13 Bursite interépineuse cervicodorsale
SYNDROME CLINIQUE
La bursite interépineuse cervicodorsale est une cause peu fréquente de douleur dans la partie inférieure de la colonne cervicale et la partie supérieure de la colonne dorsale (ou thoracique). Les ligaments interépineux du rachis cervical inférieur et du rachis dorsal supérieur et les muscles associés peuvent être sujets au développement d’une symptomatologie douloureuse aiguë et chronique en cas de surmenage. Il semble que la bursite soit à l’origine de ce syndrome douloureux. Fréquemment, le patient présente une douleur médiane après une activité prolongée nécessitant une hyperextension de la nuque, par exemple peindre un plafond ou après un travail prolongé devant un écran d’ordinateur trop élevé par rapport au point focal. La douleur est ressentie dans la région interépineuse entre C7 et T1, et reste localisée sans irradiation. Elle est constante, sourde et vague. Le patient tente souvent de soulager cette douleur constante en prenant une position d’hypercyphose dorsale en avançant le cou vers l’avant (figure 13.1). La douleur de la bursite interépineuse cervicodorsale s’améliore fréquemment avec l’activité et s’aggrave avec le repos et la relaxation.
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
Une IRM du rachis cervical inférieur et dorsal supérieur doit être effectuée chez tous les patients suspectés de présenter une bursite cervicodorsale. Un électromyogramme du plexus brachial et des membres supérieurs est indiqué en cas d’anomalies neurologiques ou de douleur irradiant dans les bras. Des analyses biologiques, comprenant une numération-formule sanguine complète, un bilan biochimique standard, un dosage des anticorps antinucléaires et une étude des paramètres de l’inflammation, sont indiquées pour éliminer une infection, une connectivite mixte, une spondylarthrite ankylosante et une affection maligne qui pourraient présenter un tableau clinique similaire à la bursite cervicodorsale. Une injection d’anesthésique local et de corticoïde dans la bourse interépineuse affectée peut constituer à la fois une manœuvre diagnostique et thérapeutique, et peut confirmer le diagnostic de bursite cervicodorsale. Une radiographie standard des articulations sacro-iliaques doit être effectuée si une spondylarthrite ankylosante est envisagée dans le diagnostic différentiel.