La méralgie paresthésique
Généralités
Rappel anatomique et physiopatholoqique
Un autre variante anatomique peut être observée : le nerf quitte le bassin en passant en dessus de la crête iliaque, en amont de l’épine iliaque antéro-supérieure, il est à cet endroit, spécialement vulnérable à toute compression vestimentaire ou traumatique (voir figure 7.11).
Étioloqie – liste d’exemples non exhaustive
Une compression par la ceinture de sécurité en cas d’accident de voiture (seat-belt-syndrome).
Un traumatisme direct ou indirect et/ou répétitif: football, rugby, fracture d’avulsion de l’EIAS.
Une anomalie métabolique: diabète, hypo- ou hyperthyroïdisme, alcoolisme.
Structures d’interfaces mécaniques
Les muscles iliaque et grand psoas.
Les plans cutané et subcutané de la face latérale de la cuisse.
Les foramens intervertébraux lombaux.
Dysfonctions articulaire et discogène lombales.
Syndrome des branches perforantes latérales de T12 et L1.
Syndrome myofascial douloureux des muscles grand psoas, iliaque et ilio-psoas.
Syndrome myofascial douloureux du muscle sartorius.
Syndrome myofascial douloureux des muscles petit glutéal, tenseur du facia lata et vaste latéral.
Syndrome du tractus ilio-tibial.
Syndrome myofascial douloureux des muscles abdominaux.
Dysfonction de l’articulation coxo-fémorale.
L’examen neurologique de la sensibilité est important, il recherche les troubles sensitifs : l’hypoesthésie, l’hyperesthésie et/ou l’hyperalgésie. Si le praticien décèle une atteinte motrice au niveau des fléchisseurs de la hanche et/ou des extenseurs du genou il doit envisager un syndrome radiculaire (voir chapitre 8 – Le syndrome du nerf fémoral).
Bilan diagnostique
Examen neurodynamique
Il réalise ensuite successivement:
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale.
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, la composante s’additionne à la précédente.
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, la composante s’additionne aux précédentes.
Le mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, la composante s’additionne aux deux premières (voir figures 7.1 et 7.2).
La symptomatologie est reproduite au niveau de la face antéro-latérale de la cuisse.
Le praticien demande au sujet d’effectuer une flexion de la tête et de la nuque (voir figure 7.5), si la symptomatologie au niveau de la face antérolatérale de la cuisse change, l’hypothèse d’une origine neurogène est émise. Il lui demande ensuite d’effectuer une extension de la tête et de la nuque (sans figure), si la symptomatologie du sujet change, l’hypothèse d’une origine neurogène est confirmée.
Le praticien maintient le nerf cutané fémoral latéral sous tension (voir figures 7.1, 7.2 et 7.4) et demande au sujet d’effectuer un mouvement combiné de flexion, abduction et rotation latérale de la hanche, contre sa résistance.
La symptomatologie du sujet est reproduite au niveau de la face antéro-latérale de la cuisse.
Le praticien effectue une inclinaison homolatérale (voir figure 7.7) ou hétérolatérale (sans figure) de la colonne lombale, à l’aide d’un mouvement du bassin du sujet.
Le sujet est en décubitus latéral en position standardisée, sur le côté à examiner.
Le praticien réalise successivement:
Chaque mouvement est réalisé dans son amplitude maximale, toutes les composantes s’additionnent.
La symptomatologie du sujet est reproduite au niveau de la face antéro-latérale de la cuisse.
Le praticien lui demande d’effectuer une flexion (sans figure) et ensuite une extension de la tête et de la nuque (voir figure 7.9).
Examen palpatoire
Le praticien repère à la face latérale de la cuisse:
1. l’épine iliaque antéro-supérieure ;
4. le muscle tenseur du fascia lata ;
5. le nerf cutané fémoral latéral ;
6-7. les rameaux cutanés des branches antérieure et postérieure, traversant le fascia lata.
1. le nerf passe au travers du ligament inguinal, 1 à 5 cm médialement à l’épine iliaque antérosupérieure.
2. le nerf passe au travers du muscle sartorius, 2 à 7 cm en aval de l’épine iliaque antérosupérieure.
3. le nerf passe sous le ligament inguinal et le muscle sartorius.
4. le nerf passe sur la crête iliaque et derrière l’épine iliaque antéro-supérieure.