Chapitre 13
Techniques actives : matériel, outils, programmes
Introduction
Un des critères essentiels de ces exercices est la manipulation obligatoire de matériel ou d’outils avec des degrés de difficultés variables : ne jamais laisser la main vide [7].
Le degré de prégnance et le choix du matériau ont un rôle proprioceptif non négligeable. Ne pas oublier qu’ils sont l’interface du mouvement et qu’ils doivent véhiculer l’indépendance et la dissociation des doigts, de la prise maladroite à la légèreté d’un automatisme parfait [1].
L’exécution d’exercices globaux s’intègre obligatoirement dans une séance classique de rééducation de la main [2]. Le travail analytique est alterné de séquences de physiothérapie et de bains. Il ne remplace en aucun cas des exercices de simulation fonctionnelle.
Les tables
Chaque casier est fermé par un plateau canadien amovible décrit par V. Quilici [9].
• Dimensions de la table : longueur : 80 cm ; largeur : 49 cm ; épaisseur : 12 cm ; hauteur : 79 cm (schéma 1).
• Dimensions du plateau canadien : longueur : 41 cm ; largeur : 33 cm ; épaisseur : 4 cm.
• Dimensions du casier : longueur : 42 cm ; largeur : 34 cm ; épaisseur : 16 cm.
Les pinces
Les pinces sont basées sur le principe du levier du 1er genre.
• reproduire les différents types de pinces fines et de prises de force de la préhension de la main ;
• favoriser, entretenir, récupérer la fermeture de la main (enroulement digital et enroulement digitopalmaire).
Classification des pinces
• les pinces de finesse : elles sont de petites tailles, inférieures à 12 cm. Elles s’adressent au travail des prises termino-terminale (TT), termino-subterminale (TST), subtermino-latérale (STL) (« key grip »), prise bidigitale, interdigitale et combinée ;
• les pinces de force : elles s’adressent au travail des prises multipulpaire, directionnelle, digitopalmaire, étau ;
Description
Il s’agit d’un matériel très répandu dans toutes les professions de précision (horlogerie, électronique, informatique, chirurgie…). Ce sont les pinces à timbre, pinces à fil, pinces à épiler, brucelles. Malgré leur variété, elles possèdent toutes les mêmes caractéristiques : allongées, ne dépassant pas une douzaine de centimètres, aux extrémités plates mousses ou effilées parfois coudées ou droites, ne nécessitant pas une force supérieure à 80 g de serrage et reproduisant aisément les prises physiologiques TT et TST [3].
Les pinces de force
• Exercice particulier de la prise étau : il consiste à fléchir les métacarpo-phalangiennes et étendre les interphalangiennes des doigts longs.
• Exercice de serrage digitopalmaire [6] : bien que cet exercice ne comporte pas de matériel « pince » il découle du précédent. Il s’agit de disposer quatre tourillons sur le plateau canadien en forme de rectangle, les tourillons étant plus ou moins écartés, et de demander au patient de serrer les élastiques pour solliciter le mouvement d’enroulement digitopalmaire. Cet exercice est simple, global, et constitue un exercice d’échauffement et de préparation à des exercices plus compliqués très utilisés.
Les pinces spécifiques pour prises du pouce
Seringue ou pince à sucre, pince à escargot, lampe de poche, ciseaux, briquet.
• Appareil à traction pour le pouce : utilisé pour faire travailler un patient au-delà des séances en cabinet de rééducation. Il s’agit de fixer un élastique, dont une extrémité au bout d’un bâton de diamètre de 20 mm, maintenu à pleine main par le patient et dont l’autre extrémité est à placer au niveau du pli interphalangien du pouce.
– Matériel nécessaire : trois élastiques de taille différente : 20, 15 et 10 cm.
– Avantage : intensité réglable, facile à réaliser, travail en course externe.

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