Question 107. Elle est ménopausée avec un THS, comment la suivre ?
La demande
Le préliminaire
Il faut réévaluer tous les ans le bénéfice/risque.
Il ne faut pas prolonger un THS plus de cinq ans, selon l’avis de l’Afssaps rendu public le 3 décembre 2003 (cf.Question 103).
Le suivi gynécologique doit être rigoureux à l’occasion d’examens semestriels.
Il faut réévaluer régulièrement la balance bénéfice-risque.
La première consultation
Elle est identique à celle dont devrait bénéficier toute femme après 50 ans, même en l’absence de traitement.
Le bilan de départ associe : un examen clinique général et gynécologique, un frottis de dépistage, une mammographie et un bilan sanguin (glycémie et bilan lipidique).
Suivi
Après une première prescription de trois mois, la surveillance ultérieure consiste en une à deux consultations annuelles, un frottis tous les trois ans et une mammographie tous les deux ans.
En cas d’anomalie, d’autres examens et/ou une surveillance plus rapprochée peuvent être utiles.
Au bout de cinq ans, il faut essayer d’interrompre (non brutalement) quelques mois le traitement afin de juger de son utilité.
Si la patiente désire poursuivre le traitement, le médecin demandera l’avis du spécialiste.
Le point de vue du gynécologue
La mise en route et la surveillance d’un THS nécessite quelques précautions visant à dépister les contre-indications et à éviter les effets adverses. C’est aussi l’occasion de dépister des lésions infracliniques du sein. Comme toujours en médecine, une fois les contre-indications absolues écartées c’est le rapport bénéfices escomptés/risques encourus qui guide la prescription. La surveillance permettra d’évaluer la tolérance mais aussi de dépister des pathologies sous-jacentes révélées par la prise du traitement.
Les examens biologiques
Les dosages de la glycémie à jeun, des triglycérides et du cholestérol seront pratiqués s’ils datent de plus de cinq ans et/ou en cas de facteurs de risque. L’étude des troubles de la coagulation (recherche de déficit en antithrombine, protéines C et S) ne se justifie qu’en cas d’antécédents personnels et familiaux.