Item 88 (item 270) – Pathologie des glandes salivaires
Jérôme Cros et Cécile Badoual, Relecture Stéphane Hans
I Prérequis
Les glandes salivaires principales sont en paires : parotides (traversées par le nerf facial), sublinguales et sous-mandibulaires.
Les glandes salivaires accessoires ne sont pas individualisées en organe et sont éparpillées dans le chorion de la muqueuse buccale au niveau des lèvres, de la langue, du palais et des joues. Elles comprennent également un parenchyme salivaire et des canaux excréteurs.
II Pathologie tumorale des glandes salivaires
Cf. tableau 28.2 en annexe.
Tableau 28.1
Fréquence des pathologies tumorales des glandes salivaires en fonction de la localisation.
Fréquence (%) | % de tumeur maligne | |
Glandes salivaires principales | ||
Parotides | 65 | 25 |
Glandes sous-mandibulaire | 10 | 40 |
Glandes sous-linguales | < 1 | 90 |
Glandes salivaires accessoires | 25 | 50 |
A Généralités
Toutes localisations confondues : 80 % de tumeurs bénignes et 20 % de tumeurs malignes (tableau 28.1).
Les deux tumeurs bénignes les plus fréquentes sont l’adénome pléomorphe et la tumeur de Warthin.
B Tumeurs bénignes
2 Tumeur de Warthin
La tumeur de Warthin est la deuxième en fréquence.
Localisation quasi uniquement parotidienne.
Bilatérale dans 10 à 15 % des cas (figure 28.2).
C Tumeurs malignes
1 Tumeurs malignes épithéliales
Les quatre types par ordre de fréquence sont les carcinomes mucoépidermoïdes, les carcinomes sans autre indication (SAI), les carcinomes adénoïdes kystiques, et les carcinomes à cellules acineuses.
a Carcinome mucoépidermoïde
C’est la plus fréquente des tumeurs malignes (figure 28.3).
Fig. 28.3 Carcinome mucoépidermoïde (bas grade). Tumeur formée de trois contingents cellulaires. 1. Cellules mucosécrétantes (cylindriques à pôle muqueux ouvert) (*)
2. Cellules épidermoïdes (grande taille au cytoplasme éosinophile avec une différenciation kératosique focale) (double flèche)
3. Cellules intermédiaires (taille moyenne, au cytoplasme éosinophile) (flèche noire).