Chapitre 23 Imagerie des traumatismes du rocher
Les traumatismes du rocher sont fréquents. Leurs causes sont dominées par les accidents de la voie publique et les traumatismes sportifs par impact direct sur l’os temporal ou l’os occipital.
Épidémiologie
Environ 1 % des traumatisés crâniens présentent une fracture du rocher (14 % à 22 % des fractures du crâne). Ces fractures sont bilatérales dans 10 à 15 % des cas. Il s’agit surtout de lésions des sujets jeunes (20 à 40 ans), survenant au cours d’un accident de la voie publique, d’une chute ou d’une agression [1].
Clinique
On distingue le plus souvent trois situations cliniques :
Certains signes cliniques orientent vers une atteinte traumatique du rocher :
Technique
Il permet de faire un bilan précis de l’ensemble des structures de la pyramide pétreuse :
Différents types de fracture
La caractérisation des fractures du rocher résulte de la combinaison de deux classifications :
Fractures longitudinales
Ce sont les plus fréquentes (environ 80 %).
L’atteinte du nerf facial se fait, en général, en cas de propagation du trait en avant, vers le ganglion géniculé ou la portion tympanique de l’aqueduc de Fallope, dans son tiers antérieur ou moyen (fig. 23-2). L’atteinte faciale peut résulter d’une fracture postérieure de la mastoïde (fig. 23-3).
Fig. 23-3 Fracture longitudinale du rocher droit avec atteinte de la deuxième portion du canal facial.
L’oreille interne et la capsule labyrinthique sont généralement respectées sauf dans certaines fractures longitudinales postérieures ou des fractures multiples complexes qui, rarement, peuvent avoir une composante translabyrinthique (fig. 23-4 et 23-5).