32 Syndrome du tunnel cubital
SYNDROME CLINIQUE
Le syndrome du tunnel cubital est une cause rare de douleur et de faiblesse de la partie latérale de l’avant-bras qui peut être assez pénible pour le patient. Ce syndrome canalaire se manifeste par une douleur et une paresthésie associées de la partie latérale de l’avantbras qui irradient dans le poignet, l’annulaire et l’auriculaire. Ces symptômes sont souvent aggravés par une flexion prolongée du coude. La douleur du syndrome du tunnel cubital a été décrite comme désagréable et dysesthésique. Le déclenchement des symptômes se produit généralement après des mouvements répétitifs du coude ou lorsqu’une pression répétée est exercée sur le coude, par exemple en s’appuyant pour se lever d’un lit. Un traumatisme direct du nerf ulnaire (cubital) au niveau de sa pénétration dans le tunnel cubital peut également provoquer un tableau clinique similaire. Sans traitement, un déficit moteur progressif et, à terme, une contracture en flexion des doigts affectés peuvent survenir. Le syndrome du tunnel cubital est provoqué le plus souvent par une compression du nerf ulnaire par une bande aponévrotique qui s’étend de l’épicondyle médial de l’humérus (épitrochlée) au bord médial de l’olécrâne.
SIGNES ET SYMPTÔMES
L’examen physique retrouve une douleur à la palpation au niveau du nerf ulnaire dans le coude. Un signe de Tinel positif sur ce nerf au niveau de son passage sous les aponévroses est généralement présent. Le déficit des muscles intrinsèques de l’avant-bras et de la main qui sont innervés par le nerf ulnaire peut être identifié par un examen attentif des muscles de la main, bien que, dans les premières phases du syndrome, la seule anomalie clinique, à l’exception de la douleur à la palpation sur le nerf, ne soit qu’une perte de sensibilité de la face ulnaire de l’auriculaire. Au fur et à mesure de la progression du syndrome, la main affectée peut prendre une apparence de main en griffe (figure 32.1). Un signe de Wartenberg positif, qui indique un déficit de l’adduction de l’auriculaire, est souvent présent (figures 32.2 et 32.3).