V

VAGINALITE

Voir Orchite

VAGINITE

Définition

L’inflammation du vagin est en réalité plus rare que les vulvite et vestibulite avec lesquelles on la confond souvent et qui peuvent évoluer sans s’accompagner de vaginite (sans que l’inverse soit vrai).

Elle se traduit par un écoulement vulvaire muqueux ou muco-purulent à distinguer des pertes normales du pro-œstrus, des lochies et des écoulements d’origine utérine (voir Pyomètre).

Étiologie

– Insuffisance oestrogénique post-ovariectomie.

– Anomalies morphologiques du vagin (cloison, sténose).

– Tumeur du vagin.

– Infection du tractus urinaire.

– Herpès virose.

– Brucellose.

Diagnostic

– Examen direct.

– Frottis pour cytologie.

– Bactériologie.

Traitement

• Antibiothérapie pendant 3-4 semaines en fonction de l’antibiogramme.

• Œstrogénotheérapie á faible dose chaque jour pendant une semaine puis une fois par semaine pendant 6 semaines.

Uniquement local : irrigations antibiotiques ou antiseptiques biquotidiennes.

Mercryl laurylé*, 4 bouchons doseurs par litre d’eau ; Cetavlon* en solution à 1 pour 1 000 ; Hydralin*, un sachet par litre d’eau ; Vétédine 50 mL/L d’eau ; solution de sulfate de cuivre à 2% ou de nitrate d’argent à 1/500.

Les irrigations peuvent être complétées le soir par l’application en profondeur dans le vagin d’une pommade aux antibiotiques.

Dans les cas rebelles : prélèvement et antibiogramme pour déterminer le germe responsable et l’antibiotique actif. La vaginite peut provoquer l’infertilité, la saillie est ainsi contre-indiquée et parce qu’elle expose à l’infection d’autres femelles par l’intermédiaire du mâle.

Traitement adjuvant : Distilbène* : 0,1 mg/j per os, pendant 5 jours, ou application d’Œstrogel* chaque jour sur la peau de l’abdomen ou Incurin : 0,5-2 mg per os par animal et par jours.

VAGINITE DES CHIENNES IMPUBÈRES

Définition

Vaginite des jeunes chiennes pouvant apparaître dès la 8^e semaine.

Traitement

Voir Vaginite.

Souvent guérison spontanée à la puberté.

VALGUS-VARUS

Voir également Cartilages de croissance (anomalies de développement des)

Valgus

Membre ou segment de membre dévié en dehors : l’exemple le plus classique est la déviation de l’avant-bras d’un chiot dont le cartilage de croissance de l’ulna a été traumatisé et s’est fermé précocement (Radius curvus).

Varus

Membre ou segment de membre dévié en dedans : plus rare chez le chien car le cartilage du radius est médian et donc moins exposé aux traumatismes.

Ces anomalies du développement squelettique sont diagnostiquées par l’examen radiologique et font l’objet d’une correction chirurgicale (ostéotomie du segment osseux dont la croissance est stoppée).

VASCULARITES

Définition

Dermatoses peu fréquentes chez le chien, rares chez le chat, caractérisées par des lésions de purpura, de nécrose et d’ulcération intéressant préférentiellement les extrémités.

Les vascularites peuvent, dans certains cas, être la conséquence de facteurs immunologiques.

Quand elles sont à l’origine d’une dermatose, les vascularites sont considérées comme appartenant au type III de la classification de Gell et Coombs (voir Allergie cutanée).

Elles peuvent coexister avec d’autres affections (néoplasies, maladies infectieuses, maladies auto-immunes), être provoquées par une réaction à un médicament (iatrogènes) ou, dans la moitié des cas, être idiopathiques.

Symptômes

On observe des zones de purpura, des bulles ou des pustules hémorragiques et, parfois, une cyanose des extrémités (pavillon des oreilles, lèvres, muqueuse buccale, queue, scrotum, coussinets plantaires). Des hémorragies peuvent être notées au sein des griffes. Plus rarement, des nodules sous-cutanés forment une panniculite causée par une vascularite septale.

L’érythème cutané ne disparaît pas à la vitropression, ce qui confirme son origine purpurique.

Des signes généraux peuvent accompagner ces symptômes cutanés : anorexie, adynamie, fièvre et, plus rarement, polyarthrite, myopathie et œdème des membres.

Il n’y a pas d’influence liée au sexe ni à l’âge. Les Teckels ainsi que les Rotweilers semblent prédisposés.

Quelques modalités cliniques particulières ont été décrites :

– Nécrose proliférante des pavillons auriculaires. Les lésions débutent à l’apex du pavillon et s’étendent sur la partie concave de l’oreille. Un ulcère allongé, bordé par une marge épaissie, hyperpigmentée et squameuse s’étend peu à peu, entraînant une déformation de l’oreille.

– Une vascularite focale et alopéciante a été observée sur le site d’injection sous-cutanée de vaccin antirabique. Cette lésion, plus particulièrement rencontrée chez le Caniche et le Yorkshire, peut débuter 3 à 6 mois après l’injection.

– Une glomérulonéphrite associée à une vascularite cutanée a été rencontrée sur des sujets de race Greyhound, courant sur des cynodromes. Les lésions, variant de quelques millimètres à 10 centimètres, intéressent surtout les faces internes des cuisses et le tarse. D’abord séro-hémorragiques, elles s’ulcèrent en 1 à 2 jours jusqu’au plan sous-cutané en laissant sourdre un liquide clair et rosé. Certains animaux présentent des symptômes généraux : polyuro-polydipsie, fièvre, vomissements, insuffisance rénale aiguë.

Diagnostic

Il repose sur l’anamnèse, l’examen clinique et l’histologie qui montre des degrés variables selon l’âge de la lésion de vascularite à dominante neutrophilique ou lymphocytaire. L’atteinte des vaisseaux du derme profond suggère l’existence d’une maladie générale.

Dès que le diagnostic de vascularite cutanée a été établi, il convient de rechercher les causes sous-jacentes : gelure, maladie des agglutinines froides, infections d’origines diverses, injections de protéines étrangères (sérums, vaccins, hypersensibilisation), de médicaments (antibiotiques) ou autres affections (lupus érythémateux disséminé, dermatomyosite, pododermatite lymphoplasmocytaire, coagulation intravasculaire disséminée, etc.).

Traitement

Il vise à corriger la cause sous-jacente, quand elle a pu être identifiée, et à prescrire des substances immuno-modulatrices.

Dans certains cas, la corticothérapie (prednisone ou prednisolone 2 à 4 mg/kg/j) apportera une bonne amélioration.

Si l’on observe une cortico-résistance, on prescrira la dapsone (Disulone*) : 2 mg/kg/j ou l’azathioprine (Imurel*) : 2 mg/kg/j.

Le traitement sera adapté à chaque cas individuel en fonction de l’évolution clinique.

La nécrose proliférante des pavillons auriculaires et les lésions consécutives aux injections vaccinales peuvent bénéficier d’une cure chirurgicale.

VENTRICULES LARYNGÉS (Protrusion des —)

Définition

Obstruction partielle de l’orifice glottique en raison d’une dilatation et d’une aspiration des ventricules laryngés durant l’inspiration, à l’origine d’une respiration dyspnéique et bruyante

Souvent associée à d’autres malformations (voir Obstruction respiratoire supérieure des races brachycéphales)

Symptômes

– Chez les races brachycéphales essentiellement.

– Dyspnée, respiration bruyante (bruit de « cornage »)

– Anomalie visible à la laryngoscopie

Diagnostic

• Laryngoscopie : Examen sous anesthésie générale légère (pour éviter l’abolition des réflexes laryngés et de la mobilité des cordes vocales) : à chaque inspiration profonde, une ou deux masses font hernie dans l’espace glottique. Les ventricules éversés apparaissent comme des excroissances arrondies situées juste en avant des cordes vocales et en arrière des arythénoïdes, venant obstruer l’espace glottique pendant l’inspiration (aspect oedémateux, puis fibreux et induré quand l’inflammation est devenue chronique).

• Recherche des anomalies associées : (voir Obstruction respiratoire supérieure des races brachycéphales)

Traitement

Résection chirurgicale.

VERRUES

Définition

Néoformations de la peau en général bénignes, fréquentes chez le chien, plus rares chez le chat. Leur étiologie est mal connue. Une infection virale a toutefois été invoquée dans certains cas. Elles se rencontrent plus souvent chez les animaux âgés. Chez le chien, les mâles sont plus atteints que les femelles. Les Cockers et les Terriers ont une prédisposition raciale.

Uniques ou multiples, on les rencontre surtout sur la tête, les paupières, les extrémités podales. Pédiculées ou sessiles, plus ou moins fermes, elles sont bien individualisées et généralement d’un diamètre inférieur à 0,5 cm. Dans de rares cas, les verrues peuvent devenir malignes.

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