Item 307 (item 156) – Tumeurs de la prostate
Yves Allory, Relecture Alexandra Masson-Lecomte
I Prérequis
B Histologie
Dans les deux zones prostatiques, il y a :
• des glandes exocrines avec deux couches de cellules (figures 10.1a et 10.1b) :
– et les cellules luminales au centre (marqueur nucléaire p63−) qui synthétisent le liquide prostatique, notamment la kallicréine 3, glycoprotéine appelée aussi antigène prostatique spécifique (PSA) ;
II Épidémiologie
III Types histologiques
• Adénocarcinome (> 95 % cas) (figure 10.2) : les cellules de l’adénocarcinome prostatique ont le phénotype des cellules luminales (p63-/PSA +) des glandes prostatiques.
IV Histoire naturelle
L’adénocarcinome de prostate ne provient pas de la dégénérescence de l’hyperplasie bénigne.
L’histoire naturelle de l’adénocarcinome est longue. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un cancer qui évolue très lentement.
L’adénocarcinome prostatique :
• puis des métastases osseuses multiples (le plus souvent ostéocondensantes) ;
• et plus rarement des métastases hépatiques ou pulmonaires.
On distingue deux phases évolutives :
V Diagnostic
A Circonstances diagnostiques les plus fréquentes
B Dosage de l’antigène prostatique spécifique (PSA)
Il n’est pas spécifique, mais son élévation est statistiquement associée à un risque augmenté de diagnostiquer un cancer.
Une valeur augmentée de PSA (> 4 ng/mL) conduit à réaliser des biopsies (on trouve un cancer dans 35 à 40 % des biopsies réalisées pour « PSA élevé »).
La valeur du PSA peut être aussi augmentée en raison d’une hyperplasie bénigne prostatique, d’un toucher rectal précédant la mesure du PSA, d’une prostatite aiguë, d’une rétention aiguë d’urine, d’un sondage vésical ou d’une cystoscopie, et en général après tout geste sur la prostate.
Inversement, il y a quelques cancers prostatiques (souvent peu différenciés) sans élévation de la valeur du PSA.
La valeur du PSA augmente avec la taille de la prostate (HBP).