6. Traitements non spécifiques
MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET RESPECT DE LA QUALITÉ DE VIE
Comment améliorer la qualité de vie des patientes?
La iatrogénicité est de moins en moins acceptable et tout doit être mis en œuvre pour permettre à la femme un traitement le moins mutilant possible, des séquelles fonctionnelles et psychologiques aussi réduites que possible.
La prise en charge psychologique de la patiente et éventuellement de sa famille doit faire partie intégrante de la stratégie thérapeutique. La réalité est encore malheureusement souvent différente mais la plupart des établissements et des praticiens sont sensibilisés à l’importance de cette approche et ont mis en place des consultations de psycho-oncologie.
Il est au moins nécessaire que les praticiens et les soignants soient formés aux techniques d’entretien chez les patients en situation difficile et acceptent de dialoguer. Il est souvent utile de répéter les consultations initialement car les informations ne peuvent être assimilées que progressivement. La cohésion de l’équipe soignante est indispensable pour que les messages délivrés aux patientes et à leur famille soient cohérents. On reconnaît d’ailleurs à ce jour l’importance de la mise en place des consultations infirmières.
Dans la mesure du possible et dans les limites de ce que la patiente peut recevoir comme information, il est important de faire adhérer la patiente à son programme thérapeutique et qu’elle soit le plus rapidement possible informée des différentes étapes de sa prise en charge. Actuellement, un projet personnalisé de soins doit fixer la stratégie thérapeutique initiale. La situation familiale, sociale, professionnelle et matérielle doit être autant que possible prise en compte dans les décisions. Dans les situations palliatives, cette évaluation est primordiale pour essayer de devancer les situations de crise et gérer au mieux la fin de vie.
Cette évaluation est également importante en situation curative pour limiter les séquelles fonctionnelles, esthétiques et surtout psychologiques de ce type de maladie et des contraintes difficiles du traitement (en particulier prise en charge de la patiente à la fin de son traitement pour la soutenir dans la réinsertion sociale, professionnelle et familiale).
Les symptômes doivent être reconnus : douleur, fatigue, anxiété, dépression, doute, colère, révolte, etc.
En situation métastatique, on doit faire reconnaître qu’il s’agit d’une maladie chronique avec laquelle on «peut» vivre et prendre les mesures matérielles pour que cela soit possible.
La prise en charge de la douleur doit être prioritaire et cela doit être clairement explicité aux patientes en sachant combien la crainte de souffrir fait partie des angoisses des malades. De nombreuses possibilités médicales et paramédicales sont à notre disposition pour prendre en charge cette douleur, mais cela passe par la mobilisation de tous les soignants et par la désacralisation de l’utilisation des stupéfiants qui n’est à ce jour pas complètement réalisée. L’utilisation d’outils d’évaluation de la douleur ou de la qualité de vie nous permet de mieux objectiver l’importance de ces problèmes et l’efficacité de leur prise en charge.

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