Chapitre 3. La maladie d’Alzheimer
1. Présentation générale
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative liée à l’âge, c’est-à-dire que les neurones dégénèrent et meurent. Ces neurones servent à programmer un certain nombre d’actions : en disparaissant, ils entraînent la perte des capacités correspondantes.
La survenue de la maladie d’Alzheimer augmente considérablement avec l’âge. Les femmes en sont plus fréquemment atteintes, essentiellement parce que leur espérance de vie est plus élevée. La génétique de chaque individu influence le risque de maladie d’Alzheimer. Les formes dites « familiales » sont très rares et correspondent à des mutations qui sont maintenant mieux connues. La grande majorité des maladies d’Alzheimer sont des formes dites « sporadiques », au cours desquelles il existe parfois un terrain génétique augmentant le risque de développer la maladie.
La maladie d’Alzheimer représente environ 70 % des démences. En France, il existe environ 800 000 personnes présentant une démence.
2. L’origine de la maladie
L’origine exacte de la maladie demeure inconnue, même si plusieurs mécanismes phy- siopathologiques sont connus. C’est une maladie d’origine multifactorielle : elle est liée à des prédispositions génétiques (facteurs de risque génétiques) et à des facteurs environnementaux multiples.
Il existe une forme familiale « autosomique dominante » (environ 120 familles en France représentant moins de 1 % des cas de maladie d’Alzheimer).
3. La neuropathologie
A. Les aspects macroscopiques
Il n’est pas possible de déterminer l’âge d’une personne en pesant son cerveau. Ainsi, l’examen à l’œil nu du cerveau recueilli lors d’une autopsie est peu informatif. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, il peut y avoir un élargissement des sillons cérébraux, mais aussi des ventricules. Ainsi, le cerveau d’une personne malade est d’un poids inférieur d’environ 200 g à celui d’un sujet témoin du même âge. La neuro-imagerie, comme l’IRM, peut mettre en évidence ces aspects macroscopiques.
B. Les aspects microscopiques
Des lésions microscopiques sont retrouvées dans le cerveau :
• une diminution du nombre des neurones dans certaines régions du cerveau (perte neuronale) et un appauvrissement des connexions synaptiques (perte synaptique) ;
• l’agrégation de dérivés de protéines du neurone, réalisant des lésions neuro-fibrillaires ou dégénerescence neuro-fibrillaire ;
• la présence de dépôts extra-cellulaires particuliers, les plaques amyloïdes.
4. Les facteurs de risque et la prévention
L’origine exacte de la maladie étant inconnue, on ne peut donc pas, actuellement, exercer une prévention primaire, spécifique, qui éviterait complètement la maladie.