Le syndrome radiculaire lombo-sacré
Racines nerveuses des nerfs spinaux lombo-sacrés
Radices nervi spinales lumbo-sacrales
Généralités
Etioloqie – liste d’exemples non exhaustive
Une sténose foraminale arthrosique.
Un canal lombal étroit congénital ou arthrosique.
– L5 : fesse, cuisse postéro-latérale, genou latéral, jambe antéro-latérale, malléole latérale, dos du pied et gros orteil ;
– S1 : fesse, cuisse postérieure, fosse poplitée, jambe postérieure, tendon calcanéen, talon, plante du pied, bord latéral du pied jusqu’aux quatrième et cinquième orteils.
Troubles de la sensibilité : hypoesthésie ou anesthésie dans le territoire radiculaire.
Troubles vasomoteurs : pâleur, horripilation, sudation exagérée (hyperhidrose), etc.
Structures d’interfaces mécaniques
Les disques intervertébraux lombaux.
Le long ligament vertébral postérieur.
Les foramens intervertébraux lombaux.
Syndrome radiculaire L2, L3 à L4.
Syndrome postural et dysfonctions articulaire et discogène lombales.
Canal lombal étroit et récessus latéral étroit.
Dysfonction de l’articulation sacro-iliaque.
Syndrome de la queue de cheval.
Fracture de compression vertébrale et tumeur.
L’examen neurologique montre un déficit neurologique moteur correspondant au myotome L5 ou S1 : les muscles extenseurs, éverseurs et fléchisseurs du pied, un réflexe calcanéen diminué ou aboli en cas d’atteinte de S1 et un déficit sensitif correspondant aux dermatomes intéressés. Le praticien peut commencer son examen neurologique par une évaluation rapide, en demandant au sujet de marcher sur les talons pour évaluer la racine L5 et de monter et marcher sur la pointe des pieds pour évaluer la racine S1. Une symptomatologie de type sciatalgie tronquée; qui s’arrête au niveau de la cuisse ou qui présente un parcours discontinu, peut être due à la dysfonction du muscle piriforme (voir chapitre 12 – Le syndrome du muscle piriforme).
Des examens par CT-Scan ou IRM sont indispensables en cas d’évolution défavorable du syndrome.
Bilan diagnostique
Examen neurodynamique
Le praticien doit s’adapter à l’acuité de la symptomatologie présentée par le sujet. Au stade aigu, il commence par un test neurodynamique qui augmente progressivement la tension sur la structure nerveuse testée, par le biais d’un mouvement réalisé à distance du site en dysfonction.
Le praticien réalise successivement :
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale.
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale. La composante s’additionne à la précédente.
Aux stades subaigu et chronique de la dysfonction, le praticien commence son examen neurodynamique, en réalisant directement des mouvements du côté symptomatique.
Le sujet est en décubitus dorsal en position standardisée.
Le praticien réalise simultanément:
Il effectue ensuite successivement :
Si la symptomatologie change l’hypothèse d’une origine neurogène est confirmée.
Pour s’orienter quant au type de dysfonction, le praticien utilise des positions influençant les paramètres aux niveaux des structures nerveuses et de leurs interfaces mécaniques. Le sujet est en décubitus dorsal en position standardisée. Le praticien place la colonne lombale du sujet en inclinaison homolatérale.
Il réalise ensuite successivement :
Si la symptomatologie au niveau de la fesse et/ou du membre inférieur est reproduite et l’hypothèse d’une origine neurogène émise, il demande au sujet de réaliser une flexion de la tête et de la nuque. Si la symptomatologie change l’hypothèse d’une origine neurogène est confirmée (voir figure 11.12).
Le sujet est en position assise avachie (slump). Le praticien demande au sujet de réaliser successivement :
5. Une extension du genou (sans flèche).
6. Une flexion plantaire de sa cheville et une inversion de son pied.
Le praticien demande ensuite au sujet de réaliser une flexion de sa tête et de sa nuque.
Si la symptomatologie reproduite change l’hypothèse d’une origine neurogène est confirmée.
Dans le cas où la flexion plantaire de la cheville et l’inversion du pied n’ont pas permis de reproduire les symptômes du sujet, le sujet remplace ces composantes par un mouvement de flexion dorsale de la cheville et du pied (voir figure 11.15). Sitôt les symptômes reproduits, il poursuit avec la démarche expliquée précédemment.
Le sujet est en position assise avachie (slump). Le praticien se place du côté à examiner. Il réalise successivement:
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale.
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, la composante s’additionne à la précédente.
Examen palpatoire
Le praticien repère dans la région glutéale et à la face postérieure de la cuisse :
2. la tubérosité ischiatique ;
4. l’emplacement du bord inférieur du muscle grand glutéal interrompu ;
5. les muscles semi-tendineux et semi-membraneux ;
Examen neurologique
Le sujet est en position debout et le praticien lui demande de marcher sur les talons.
Ce test rapide, évalue surtout l’intégrité des racines nerveuses L5, de manière comparative.
Le praticien observe la qualité du mouvement et prend note de toute faiblesse musculaire.
Remarque : un pied tombant signe une faiblesse des muscles innervés par le nerf fibulaire commun.
Le sujet est en position debout et le praticien lui demande de marcher sur la pointe des pieds.
Ce test rapide évalue surtout l’intégrité des racines nerveuses S1, de manière comparative.
Le praticien observe la qualité du mouvement et prend note de toute faiblesse musculaire.