Question 111. Elle a un risque thromboembolique et veut un THS, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Lire l’avis de l’Afssaps, question 103.
Les antécédents thromboemboliques sont une contre-indication au THS.
La première consultation
L’interrogatoire précise les antécédents personnels et familiaux, ainsi que les circonstances de survenue de la phlébite.
Il est justifié de faire le bilan hématologique de la phlébite s’il n’a jamais été réalisé, en recherchant les thrombophilies héréditaires ou acquises.
En fonction du profil de la patiente, le médecin l’incite à essayer des traitements alternatifs au THS.
Si les signes climatériques sont trop gênants, il convient de s’assurer d’un avis spécialisé.
Le point de vue du gynécologue
Comme dit dans la question 112, le risque de voir survenir une phlébite ou une embolie pulmonaire est multiplié par deux ou trois lors que l’on prend un traitement hormonal à base d’œstrogène. Un à deux accidents thromboemboliques veineux de plus pour 10 000 femmes traitées sont à déplorer chaque année.
L’effet des œstrogènes
L’effet des œstrogènes sur la coagulation après la ménopause est identique à celui sous contraception orale mais avec beaucoup moins d’importance. À l’inverse, l’âge est en soit un facteur de risque de thrombose veineuse. Les modifications de la coagulation avec augmentation de certains facteurs de coagulation (5, 7, 8 et 9) et diminution des facteurs d’anticoagulation (antithrombine III, protéine C et à moindre niveau protéine S) et du PAI1 (Plasminogène activateur inhibiteur) sont en faveur d’un effet procoagulant variable selon la voie d’administration. La voie transdermique semble avoir une action moindre sur la coagulation mais leur évaluation clinique est en attente.