La maltraitance n’est pas le fait que de personnes violentes et malveillantes. Elle nous concerne tous, individuellement et collectivement. La fatigue, le stress, le manque de connaissance, l’isolement de l’aidant sont autant de causes qui amoindrissent nos seuils de tolérance. La première attitude de prévention consiste à savoir que cela pourrait nous arriver.

Plus que toute autre personne du même âge, la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer est une cible facile du fait de sa grande vulnérabilité. Le plus souvent, elle ne saura pas s’exprimer, se plaindre, se protéger, ni identifier les actes ou les auteurs de maltraitance. Et si elle se plaint ou accuse, le doute persiste quant à l’authenticité de l’événement, l’expression d’un délire de préjudice peut être banale chez ces personnes au stade encore modéré de la maladie.