• le 1er degré est une lésion de l’épiderme superficiel qui se caractérise par une rougeur ou un érythème. La cicatrisation se fait spontanément sans séquelle ; • le 2e degré est caractérisé par une atteinte de l’épiderme et du derme, se traduit par des cloques ou des phlyctènes et entraîne une douleur intense. On distingue le 2e degré superficiel lorsque la cicatrisation survient sans séquelle et le 2e degré profond où l’atteinte du derme est importante ; la cicatrisation est incertaine ; • le 3e degré est caractérisé par une atteinte de l’ensemble des couches de la peau : l’aspect est pâle, brunâtre ou noirâtre et souvent indolore car les terminaisons nerveuses sont détruites. Il existe une escarre. Les poils et les ongles se décollent. La peau brûlée reste adhérente et aucune cicatrisation spontanée n’est possible. La guérison ne peut être obtenue que par excision de la nécrose suivie d’une autogreffe. Il s’agit du principal paramètre déterminant la sévérité et le retentissement général de la brûlure. Il existe plusieurs méthodes pour calculer l’extension en surface. Une méthode simple est la règle des 9 de Wallace (figure 19.1 et tableau 19.1). Tableau 19.1 Règle des Neuf de Wallace : évaluation de la surface brûlée en pourcentage de la surface corporelle par un multiple de neuf chez l’adulte et sa variante chez l’enfant. Il existe d’autres tables qui permettent d’affiner l’évaluation lors de l’admission du patient en service hospitalier (tableau 19.2). Tableau 19.2 Table de Berkow : évaluation de la surface cutanée brûlée en pourcentage de la surface corporelle en fonction de l’âge. Chaque chiffre correspond au pourcentage représenté par une face de chaque segment corporel. L’hospitalisation dépend de l’extension en surface et en profondeur. Elle est systématique pour les brûlures du 3e degré. Les autres indications d’hospitalisation sont :  • une surface brûlée importante (le seuil d’hospitalisation dépend de l’âge ; chez l’adulte, l’hospitalisation est systématique lorsque la surface brûlée atteint 20 %) ; • des brûlures nécessitant une chirurgie spécialisée ; En cas d’hypovolémie, un remplissage vasculaire par du Ringer lactacte est indiqué. La douleur doit être traitée par de la morphine si besoin. L’alimentation entérale doit être utilisée si possible. La vaccination antitétanique à jour est indispensable. • Il faut nettoyer la plaie par un lavage à l’eau, une ablation des souillures, une exclusion des tissus nécrosés avec éventuellement un affaissement des phlyctènes. • Désinfection soigneuse de la plaie, par exemple avec de la chlorhexidine. • Pansement gras n’adhérant pas à la plaie type pansement Biafine ou Flammazine. • Lorsque les phlyctènes ne sont pas arrachées, on les laisse en place car la cicatrisation sera plus rapide et la plaie moins douloureuse ; il existe néanmoins un risque de surinfection. • En cas de second degré intermédiaire, le Débrisan permet une détersion de la plaie sans retarder la cicatrisation. • les ulcères veineux. Ils sont liés à un mauvais retour veineux, secondaires à une incontinence du réseau veineux profond. Ce mauvais retour veineux entraîne une hyperpression au niveau des veines des membres inférieurs qui se répercute sur les veinules puis sur les capillaires dermiques entraînant un défaut du transfert de l’oxygène vers la peau. Cette anoxie peut entraîner une nécrose cutanée ; • les ulcères artériels. Ils sont liés à une mauvaise perfusion de la peau du fait d’une artérite qui entraîne une diminution de l’apport en oxygène ; • les ulcères plus rares. Ils peuvent être traumatiques, infectieux ou liés à une maladie générale comme une vascularite. Le facteur prédisposant le plus important est l’immobilisation. • stade 1 : érythème réversible ; • stade 2 : phlyctène évoluant vers une ulcération ; • stade 3 : nécrose de la peau et des tissus sous-cutanés : apparition d’une plaque noire sèche puis suintante ; • stade 4 : extension en profondeur de la nécrose jusqu’à l’os qui est visualisée après décollement de la plaque noire. Il s’agit d’une ulcération.
Pathologie dermatologique dégénérative
Brûlure
Définition
Profondeur d’une brûlure
 Extension en surface
 Extension en surface
Segment corporel 
Surface atteinte 
Adulte 
Enfant 
Tête et cou 
9 % 
17 % 
Face antérieure du tronc 
18 % 
18 % 
Face postérieure du tronc 
18 % 
18 % 
Chaque jambe 
18 % 
14 % 
Chaque bras 
9 % 
9 % 
Périnée 
1 % 
1 % 
Total 
100 % 
100 % 

Partie du corps 
Adulte 
10–15 ans 
5–9 ans 
1–4 ans 
0–1 an 
Tête 
3,5 
5 
6,5 
8,5 
9,5 
Cou 
1 
1 
1 
1 
1 
Tronc 
13 
13 
13 
13 
13 
Bras 
2 
2 
2 
2 
2 
Avant-bras 
1,5 
1,5 
1,5 
1,5 
1,5 
Main 
1,25 
1,25 
1,25 
1,25 
1,25 
Périnée 
1 
1 
1 
1 
1 
Fesse 
2,5 
2,5 
2,5 
2,5 
2,5 
Cuisse 
4,75 
4,5 
4,25 
3,25 
2,75 
Jambe 
3,5 
3 
2,75 
2,5 
2,5 
Pied 
1,75 
1,75 
1,75 
1,75 
1,75 

Conduite à tenir
 Traitement hospitalier
 Traitement hospitalier
 Traitement ambulatoire
 Traitement ambulatoire
Ulcère
Définition
Types d’ulcère et mécanismes
Escarre
Définition
Diagnostic

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19: Pathologie dermatologique dégénérative
 
 
	 

 Localisation de la brûlure
 Localisation de la brûlure Brûlures particulières
 Brûlures particulières Acte et surveillance infirmiers
 Acte et surveillance infirmiers
 Acte et surveillance infirmiers
 Acte et surveillance infirmiers Acte et surveillance infirmiers
 Acte et surveillance infirmiers Diagnostic
 Diagnostic Matériel
 Matériel Technique du pansement
 Technique du pansement Transmissions
 Transmissions Cadre législatif d’intervention de l’infirmière
 Cadre législatif d’intervention de l’infirmière




