Question 116. Elle a un prurit vulvaire isolé, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Le prurit vulvaire, très fréquent, révèle dans la majorité des cas une cause organique qui doit être recherchée par un examen locorégional.
En l’absence d’étiologie organique évidente, ce symptôme a souvent une connotation psychologique importante.
La première consultation
Le médecin, avec empathie, doit permettre à sa patiente de décrire ses symptômes, sans gêne malgré leur localisation.
Il lui fait préciser la sensation de démangeaison conduisant à un grattage, recherche la chronicité ou le caractère aigu des symptômes, l’évolutivité et l’existence de signes associés.
Il examine sa patiente pour connaître l’étiologie du prurit.
Si besoin il réalise un prélèvement bactérien, mycosique ou viral.
Si l’étiologie suspectée le permet, le médecin prescrit un traitement local, sinon devant une persistance ou une récidive, il demande un avis spécialisé.
Le point de vue du gynécologue
Le prurit vulvaire est le signe fonctionnel le plus fréquent en pathologie vulvaire. Il révèle dans la majorité des cas une cause organique qui doit être recherchée par un examen locorégional. Il fait partie des vulvodynies comprenant les brûlures, les irritations, picotement et autre sécheresse vaginale auxquelles il est souvent associé. Les deux étapes clés de l’enquête nécessaire pour retrouver l’origine de la pathologie sont l’interrogatoire et l’examen clinique.
Le diagnostic
Interrogatoire
Il doit être très précis, il confirme la sensation de démangeaison conduisant à un grattage. Il précise son ancienneté, le prurit récent orientant vers une infection aiguë, le prurit chronique vers un lichen ou une lésion néoplasique. Il est important de préciser le mode évolutif, le siège localisé ou diffus, et l’existence d’une symptomatologie associée : leucorrhées, dyspareunies, brûlure, hémorragie.
Il doit être assez libre pour que la patiente exprime ce qu’elle ressent vraiment et à quoi elle attribue les troubles. Les circonstances déclenchantes sont recherchées, les antécédents gynécologiques locaux, l’environnement social mais aussi les traitements déjà entrepris seront notés.