13: Rhinoplastie conservatrice à toit fermé

Chapitre 13 Rhinoplastie conservatrice à toit fermé




L’objectif, en matière de rhinoplastie, est double :



Parmi les différentes techniques mises à la disposition du chirurgien, deux grandes philosophies chirurgicales ont été développées au cours des années : les techniques conservatrices à « toit fermé » et les techniques interruptrices du dorsum, à « toit ouvert ». Depuis l’avènement de la voie d’abord externe transcolumellaire, une autre conception est venue s’ajouter et se confronter à ces deux philosophies remodelantes : l’open structure rhinoplasty, que l’on pourrait traduire par « rhinoplastie architecturante » pour en conserver l’esprit et la pratique.


Curieusement, toutes ces techniques sont l’objet de vives controverses qui opposent les rhinoplasticiens. En effet, le choix respectif de l’une ou de l’autre est essentiellement fondé non seulement sur le résultat esthétique attendu, mais aussi sur les méthodes assimilées par le chirurgien lors de sa formation chirurgicale en rhinoplastie. Cela pose donc tout le problème de l’apprentissage des techniques opératoires.


L’objectif des techniques conservatrices sera de préserver autant que possible les voûtes osseuses et cartilagineuses du dorsum nasal.



Bases anatomiques morphodynamiques de la rhinoplastie conservatrice à toit fermé


Anatomiquement et fonctionnellement, le nez est une structure mobile et déformable.


Sans reprendre les notions classiques de l’anatomie du nez, nous insisterons ici sur les zones charnières du nez et sur les répercussions fonctionnelles et anatomiques de la chirurgie nasale.



Cartilages latéraux supérieurs (cartilages triangulaires)


Ces cartilages, par leur situation anatomique intermédiaire entre les os du nez et la pointe du nez, réalisent une véritable zone transitionnelle semi-mobile entre la racine fixe du nez et la base orientable.


C’est parce qu’ils participent à la bosse nasale dont ils constituent environ la moitié caudale que les cartilages triangulaires sont concernés par la rhinoplastie de réduction. La problématique provient du fait que, dans les techniques faisant appel à la résection de la bosse, la partie réséquée avec la bosse représente précisément, comme nous le verrons, le seul soutien anatomique des cartilages triangulaires.



Des structures « en suspension »


Les cartilages triangulaires sont des structures « en suspension » au-dessus de la cavité nasale, à la manière d’une aile semi-mobile articulée autour de l’axe médian septotriangulaire. Conceptuellement, ces cartilages fonctionnent comme une « aile volante semi-mobile » et l’exérèse de la structure septale de soutien les transforme obligatoirement en « aile flottante ».


Ces cartilages latéraux supérieurs sont situés céphaliquement au-dessous des os du nez et caudalement au-dessous des cartilages latéraux inférieurs (fig. 13.1A) auxquels ils s’articulent par leurs replis falciformes pour former, avec le septum, la valve du nez (fig. 13.1B,C).



La jonction trianguloseptale est alors le seul appui solide, réalisant un arc-boutant des cartilages triangulaires sur le pilier septal médian. Cette jonction trianguloseptale correspond, dans la réalité anatomofonctionnelle, à un cartilage unique en forme de T, ou plutôt en forme de Y. En effet, si on l’observe correctement, par exemple lors d’une voie d’abord externe ou sur une bosse réséquée par une ostectomie monobloc, la jonction trianguloseptale apparaît clairement comme possédant une structure en Y (fig. 13.2). L’insertion des cartilages triangulaires commence transversalement par une élévation latérale au-dessus du niveau du septum à laquelle succède, latéralement, un angle en forme d’ailes d’oiseau qui plane en prenant appui sur l’air.





Apr 27, 2017 | Posted by in CHIRURGIE | Comments Off on 13: Rhinoplastie conservatrice à toit fermé

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