Item 293 Altération de la fonction visuelle
ITEM 33 Suivi d’un nourrisson, d’un enfant et d’un adolescent normal. Dépistage des anomalies orthopédiques, des troubles visuels et auditifs. Examens de santé obligatoires. Médecine scolaire. Mortalité et morbidité infantiles.
Une atteinte progressive peut intéresser, d’avant en arrière, une origine cristallinienne, rétinienne, vasculaire, neurologique.
Les baisses d’acuité visuelle brutales ont comme étiologies : la crise aiguë de fermeture de l’angle iridocornéen, l’uvéite, l’occlusion de l’artère centrale de la rétine, l’occlusion de la veine centrale de la rétine, la neuropathie ischémique antérieure aiguë, le décollement de rétine.
I Baisse d’acuité visuelle brutale
Ses différentes étiologies avec leurs caractéristiques cliniques et leur prise en charge sont résumées aux tableaux 293-I et 293-II.
II Baisse d’acuité visuelle progressive
C Affections maculaires
1 Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
La prévalence de la DMLA atrophique est de 3,5 % chez les plus de 75 ans et supérieure à 20 % chez les plus de 90 ans.
Elle correspond à une destruction des cellules de l’épithélium pigmentaire associée à la disparition des photorécepteurs sus-jacents et également à un certain degré d’atrophie de la choriocapillaire sous-jacente.
Le plus souvent, elle correspond à l’évolution de drusens (matériel amorphe peu coloré plus ou moins hydrophile).
On observe une baisse d’acuité visuelle centrale le plus souvent bilatérale, alors que la vision périphérique au début est intacte. La principale gêne ressentie est la difficulté à la lecture. On note également une altération de la vision des couleurs et de la perception des contrastes.
L’examen du fond d’œil permet le diagnostic, retrouvant du moins évolué au plus évolué : des drusens non confluents, puis confluents, puis une migration pigmentaire et enfin une atrophie maculaire (fig. 293-1, voir cahier couleur).
Une baisse d’acuité visuelle rapide chez un patient porteur d’une DMLA doit faire rechercher une néovascularisation : c’est le passage à la dégénérescence maculaire exsudative, soit visible au fond d’œil, soit en angiographie à la fluorescéine. La DMLA exsudative est la forme la plus sévère de la maladie, provoquant des lésions irréversibles.
L’évolution de la forme atrophique se fait vers l’extension en surface, lente, progressive, sans limite.
Une complication néovasculaire sur les berges d’une plage atrophique n’est pas rare : elle survient dans environ 10 à 20 % des cas à 5 ans.
Le traitement des drusens repose sur la prescription de bêta-carotène, de vitamines antioxydantes (vitamines C et E) et de zinc (étude AREDS) :