Question 110. Elle saigne après la ménopause sans THS, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Le cancer de l’endomètre et l’atrophie vulvovaginale sont les causes les plus fréquentes de métrorragies post-ménopausiques.
La première consultation
L’attitude du médecin est la même que dans la Question 83.
Il recherche les signes d’atrophie vaginale ou à l’inverse d’hyperœstrogénie.
Il recherche les autres facteurs de risque du cancer de l’endomètre (obésité, hypertension artérielle [HTA], diabète).
Il fait l’examen gynécologique pour localiser l’origine du saignement (cf.Question 1). Il réalise un frottis cervical.
Il fait le bilan de l’état général et de la prise de médicaments.
Il prescrit systématiquement une échographie pelvienne et endovaginale, et l’adresse au gynécologue.
Le point de vue du gynécologue
Le diagnostic de métrorragies post-ménopausique en l’absence de traitement hormonal substitutif est dominé par deux étiologies : le cancer de l’endomètre et l’atrophie de l’endomètre.
Les autres étiologies devront être recherchées grâce à une attitude rigoureuse.
Le diagnostic
L’interrogatoire
Il doit préciser la date de survenue des métrorragies, leur abondance, leur fréquence. Après quelques mois d’aménorrhée, la survenue de saignements associés à un syndrome prémenstruel sera plus en faveur d’hémorragies fonctionnelles (classique retour de jeunesse) à l’inverse d’un saignement isolé plutôt en faveur d’une origine organique. L’existence d’autres signes fonctionnels doit être notée (fièvre, diarrhée, troubles du transit, signes fonctionnels urinaires) de même que toute prise médicamenteuse (anticoagulants, d’anti-inflammatoires, d’antiœstrogène, etc.) voire de pommade cosmétique.
L’examen gynécologique sera complet
Il débute par la palpation des seins. Il continue par l’examen abdomino-pelvien (masse, ascite, etc.), vulvaire et vaginal. Il recherche des signes d’imprégnation œstrogénique (glaire cervicale, ouverture du col, trophicité de la peau et des muqueuses). L’examen du col est indispensable avec la pratique d’un frottis même si la patiente saigne au moment de l’examen. Le toucher vaginal recherchera une augmentation de volume de l’utérus, une masse annexielle Il peut être difficile d’interprétation chez une femme obèse, en cas d’atrophie vaginale importante. Il précédera de toute façon la prescription d’une échographie.