18: L’histoire de l’ECG

18 L’histoire de l’ECG


L’ECG, outil clinique de grande utilité est né dans la dernière moitié du dix-neuvième siècle et s’est rapidement développé au tout début du vingtième siècle, et c’est dans les années 40 que l’ECG standard 12-dérivations a pris l’aspect qu’on lui connaît encore aujourd’hui. Dans ce chapitre, nous retracerons l’histoire de l’ECG depuis les premiers essais jusqu’à l’époque actuelle.




Développement des appareils d’enregistrement


L’étape suivante du développement de l’ECG fut l’invention d’un système permettant d’enregistrer l’activité électrique du cœur.


Une multitude d’appareils a vu le jour au dix neuvième siècle permettant de mesurer des variations de courants électriques de faible intensité, tous consistant en matériels (quelle que soit la méthodologie utilisée) capables de mouvement avec les variations d’intensité du courant électrique, ce mouvement pouvant être enregistré sur une bande de papier appropriée. Un appareil appelé « siphon enregistreur » de Thompson fut utilisé par l’ingénieur électricien Alexander Muirhead, qui travaillait à l’hôpital St Bartholomew de Londres, pour enregistrer le premier ECG chez l’homme vers 1870.


Le siphon enregistreur de Thompson fut remplacé par l’électromètre capillaire, inventé par Gabriel Lippman au début des années 1870. Dans cet appareil, une colonne de mercure était placée en contact électrique avec le corps humain et les variations d’intensité du courant électrique pouvaient entraîner une dilatation ou une rétraction de la colonne de mercure. Ces modifications de la colonne de mercure étaient amplifiées et projetées sur un papier photographique, ce qui en permettait l’enregistrement.


En 1876, Etienne-Jules Marey (Ndt : physiologiste français) utilisa l’électromètre capillaire de Lippman pour obtenir l’enregistrement ECG d’un cœur de grenouille isolé, et en 1878, deux physiologistes britanniques, John Burdon Sanderson et Fredrick Page, avaient montré que les enregistrements de l’activité électrique du cœur de grenouille se déroulaient en deux phases. Ces phases furent dénommées par la suite complexe QRS et onde T.


Bien qu’Alexander Muirhead puisse avoir été le premier à enregistrer un ECG humain, le premier à le publier (en 1887) fut Augustus D Waller. Alors qu’il travaillait à l’hôpital St Mary de Londres, Waller utilisa un électromètre capillaire pour enregistrer l’ECG d’un technicien de laboratoire, Thomas Goswell.

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Jul 3, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 18: L’histoire de l’ECG

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