La fasciite plantaire et la métatarsalgie
Nerfs plantaires médial et latéral
Nn. plantares medialis et lateralis
Généralités
Rappel anatomique et physiopatholoqique
Avant de s’engager dans le canal tarsien postérieur, le nerf tibial donne naissance au rameau calcanéen médial responsable de l’innervation sensitive des faces médiale et plantaire du talon (voir chapitre 1 – Le syndrome du canal tarsien postérieur). Sous le rétinaculum des muscles fléchisseurs des orteils, dans la région infra-malléolaire, le nerf tibial se divise finalement en deux branches terminales: le nerf plantaire médial et le nerf plantaire latéral.
Étiologie – liste d’exemples non exhaustive
Le port de semelles trop rigides.
Le port de chaussures qui compriment le métatarse transversalement ou à talons hauts.
Structures d’interfaces mécaniques
Le canal du muscle abducteur de l’hallux.
Les muscles abducteur de l’hallux et court fléchisseur des orteils.
Le périoste du processus médial de la tubérosité du calcanéus.
Le métatarse et le canal métatarsien.
Le rétinaculum des muscles fléchisseurs des orteils.
Les foramens intervertébraux lombaux.
Syndrome myofascial douloureux des muscles abducteur de l’hallux et abducteur du 5e orteil.
Syndrome myofascial douloureux du muscle court fléchisseur des orteils.
Syndrome myofascial douloureux des muscles gastrocnémien, soléaire et long fléchisseur des orteils.
Syndrome du canal tarsien postérieur.
Fasciite plantaire – épine calcanéenne.
Dysfonction articulaire du pied.
Atrophie du coussinet adipeux du talon.
Fracture de stress au niveau du pied.
Bilan diagnostique
Examen neurodynamique
Le sujet est en décubitus dorsal en position standardisée. Le praticien maintient sa jambe à l’horizontale, sa hanche et son genou en flexion.
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale.
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, la composante s’additionne à la précédente.
Chaque mouvement est réalisé dans son ampli tude maximale, toutes les composantes s’addi tionnent.
Si une mise en tension supplémentaire s’avère nécessaire pour reproduire les symptômes ou pour les influencer à distance :
Le praticien poursuit sa sensibilisation avec d’autres composantes à distance :
Le praticien maintient les différentes composantes avec lesquelles il a reproduit la symptomatologie du sujet (voir figures 2.1, 2.2, 2.3 et 2.4).
Le sujet est en décubitus dorsal en position standardisée. Le praticien maintient sa jambe à l’horizontale, sa hanche et son genou en flexion.
La symptomatologie du sujet est reproduite au niveau de la face plantaire du pied (voir figures 2.7, 2.8 et 2.9).
Le praticien maintient toutes les composantes et relâche l’extension des orteils.
Remarque: l’intensification de la symptomatologie du sujet au cours de ce relâchement, oriente le praticien vers un diagnostic de dysfonction de glissement proximal (voir page 406 – Annexes).
Le sujet est en décubitus dorsal en position standardisée. Le praticien réalise successivement :
1. une compression en étau latéro-latérale du métatarse ;
2. une extension des orteils correspondant à l’espace intermétatarsien douloureux;
Chaque mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, toutes les composantes s’additionnent.
La symptomatologie du sujet est reproduite au niveau de la face plantaire du pied.
Le praticien maintient toutes les composantes (voir figure 2.11) et effectue une élévation de la jambe tendue (EJT). Si la symptomatologie au niveau de la face plantaire du pied change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise.
Examen palpatoire
Le praticien repère la malléole médiale et le calcanéus pour localiser :
2. le rameau calcanéen médial ;
3. le muscle abducteur de l’hallux ;
5. les muscles carré plantaire et court fléchisseur des orteils ;
6. le muscle court fléchisseur du cinquième orteil ;
7. le nerf plantaire latéral ;