1: Lifting cervicofacial

Chapitre 1 Lifting cervicofacial




Le lifting cervicofacial (LCF) garde une place centrale dans le rajeunissement du visage et s’inscrit le plus souvent actuellement dans des plans de traitement associant à la chirurgie des gestes de médecine esthétique. Ses indications reposent sur une analyse rigoureuse du visage et une bonne compréhension de la demande de la patiente (ou plus rarement du patient).


Quelle que soit la technique utilisée, une parfaite connaissance de l’anatomie des structures superficielles de la face et du cou, des plans de décollement, des zones et organes à risque est indispensable.


La technique standard est le lifting biplan avec dissection profonde et mobilisation du système musculo-aponévrotique superficiel (SMAS) qui intègre de nombreux concepts d’anatomie chirurgicale [18], et dont la description magistrale a été faite par Owsley [9]. Cette technique parfaitement codifiée car très anatomique a deux avantages : elle est parfaitement reproductible et elle est facile à enseigner avec clarté. Elle a pour objectif de donner des résultats naturels et durables, dans la limite du possible, compte tenu de la qualité tissulaire et des antécédents pathologiques ou de chirurgie esthétique du futur opéré.


Le parcours du patient avant chirurgie esthétique du visage est codifié par les textes réglementaires qui vont rythmer la période préopératoire :



Nous décrirons successivement : l’examen clinique et l’analyse esthétique de la patiente consultant pour une demande de rajeunissement de l’ovale et du cou ; l’anatomie chirurgicale appliquée au lifting biplan avec SMAS ; la technique du lifting cervicofacial avec système musculo-aponévrotique platysmal (SMAP) ; les résultats du lifting standard ; les gestes associés.



Interrogatoire, examen clinique et analyse esthétique du visage vieilli



Interrogatoire


L’interrogatoire recueille :



Au cours de l’interrogatoire, on demande aussi des photographies de la patiente jeune (entre 20 et 30 ans) qui permettent d’analyser plus finement les relations entre l’aspect esthétique, la qualité de l’enveloppe cutanéograisseuse et le type d’infrastructure osseuse (fig. 1.1).







Types de vieillissement


On distingue ainsi plusieurs types de visage et de vieillissement :












La demande actuelle met au premier plan le souhait d’un résultat naturel, ce qui doit se vérifier lors de la mimique et ce qui implique une rançon cicatricielle minimale voire invisible.



Anatomie chirurgicale appliquée aux liftings cervicofaciaux


L’étude de l’anatomie chirurgicale de la face et du cou appliquée à la réalisation de liftings concerne d’une part les structures superficielles de la face modifiées par le vieillissement (et qui vont bénéficier d’un repositionnement chirurgical), et d’autre part les éléments anatomiques régionaux non directement intéressés mais qui doivent faire l’objet d’une identification et d’une préservation lors du geste chirurgical.


Les structures anatomiques mobilisées lors des liftings sont : la peau, le tissu gras sous-cutané, les muscles peauciers et le SMAS cervicofacial.



Peau


La peau présente des signes de vieillissement sous la forme de rides et de plis qui sont la conséquence des forces qui s’exercent sur elle, notamment au niveau des zones d’adhérence des muscles peauciers sous-jacents. Le vieillissement de la peau du visage est habituellement plus marqué que celui de la peau du cou, plus épaisse et moins concernée par les actions musculaires. Une bonne analyse de l’état cutané est essentielle à la fois pour déterminer la surface de décollement utile et pour évaluer les risques trophiques de ce décollement. En pratique, le décollement cutané est plus important chez les sujets plus âgés ; il peut être très limité chez les sujets d’âge intermédiaire qui démontrent une bonne fonction du SMAS.


Le vieillissement dermohypodermique est marqué au niveau du cou par l’apparition de rides qui sont secondaires à des phénomènes orthostatiques. Les rides orthostatiques à proprement parler sont secondaires aux mouvements de flexion-extension cervicaux et apparaissent vers la trentaine sous forme de deux à trois rides à concavité supérieure. La ptose de l’enveloppe cutanéograisseuse se fait en masse dans la région latérale de la joue et va accentuer les sillons à la zone de jonction entre la joue et la région périorificielle ; puis le sillon nasogénien est le plus marqué (fig. 1.17).




Tissu gras [6,7,10,11]


La prise en compte du tissu gras sous-cutané est un temps essentiel pour le choix de la technique de rajeunissement qu’il faudra proposer au patient. La couche graisseuse recouvre totalement le système musculo-aponévrotique superficiel (SMAS) dans les régions latérofaciales et cervicales ; son épaisseur est variable d’une région à l’autre et même d’une unité esthétique à l’autre. On distingue des zones qui peuvent être le siège d’amas graisseux plus épais et plus dense : l’amas graisseux malaire et l’amas graisseux sous-mental.


De manière schématique, on distingue le gras facial élément de trophicité et de résistance du visage au vieillissement, et le gras cervical qui modifie la silhouette cervicale et gêne, dans les cas particuliers des cous très lourds, l’action de correction obtenue par la remise en tension du lambeau de SMAS–platysma.


Avec le temps, le tissu gras facial subit deux évolutions : la fonte et la ptose.


La graisse faciale peut être compartimentée en graisse profonde et superficielle pour chacune des régions (latérales et centrale) de la face. Ces compartiments graisseux ont des comportements propres :




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Apr 27, 2017 | Posted by in CHIRURGIE | Comments Off on 1: Lifting cervicofacial

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