Item 311 (item 160 bis) – Tumeurs vésicales
Yves Allory, Relecture Alexandra Masson-Lecomte
I Prérequis : histologie de la paroi vésicale
Les couches successives de la vessie de la surface vers la profondeur sont :
II Épidémiologie
• la cinquième cause de cancer en France (10 000 nouveaux cas invasifs par an environ) ;
• associées à une mortalité significative (4 000 décès par an environ) ;
• le deuxième cancer urologique en fréquence après le cancer de prostate ;
• à forte prédominance masculine (sex-ratio H/F = 4) ;
• en premier lieu le tabagisme (fraction attribuable au risque : 50 %) ;
• l’exposition à des facteurs professionnels (observée dans environ 10 % des cas) :
– amines aromatiques : industrie des colorants, des matières plastiques, du caoutchouc…
– nitrosamines : industrie des colorants, conserves de poisson…
• les inflammations chroniques :
– bilharziose urinaire (en particulier en Égypte ou en Afrique de l’Ouest),
– vessie neurologique avec sondages à demeure, comme par exemple chez les paraplégiques ;
• l’arsenic (dans l’eau de boisson) ;
– médicamenteuses : cyclophosphamide (Endoxan®),
– radiothérapie pelvienne (cancer du rectum, du col utérin ou de la prostate).
IV Classifications et pronostic
Les carcinomes de vessie sont développés aux dépens de l’urothélium.
On distingue des tumeurs de vessie de pronostic et de traitement différents.
A Tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle
Les tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle (TVNIM), anciennement dites « superficielles », représentent 75 à 80 % des tumeurs. Elles sont :
• le plus souvent d’architecture papillaire ;
• initialement limitées à l’urothélium (stade Ta), sans dépasser la membrane basale.
Elles peuvent progresser vers l’invasion du chorion après franchissement de la membrane basale (stade T1), puis éventuellement vers l’invasion de la musculeuse et au-delà (stade ≥ T2) ;