1: Magnétisme nucléaire

Chapitre 1 Magnétisme nucléaire




Rappel : champ magnétique – électricité


Le magnétisme et le déplacement d’une charge électrique sont liés l’un à l’autre. Un courant électrique (déplacement d’électrons de charge négative) dans un fil conducteur induit une force magnétique ou champ magnétique. De même, un champ magnétique en mouvement engendre un courant électrique (fig. 1-1).



C’est sur ce principe que fonctionne une dynamo de bicyclette : la roue entraîne un aimant tournant sur un axe à l’intérieur d’un solénoïde (bobine de fil conducteur) qui fournit un courant électrique (fig. 1-2). Le moteur électrique fonctionne sur le principe inverse : un courant électrique passe dans un solénoïde induisant un champ magnétique tournant qui entraîne un aimant monté sur un axe. On peut donc admettre une réciprocité entre magnétisme et charge électrique en mouvement.




Application au noyau atomique


Le noyau de l’atome est constitué d’un certain nombre de protons et neutrons (nucléons) animés d’un mouvement collectif complexe comportant en particulier une rotation individuelle autour d’un axe passant par leurs propres centres (en anglais tourner sur soi-même se dit to spin).


Une particule qui tourne induit autour d’elle un moment cinétique1 ou «spin»2, aligné sur son axe de rotation (représenté par un vecteur image). Les protons sont chargés positivement et leur nombre est égal au nombre d’électrons périphériques pour respecter la neutralité électrique de l’atome. Une charge qui tourne, comme nous venons de le voir, induit autour d’elle un champ magnétique appelé moment magnétique (en fait lié au moment cinétique ou spin et également aligné sur son axe de rotation, voir Annexe 1). Ce moment magnétique est représenté par un vecteur d’aimantation image (fig. 1-3). Bien qu’électriquement neutres, les neutrons possèdent également un moment magnétique. Cela est lié au fait que les nucléons (les neutrons comme les protons) sont constitués de sous-particules positives et négatives en rotation, les quarks, dont la distribution de charge en rotation va induire un moment magnétique que l’on peut représenter comme un dipôle magnétique (assimilé à un petit aimant avec un pôle positif et négatif) animé d’un mouvement de rotation. En fait, chaque nucléon est constitué de trois quarks liés entre eux par ce qu’on appelle l’«interaction forte». On détermine deux types de quarks :


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Jun 17, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 1: Magnétisme nucléaire

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