5: Principes de base d’un bloc sous échographie


Principes de base d’un bloc sous échographie



Généralités


En chirurgie adulte, les blocs périphériques ou périmédullaires s’effectuent sur des patients éveillés, de manière à pouvoir repérer immédiatement les ponctions intraneurales et les intoxications aux anesthésiques locaux ; une sédation légère assurant un confort minimal, mais permettant de garder un contact verbal, est possible. Dans les anesthésies combinées, le bloc précède l’anesthésie générale ou périmédullaire. Les blocs de paroi (ex : bloc TAP, bloc ilio-inguinal et ilio-hypograstrique) font exception à cette règle dans la mesure où l’anesthésique local est injecté dans un plan musculaire.


Quel que soit le type de bloc, les standards minimaux d’anesthésie doivent être respectés :



Il existe deux manières de visualiser un nerf (fig. 5.1) :




Il existe deux manières d’insérer une aiguille (fig. 5.2) :




Bien qu’il soit possible d’adopter les quatre combinaisons, la majorité des praticiens adoptent une approche dans le plan et une visualisation des nerfs en court axe. La visualisation du nerf en long axe est utilisée pour contrôler la position d’un cathéter. La visualisation en long axe par approche dans le plan peut être utilisée pour les canulations vasculaires. Quel que soit le type d’approche, il est indispensable de garder une vision constante de l’extrémité de l’aiguille avant de la mobiliser.


En dehors du choix du bon type de sonde (haute ou basse fréquence), le succès d’un bloc nerveux sous échographie dépend de la capacité de l’opérateur à :



Ces éléments sont décrits ci-dessous. Le lecteur trouvera également des informations complémentaires sur les techniques d’hydrolocalisation et hydrodissection, le couplage à la neurostimulation, les signes d’une ponction et d’une injection intraneurale, ainsi que quelques recommandations pratiques.



Ergonomie


Pour réussir un bloc dans les meilleures conditions en évitant blessures et fatigue, l’opérateur doit s’installer de la manière la plus ergonomique possible (fig. 5.3). Il ne doit donc pas hésiter à déplacer la machine d’échographie, le lit et le patient, pour trouver la position la plus adéquate :




• le site de ponction doit se trouver entre l’opérateur et la machine d’échographie, afin que l’opérateur ait une ligne de vision directe sur ses mains et l’écran ;


• le site de ponction doit être proche du bord du lit, pour permettre à l’opérateur de garder le dos droit ;


• le lit doit être à bonne hauteur pour que l’opérateur puisse fléchir ses avant-bras à la hauteur des coudes ;


• la sonde est tenue à son extrémité et stabilisée par les autres doigts ou la main qui reposent sur le patient (fig. 5.4) ;



• la sonde doit être orientée de manière logique, la partie droite de la sonde correspondant à la partie droite de l’écran.



Optimisation de la qualité de l’image


L’optimisation des capacités de l’appareil, et donc l’amélioration de la qualité de l’image, comprend l’ajustement de :



• la profondeur : une augmentation de la profondeur entraîne une diminution de la taille des structures sur l’écran (fig. 5.5) ;



• la focale : la qualité de l’image et la mise au point du faisceau sont optimales dans la zone focale. La plupart des transmetteurs actuels sont équipés d’une mise au point électroniquement ajustable pour la profondeur. Il est important de placer la focale au niveau ou juste en dessous du niveau de la structure cible (fig. 5.6) ;



• le gain : cette fonction compense l’atténuation (ou diminution de l’amplitude de l’onde) du son qui traverse les régions profondes du corps. L’intensité des signaux en retour peut être amplifiée par le récepteur afin que l’image soit plus brillante et mieux visible sur l’écran. Le gain peut être ajusté pour un champ proche ou éloigné (gain partiel ou time gain compensation [TGC]), ou pour l’ensemble du champ (gain global). Une augmentation globale du gain augmentera l’échogénicité de l’ensemble de l’image et ne fera donc qu’ajouter du « bruit » à l’image. Il est alors préférable d’ajuster la compensation du gain dans le temps (gain partiel ou TGC) pour amplifier sélectivement les signaux les plus faibles renvoyés par les structures les plus profondes. Ainsi, le gain peut alors être augmenté sélectivement à la profondeur désirée (fig. 5.7) ;



• l’utilisation de l’image composée : l’imagerie composée est une technologie à larges bandes qui combine de multiples images coplanaires, capturées depuis différents angles de vue à différents spectres de fréquence ultrasonore, pour former une seule image en temps réel. La combinaison spatiale diminue le nombre d’artefacts et améliore la résolution de contraste (fig. 5.8).




Visualisation du nerf


Les nerfs ne sont aisément identifiables que pour l’expert averti. Reconnaître les structures adjacentes comme les os ou les vaisseaux sont une étape initiale importante. Une bonne connaissance de l’anatomie topographique est indispensable.


De manière générale, les différentes étapes pour visualiser les nerfs sont les suivantes :


Stay updated, free articles. Join our Telegram channel

Jun 25, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 5: Principes de base d’un bloc sous échographie

Full access? Get Clinical Tree

Get Clinical Tree app for offline access