Chapitre 28 Vésicules et bulles
Une même maladie peut être tantôt vésiculeuse tantôt bulleuse, ce qui explique que les causes de ces deux lésions élémentaires sont abordées ensemble.
Il ne faut pas confondre une vésicule avec un molluscum contagiosum, un grain de milium ou un lymphangiome kystique.
Les principales causes des vésicules sont les maladies infectieuses (virales et parasitaires), l’eczéma et les dermatoses bulleuses auto-immunes de la peau comme la dermatite herpétiforme et la dermatose linéaire à IgA. Au cours des maladies virales, comme les infections à Herpès viridae les lésions sont souvent ombiliquées, c’est-à-dire le siège d’une dépression centrale ; ces lésions peuvent être prurigineuses, mais elles ne suintent pas. Les vésicules virales ont souvent une teinte grise très particulière, surtout initialement. Au cours de l’eczéma en revanche, les lésions sont toujours prurigineuses et suintantes. Certaines maladies systémiques peuvent rarement avoir une expression vésiculeuse, mais qui accompagne alors généralement d’autres lésions élémentaires. Il s’agit par exemple du lupus érythémateux subaigu ou de l’acrodermatite entéropathique.
Les bulles qui résultent d’une fragilité intraépidermique se rompent facilement. Elles évoluent alors vers une érosion plus ou moins superficielle arrondie, bordée par une collerette qui en permet le diagnostic rétrospectif.
Les causes les plus fréquentes des bulles sont une pression hydrostatique trop élevée (poussée d’œdème aux membres inférieurs), les contraintes mécaniques (ex. : « ampoules » aux pieds), les infections (impétigo), les hypersensibilités (eczéma bulleux, dysidrose, toxidermie) et la pemphigoïde chez les sujets de plus de 65 ans. Cependant, de nombreuses maladies peuvent avoir− une présentation bulleuse habituelle ou inhabituelle, mais il existe alors généralement des signes cutanés associés comme au cours des dermohypodermites infectieuses bulleuses ou des morphées bulleuses.
Tableau 28.1 Principales causes des vésicules et des bulles