Question 104. Elle a eu un cancer du col de l’utérus et veut un THS, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Pour traiter une femme ménopausée, il faut se référer à la mise au point de l’Afssaps rendue publique le 3 décembre 2003 concernant le traitement hormonal substitutif (THS), que vous trouverez à la question spécifique. Néanmoins ces recommandations ne s’adaptent pas pour des femmes de moins de 50 ans.
Pour le suivi du cancer de l’utérus : cf. Question 83.
La ménopause avant 40 ans est un facteur de risque supplémentaire d’ostéoporose pouvant justifier d’un traitement.
La première consultation
Après avoir procédé comme à la question précédente sur l’examen clinique, le traitement sera adapté à l’âge de la patiente.
Avant la ménopause
■ Si la patiente a subi une hystérectomie, le médecin peut lui prescrire, en cas de gêne climatérique importante, une œstrogénothérapie à la dose minimale efficace, pour une durée pouvant atteindre la période théorique de la ménopause soit environ l’âge de 50 ans.
■ Si la patiente a subi une conisation ou une irradiation isolée sans hystérectomie, il peut lui prescrire, en cas de gêne climatérique importante, un THS à la dose minimale efficace, pour une durée pouvant atteindre la période théorique de la ménopause soit environ l’âge de 50 ans.
Après la ménopause
Si un traitement est introduit il rentre dans les critères de la question spécifique.
Le point de vue du gynécologue
Le cancer du col est le deuxième cancer gynécologique, 4 065 nouveaux cas et 1 834 décès en France en 2000.
Le traitement, quel que soit le protocole choisi, est le plus souvent castrateur puisque rares sont les indications de conservation ovarienne. Pour mémoire, on peut proposer :
■ une conisation simple pour le stade IA1 sans emboles vasculaires ou lymphatiques ;
■ une transposition ovarienne pour les femmes de moins de 40 ans, présentant un carcinome épidermoïde d’un volume inférieur à 4cm, sans atteinte ganglionnaire avec curiethérapie première et hystérectomie ;
■ une conservation utérine et ovarienne pour les patientes désirant une grossesse dans les stades IA2 et IIB1 de moins de 2cm, N-, avec transposition ovarienne et soit radiothérapie, soit lymphadénectomie et trachélectomie.
La question posée, « hormonothérapie et cancer du col », doit être abordée aujourd’hui avec une vision élargie du fait des données récentes sur les risques de ces traitements, notamment sur le cancer du sein et l’appareil cardio-vasculaire.
La castration induite aura des conséquences variables d’une patiente à l’autre en fonction notamment de son âge et de son statut ménopausique.