15: Aspects médicolégaux en chirurgie plastique et esthétique de la face et du cou

Chapitre 15 Aspects médicolégaux en chirurgie plastique et esthétique de la face et du cou




L’article XVI-3 du Code civil issu de la loi du 29 juillet 1994 sur le respect du corps humain dispose : « Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité du corps humain qu’en cas de nécessité thérapeutique pour la personne. »


Par ailleurs, selon la nouvelle rédaction de l’article 41 du Code de déontologie : « Aucune intervention mutilante ne peut être pratiquée sans motif médical très sérieux et, sauf urgence ou impossibilité, sans information de l’intéressé et sans son consentement. »


Si, dans l’absolu, la pratique de la chirurgie esthétique peut paraître illicite au regard de ces textes puisqu’elle est par essence même dépourvue de toute nécessité thérapeutique, ou de « tout motif médical très sérieux », nul ne songe aujourd’hui à l’interdire, ce d’autant que la plupart des actes à visée esthétique peuvent avoir une justification sur le plan psychologique et, par là même, thérapeutique dans le sens le plus large de cette notion.


Toutefois, cette ambiguïté de la chirurgie esthétique a conduit la jurisprudence, essentiellement civile d’ailleurs, qui s’est développée de façon considérable au cours de ces dernières années, à lui imposer de se soumettre à des règles rigoureuses dont le strict respect s’impose, précisément parce qu’il s’agit d’une chirurgie de confort.


L’analyse de la jurisprudence en la matière mérite de retenir l’attention des chirurgiens de chirurgie esthétique autant que celle des patients susceptibles d’y avoir recours.




Apr 27, 2017 | Posted by in CHIRURGIE | Comments Off on 15: Aspects médicolégaux en chirurgie plastique et esthétique de la face et du cou

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