T

T



TACHYCARDIE PAROXYSTIQUE




image Définition


Accès de fréquence cardiaque élevée à début et fin brusques, de rythme régulier et stable, due à la mise en jeu d’un centre ectopique atrial ou nodal qui est l’objet d’une stimulation de haute fréquence.



image Symptômes



– Animal « agité » ou « angoissé » si la crise apparaît brutalement, sur un « cœur sain ».

– Association d’autres symptômes liés à une insuffisance cardiaque, intoxication digitalique, hyperthyroïdie.

– Syncopes, essoufflement.


image Diagnostic


Uniquement électrocardiographique.


ECG caractérisé par une fréquence très élevée (240 à 260 par min sur un rythme de base à 130 par min), régulière, avec des complexes ventriculaires (QRS) normaux en durée mais parfois plus amples.


Les ondes P sont anormales dans leurs formes quand elles sont visibles (en fonction de la zone ectopique), selon la même différenciation du foyer que pour les extrasystoles atriales et nodales (voir Extrasystoles).



image Traitement (voir Anti-arythmiques)



• Essayer la manœuvre vagale (compression sino-carotidienne).

• Si intoxication par les hétérosides : arrêter la prescription de digoxine ; administrer du propranolol (Avlocardyl*).

• Si liée á une insuffisance cardiaque non traitée :digoxine.

• Sur un animal sans traitement préalable d’une cardiopathie :
– Béta-bloquant, lors d’hypertension, d’intoxication à la digoxine : propranolol (Avlocardyl*), 0,1-4 mg/kg 3 fois par jour per os.

– Inhibiteur calcique, classe IV : diltiazem (Tildiem*) : 0,2–5 mg/kg/8 h per os.

– Anti-arythmique classe III : amiodarone (Cordarone*), en seconde intention.


TACHYCARDIES




image Définition


Fréquence cardiaque élevée liée à un trouble de l’excitation, dont le siège peut être sinusal, supraventriculaire (atrial ou nodal), ou ventriculaire.



image Symptômes



– Fréquence cardiaque élevée (160 à 260 battements par minute) chez le chien et le chat.

– Asymptomatique, ou symptômes de la maladie causale.

– Syncopes lorsque la fréquence cardiaque est très élevée.


image Diagnostic


Il repose uniquement sur l’ECG pour différencier les différentes formes.


• Formes sinusales : fréquence supérieure à 160-180 battements par minute avec des séquences PQRST normales, raccourcissement de TP, et éventuellement dans les formes très rapides, tendance à la fusion de T et P (la manœuvre vagale ralentit et individualise T et P).

L’origine est soit physiologique (émotion, efforts), soit pathologique, et il faut chercher :


– insuffisance cardiaque ;

– hémorragie, anémie, choc cardio-vasculaire ;

– cardiopathie aiguë ;

– hyperthyroïdie ;

– origine iatrogène (vagolytiques, bêtamimétiques, etc.).

• Formes supraventriculaires : voir Tachycardie paroxystique.

• Formes ventriculaires, toujours graves :
– Rythme de fréquence élevée, avec :
– QRS très anormaux, élargis, de durée supérieure à 70 ms, déformés, crochetés, onde T de sens inverse donnant un aspect de salves d’extrasystoles en général monomorphes (parfois complexes ectopiques d’origine biventriculaire, complexes de fusion et de capture).

– Ondes P sinusales de fréquence plus lente parfois visibles, indépendantes et dissociées des complexes ventriculaires.

– Elles peuvent être associées à :
– myocardites infectieuses aiguës ;

– insuffisance cardiaque chronique au stade IV ;

– traumatismes thoraciques graves ;

– intoxications (digitaliques, quinidiniques, procaïnamide).


image Traitement



• FORMES SINUSALES



– En cas de « formes essentielles » (tachycardie permanente en dehors de toute cause) :
– propranolol (Avlocardyl*) 1 mg/kg/j en 2 prises.

– pindolol (Visken*) 2 mg/kg/j en 2 prises (attention aux effets inotropes négatifs).

– Hyperthyroïdie.

– Cesser l’administration médicamenteuse éventuellement responsable.

– Traiter l’insuffisance cardiaque si besoin.

– Traiter l’anémie, le choc, l’hémorragie.


• Formes supraventriculaires : voir Tachycardie paroxystique.

• Formes ventriculaires : voir Arythmies ventriculaires.
– aprindine (Fiboran*) : 3 à 5 mg/kg/j en 2 prises.

– flécaïdine (Flécaïne*) : 5 à 10 mg/kg/j en 2 prises.

– lidocaïne (Xylocard*) : 25-80 μg/kg/min.


TARISSEMENT DE LA LACTATION


Voir Pseudo-gestation



TARTRE DENTAIRE




image Principes


Le tartre n’est pas le facteur étiologique de la maladie parodontale. Ce n’est que la minéralisation de la plaque dentaire. En lui-même il ne contient donc que des bactéries mortes. Néan-moins, par sa surface rugueuse il joue un rôle secondaire important comme substrat pour l’accumulation de la plaque dentaire.


• L’examen clinique précisera
– L’importance des dépôts de tartre et leur répartition :
– répartis uniformément sur l’ensemble des arcades ou localisés à certains secteurs mais répartis symétriquement à gauche et à droite : développement naturel ;

– nettement plus important d’un côté ou localisé à un petit groupe de dents sans correspondance sur l’arcade de l’autre côté : en faveur d’une cause dentaire (pulpite, nécrose).

– L’état des gencives : présence de pus, de poches parodontales, déchaussement, dents mobiles.

– L’état des couronnes dentaires : fractures, caries.

• Un examen radiologique dentaire est indispensable car il fait partie du diagnostic précis des lésions parodontales.

• Des examens complémentaires s’imposent (urée sanguine, glycémie) si l’animal est âgé, la bouche en très mauvais état.


image Conduite du traitement



• TRAITEMENT CURATIF


Il faut non seulement enlever le tartre, mais encore traiter les lésions gingivales provoquées par la plaque dentaire et traiter les lésions dentaires qui favorisent la formation des dépôts tartriques. Il comprendra toujours :


– Un acte chirurgical long, qui nécessite une anesthésie générale et peut même dans certains cas demander plusieurs interventions :
– détartrage supra-gingival proprement dit :
– détartrage de la couronne, sur ses 4 faces soit à la curette soit à l’appareil à ultrasons ;

– détartrage sous-gingival, le plus important, toujours sur les 4 faces, terminé dans tous les cas à la main avec une curette sous-gingivale (ex. curette de Gracey) ;

– polissage dentaire avec une cupule dentaire et une pâte abrasive.

– traitements chirurgicaux : curetage et désinfection des poches parodontales par chlorhexidine. Éventuellement gingivectomie, gingivoplastie, fixation des dents mobiles et extraction des dents très mobiles.

– traitement des dents malades : carie, pulpite, nécrose.

– Un traitement médical : à court terme, on peut prescrire un antibiotique à bonne concentration dans le fluide gingival et la salive : spiramycine (Stomorgyl PA 100 000 UI/kg/j en 1 prise).

– Un traitement hygiénique : brossage des dents, désinfections régulières avec un gel de chlorhexidine, modification de l’alimentation (voir Hygiéne bucco-dentaire).


• TRAITEMENT PRÉVENTIF


Il est :


– Hygiénique : voir plus haut.

– Dentaire : traitement précoce des caries, fractures coronaires, pulpites, nécroses pulpaires par des techniques conservatrices (voir Endodontiques [traitements]) et non mutilantes (extractions), traitement des troubles de l’occlusion (voir Occlusion dentaire [troubles de l’]).


TEIGNES




image Définition


Mycoses cutanées affectant la peau et les phanères, provoquées par le développement infectieux de champignons : les Dermatophytes, qui sont caractérisés, à l’état parasitaire, par leur adaptation aux tissus contenant de la kératine : peau et phanères, poils et griffes.



image Étiologie



• Les champignons responsables sont :
– Microsporum canis : environ 90 % des teignes du chien et 98 % des teignes du chat, en France.

– Trichophyton mentagrophytes :environ 10 % des teignes du chien. Espèce très ubiquiste, qui est responsable des lésions inflammatoires de teignes (voir Kérion).

– Microsporum gypseum : plus rare en France, géophile. La contamination animale est, en règle générale, tellurique.

Microsporum persicolor dont le réservoir est le pelage des petits mammifères sauvages.

– Beaucoup plus rarement, d’autres dermatophytes peuvent contaminer le chien : Trichophyton erinacei (hérisson), Trichophyton verrucosum (bovins).

• Les teignes sont trés contagieuses : la contamination se fait par passage d’un animal teigneux ou, à partir du sol, de spores (arthrospores) vers un carnivore réceptif (ou l’homme). La contagion est directe ou indirecte.

Les facteurs de réceptivité jouent un rôle important dans l’apparition des lésions après contamination :


– le champignon plus ou moins pathogène pour l’espèce considérée ;

– l’espèce et la race ;

– l’âge, qui est un facteur très important : ce sont surtout les jeunes chatons de moins de 6 mois et les chiots de moins de 1 an qui sont parasités ; les chats à poils longs (Persan) sont prédisposés à développer une teigne à M. canis, en particulier dans les chatteries ;

– les sujets immunodéprimés (FeLV, FIV) peuvent présenter une infection sévère à M. canis.


image Symptômes


Les signes de teigne sont très polymorphes. La lésion typique est nummulaire, taillée à l’emporte-pièce dans le pelage, d’évolution lentement centrifuge et d’un diamètre de 1 à 8 cm. Le tégument dépilé est érythémateux, surtout à la périphérie et légèrement surélevé. Il se recouvre rapidement de squames grisâtres donnant un aspect poudreux à la teigne microsporique. Les lésions sont localisées sur tout le corps avec une plus grande fréquence pour les régions dorsales et craniales du corps. Chez les chiens et chats à poils longs, l’observation doit se faire à rebrousse-poil, pour mettre en évidence les dépilations.


Mais il arrive que d’autres formes cliniques, plus déroutantes, puissent être observées :


– alopécie croûteuse siégeant sur la face : chanfrein, pourtour des yeux, lèvres ;

– alopécie plus diffuse, accompagnée de séborrhée et de collerettes épidermiques et localisée sur le corps, les membres, les doigts, la queue ;

– alopécie régionale, voire généralisée, imitant chez le chat une Alopécie extensive ;

– Kérion, plus fréquent chez le chien, donnant lieu à une forme suppurative avec infection bactérienne concomitante possible ;

– onyxis et périonyxis (voir Onyxis) ;

– cellulite (chez le chien) ;

– Dermatite miliaire chez le chat.

Le prurit est absent ou faible sauf dans la dermatite miliaire féline.


L’évolution des teignes des carnivores est longue.


L’incubation dure 8 à 10 jours, l’extension des lésions 15 à 20 jours, et la lésion se maintient stationnaire 15 à 30 jours, soit au total un processus lent se terminant par la repousse des poils en 2 à 3 mois.


Signalons que les teignes suppurées, plus inflammatoires, ont naturellement une évolution plus courte durant 2 à 3 semaines.



image Diagnostic



• Le diagnostic clinique est établi sur l’aspect des lésions d’alopécie non prurigineuses soit sèches, poudreuses ou croûteuses, soit suppurées.

• Le diagnostic expérimental repose sur 4 examens qui sont :
– l’examen à la lampe de Wood ;

– l’examen direct de poils et squames ;

– la mise en culture ;

– la biopsie cutanée.



Examen à la lampe de Wood

Pratiqué dans l’obscurité complète, l’examen d’un animal suspect grâce à la lampe à ultraviolets de Wood permet la mise en évidence de 70 % des Microsporum canis. On observe une fluorescence verdâtre, caractéristique de l’excitation de certains pigments (ptéridine) contenus dans les filaments mycéliens.


Il faut conduire l’examen de manière minutieuse, en travaillant à rebrousse-poil sur les animaux à poils longs et se méfier des fausses fluorescences dues en particulier à l’application de certains topiques.



Examen direct

Il vise à mettre en évidence les arthrospores.


Après avoir prélevé les poils à la périphérie des lésions ou raclé les squames à la surface du tégument, ils sont montés entre lame et lamelle dans du chloral-lactophénol et observés au microscope (Gx300) fortement diaphragmé.


L’observation des arthrospores réfringentes permet le diagnostic de teigne mais l’identification spécifique nécessite une mise en culture.



Mise en culture

Elle se fait à partir des poils ou des squames recueillis comme précédemment ou en brossant la lésion suspecte avec un carré de moquette de laine préalablement stérilisé et appliqués ensuite sur un milieu de culture adéquat (gélose Sabouraud ou milieu Fungassay). L’examen direct de la culture obtenue est indispensable pour identifier la nature précise du dermatophyte.



Biopsie cutanée

Elle permet la mise en évidence du champignon dans 80 % des cas. Après avoir, à l’aide d’un trépan à usage unique (6 mm), prélevé un fragment au centre de la lésion, on l’immergera dans une solution de formol à 10 %. Une coloration au PAS (acide périodique de Schiff) montrera la présence de filaments mycéliens et de spores au sein des follicules pileux.



image Traitement



• Mesures hygiéniques qui ont pour but d’éviter la dispersion des spores, donc l’extension de la mycose et sa contagion. Elles consistent à tondre les animaux dans la mesure du possible et à brûler les poils. Isoler les animaux atteints de teigne ou contaminés.


• TRAITEMENT LOCAL


Certaines dermatophyties, très localisées, ont tendance à guérir spontanément, notamment chez le jeune chien.


Dans la quasi-totalité des cas, il convient de conduire un traitement rigoureux et de traiter tous les animaux vivant ensemble, qu’ils soient porteurs ou non de lésions.


Sur des lésions bien localisées, on pourra utiliser des topiques fongicides dérivés de l’imidazole : Pévaryl* (éconazole) ou Daktarin* (miconazole), utilisés en lait dermique à 1 %, ou, moins communément, en crème ou spray poudre. Ces produits locaux sont appliqués 1 à 2 fois par jour en débordant largement les lésions.


L’Imaveral (énilconazole) est commercialisé sous forme concentrée à 10 % et se dilue au moment de l’emploi dans 50 volumes d’eau, pour obtenir une émulsion à 0,2 %. Il s’utilise sous forme de lavage de tout le corps au cours d’un bain avec brossage des lésions ou sous forme de pulvérisation, chez le chien. Son utilisation chez le chat est plus difficile et actuellement n’a pas été retenue pour l’AMM dans cette espèce.


Le rythme d’application est de 4 traitements à intervalles de 3 à 4 jours. Renouvelable 1 ou 2 fois à 1 semaine d’intervalle si nécessaire.



• TRAITEMENT GÉNÉRAL OU SYSTÉMIQUE


Consiste à prescrire per os un médicament antifongique qui sera soit la griséofulvine, soit le kétoconazole.


– griséofulvine, Griséfuline*, Fulsan, Dermogine*, Fulviderm par exemple.

Actuellement, on conseille 50 mg/kg/j chez le chien, 50 à 100 mg/kg/j chez le chat, pendant une période de 15 à 30 jours minimum, pouvant aller jusqu’à 6 mois dans les onychomycoses.


Deux précautions sont à prendre :


Adjoindre des matières grasses à la ration, pour permettre une meilleure assimilation intestinale de la griséofulvine.


Éviter de prescrire le médicament chez les femelles gestantes (risque tératogène) et chez les animaux immunodéprimés (FIV). De plus la griséofulvine étant seulement fongistatique, il est conseillé de lui adjoindre systématiquement un traitement local fongicide.


Le kétoconazole est un antifongique du groupe des imidazoles, (Nizoral*-kétofungol : 10 mg/kg/j en une seule prise, de préférence pendant le repas, pendant 4 semaines est bien toléré mais des vomissements sont parfois observés.


La durée du traitement est en moyenne de 3 à 4 semaines dans la teigne des carnivores.



image Prophylaxie


Difficile à mettre en œuvre pour prévenir la contamination. Les mesures concernant les animaux vivant en collectivité (chatteries en particulier) doivent être appliquées avec rigueur.


On peut séparer les sujets en 3 groupes :


– Animaux présentant des lésions.

– Animaux sans lésions apparentes mais positifs à la culture (technique du carré de moquette).

– Animaux sans lésions et négatifs à la culture.

Les passages d’un groupe à l’autre devront être aussi peu contaminants que possible (changement de tenue, pédiluves, etc.).


Le traitement sera poursuivi au moins 5 semaines après guérison des lésions et négativation des cultures.


Le traitement de l’environnement est un point essentiel de la prophylaxie car les spores peuvent y survivre jusqu’à un an. Le passage régulier et minutieux de l’aspirateur dont on brûlera les sacs, l’application de chlorhexidine, d’eau de Javel ou d’énilconazole sur les surfaces susceptibles d’être traitées, seront effectués au moins une fois par semaine. On n’omettra pas de désinfecter aussi tous les objets pouvant être contaminés (instruments de toilettage, vêtements, couvertures, etc.). Enfin, l’énilconazole présenté en bombe fumigène rendra de grands services pour la désinfection générale des locaux d’élevage ou d’habitation.



TENDINITE DU SOUS-ÉPINEUX




image Définition


Contracture, puis fibrose rétractile du muscle sous-épineux entraînant une démarche très particulière avec un « jeter rotatif » de l’antérieur.



image Traitement


Uniquement chirurgical : une technique classique consiste en la section de cette « corde » fibreuse. Il permet une bonne récupération fonctionnelle, compatible avec la chasse.



TENDONS (Rupture du tendon des gastrocnémiens)




image Symptômes


La rupture du tendon des muscles gastrocnémiens (tendon d’Achille) provoque une démarche plantigrade du membre postérieur affecté.



image Diagnostic


Il passe en premier lieu par l’examen clinique. Dans les cas douteux, l’échographie est nécessaire. Cet examen permet avec une excellente sensibilité la visualisation de ses différentes portions. Les ruptures partielles peuvent ainsi être mises en évidence (arrêt de la continuité d’une partie des fibres tendineuses, rétractions des fibres atteintes) ainsi que les lésions de ténosynovite (aspect hypoéchogène du tendon associé à un épanchement synovial).



image Traitement


Réparation chirurgicale : elle consiste, après avivement des extrémités, à passer une suture de bourrelier exécutée avec un fil de Dacron ou d’acier enfilé sur deux aiguilles prenant son assise dans la portion terminale charnue du muscle et se terminant au besoin dans un tunnel foré dans le calcanéum.


Un bandage plâtré est laissé 8 jours ; il est remplacé durant une quinzaine de jours par un bandage élastique réalisé à l’Élastoplaste* pour permettre une rééducation sans douleur excessive.



TÉNIASIS, CESTODOSES IMAGINALES




image Définition


Les cestodoses imaginales ou téniasis du chien et du chat sont des helminthoses de l’intestin grêle, souvent asymptomatiques, étant surtout objectivées par l’élimination d’anneaux. Les signes cliniques associés sont occasionnels. De nombreux cestodes en sont responsables ; ils sont contractés par ingestion de l’hôte intermédiaire (voir tableau).


Néanmoins ces cestodoses tirent leur importance du fait de leur fréquence (Dipylidium), des conséquences éventuelles pour les autres animaux domestiques qui jouent le rôle d’hôte intermédiaire (ruminants, lapins, etc.) et pour l’homme victime des échinococcoses larvaires.



image Symptomatologie



– Prurit anal, léchage et signe du traîneau contribueraient à l’engorgement des sacs anaux.

– Rejet de segments au moment ou dans l’intervalle des défécations.

– Troubles variés mais discrets : digestifs, nerveux.

– Cas particulier du bothriocéphale : anémie pernicieuse (rarissime).


image


image Diagnostic



• Fondé essentiellement sur la mise en évidence :
– des segments dans les matières fécales :
– anneaux subrectangulaires :

– un seul pore génital, taille d’environ :
– 3 mm : Echinococcus ;

– 1 cm : Taenia ;

– deux pores génitaux : Dipylidium.
– segments carrés :

– une tache blanche centrale : Mesocestoïdes.

– des œufs dans les matières fécales :
– régulièrement : Diphyllobothrium ;

– accidentellement : les autres cestodes ;

– capsules ovigères : Dypylidium.

– Précaution : l’examen coproscopique microscopique est peu sensible et n’élimine donc pas la possibilité d’infestation.


image Pronostic


Bénin pour le chien et le chat.


Cas particulier : téniasis échinococcique, agent d’une grave zoonose, heureusement exception-nelle.



image Traitement


L’administration se fait généralement par voie buccale, de préférence le matin à jeun. Il est conseillé de récolter les matières fécales durant 3 jours après le traitement et de les détruire.


– Praziquantel (Droncit) :
– 5 mg/kg, très actif sur tous les cestodes, en particulier Echinocoque et Dipylidium ;

– per os : 1 comprimé pour 10 kg ;

– voie sous-cutanée ou intramusculaire : 0,1 mL/kg. Les injections de plus de 3 mL doivent être réparties en plusieurs points.

– Mébendazole (Telmin KH) : administration biquotidienne, 5 jours consécutifs, de 1/2 comprimé pour les sujets de moins de 2 kg et de 1 comprimé pour les autres. Efficacité moyenne sur Dipylidium.


image Précautions



– Interdire l’accès des chiens dans les abattoirs et les marchés, ainsi que sur les plages et dans les jardins publics.

– Proscrire l’administration d’abats, de viande de mouton ou de poissons crus.

– Lutter contre les puces (Dipylidium).

– Informer le public : « Echinococcose = Zoonose majeure ».


TÉNOSYNOVITE




image Définition


Inflammation, d’origine généralement traumatique, des tissus de soutien péri-articulaires.



image Traitement


Mise au repos (immobilisation par contention externe).


• Les différents tissus de soutien non osseux de l’articulation sont :
– la capsule articulaire qui s’épaissit en certaines zones pour former des ligaments collatéraux ;

– les tendons péri-articulaires ;

– les ligaments intra-articulaires (ligaments croisés et ligament rond).

• Ces différents éléments peuvent subir des traumatismes divers aboutissant à leur inflammation désignée sous le terme général de ténosynovite et dans certains cas à leur rupture complète ou à leur arrachement désigné sous le terme d’avulsion qui nécessite un traitement chirurgical.


image Principales entités spécifiques


(Y compris les tendinites vraies = pathologie des tendons terminant les muscles et s’insérant en zone péri-articulaire), regroupées par articulation :



• ÉPAULE



– Ténosynovite ou rupture du tendon du biceps brachial.

– Tendinite du sus-épineux.


• GRASSET



– Traumatismes des ligaments collatéraux (médial < latéral).

– Avulsion de l’insertion du tendon de l’extenseur commun des orteils.

– Avulsion du ligament tibio-rotulien.


• TARSE


Luxation du tendon du fléchisseur superficiel.



TÉTANIE PUERPÉRALE DE LA CHIENNE




image Définition


Crise hypocalcémique survenant au part ou autour du part mais généralement associée à l’allaitement, avec convulsions, tachypnée et hyperthermie (jusqu’à 42 °C).


Les crises ont une durée et une fréquence variables et guérissent généralement spontanément. Elles peuvent cependant entraîner la mort par dépression respiratoire et œdème cérébral associés à l’hyperthermie.



image Diagnostic



– Hypocalcémie (calcémie corrigée < 70 mg/L).

– Vérifier la glycémie.


image Traitement



– Calcithérapie : Gluconate de calcium Lavoisier* à 10 %, 0,2 à 0,4 mL/kg en IV lente sous surveillance du cœur (risque de fibrillation ventriculaire et d’arrêt cardiaque).

– En cas d’effet insuffisant de la calcithérapie : phénobarbital (Gardénal*) : 4 mg/kg IV ou diazépam (Valium*) :1 mg/kgIV.

Séparer les jeunes de la chienne pendant plusieurs jours. À la reprise de l’allaitement, administrer du calcium par la bouche, éventuellement associé à la vitamine D : Calcium Sandoz*, comprimés à 500 mg à dissoudre dans l’eau, 50 à 100 mg/kg/j. Carbonate de calcium, 0,25 g/kg/j en 3 prises, calcifédiol (Dédrogyl*) 1à 4 gouttes/j per os.



image Prévention



– Régime au cours de la gestation ayant un rapport Ca/P de 1,2.

– Éviter les excès de calcium.

– Supplémenter en Ca au cours de la lactation.


TÉTANOS


Maladie toxi-infectieuse, sporadique, non contagieuse, non immunisante, due à Clostridium tetani, d’origine tellurique, contractée lors d’une blessure.


Maladie commune à l’homme et aux animaux.


Assez rare chez les carnivores.




image Symptômes



• Incubation : 5 à 21 jours.

• Chez le chien :
– Oreilles dressées et aspect plissé de la peau entre celles-ci.

– Démarche raide, rigidité de l’ensemble de la musculature.

– Trismus.

– Élévation de la température.

– Hyperexcitabilité tactile et auditive : crises convulsives.

– Hypersalivation liée à la dysphagie, dysphagie.

– Dyspnée

• Chez le chat : attitude particulière avec incurvation de la colonne vertébrale et rassemblement des membres (Emprosthotonos).

• Évolution : guérison sans séquelles en 2 à 3 semaines dans 50 % des cas ou mort par arrêt respiratoire.


image Diagnostic



• Clinique : notions de traumatisme accidentel ou chirurgical. Rigidité musculaire généralisée.

• Différentiel : intoxications par les convulsivants. Myotonies.


image Traitement



• Traitement hygiénique : repos dans une cage silencieuse et obscure. Éviter les escarres de décubitus. Sondage vésical et lavements si nécessaires. Alimentation à l’aide d’une sonde nasogastrique ou par gastrostomie.

• Antitoxine (sérum antitétanique d’origine équine) 150 UI/kg en IV en une seule injection. Efficacité discutable.

• Antibiothérapie : amoxicilline IM toutes les 12 heures pendant 2 semaines.

• Myorelaxants :
– Chorpromazine (Largactil*) : 2 mg/kg en IM toutes les 12 heures.

– Diazépam (Valium*) : 1 mg/kg en IM toutes les 6-8 heures ou mieux à la demande.

– Tétrazépam (Myolastan*) : 1 mg/kg/j per os en 2 prises quotidiennes.

Correction des déséquilibres hydro-électrolytiques.



image Prophylaxie



• Nettoyage des plaies à l’eau oxygénée.

• Vaccination :
– totalement inhabituelle chez le chien, en raison du faible risque.

– pourrait être conseillée pour des animaux vivant en milieu infecté (ex. : centre équestre) : anatoxine par voie sous-cutanée, 2 mL, 3 fois à3 semaines d’intervalle. Rappel annuel.


THÉRAPIE ANTICANCÉREUSE CHEZ LES CARNIVORES (Principes de la)


Le choix d’une thérapeutique en cancérologie canine et féline ne peut se faire qu’après confrontation d’un ensemble de données, qui tiennent :


– à la nature même de la tumeur, à son pronostic et à sa sensibilité aux divers traitements ;

– à l’état général de l’animal et à l’extension de la maladie ;

– enfin, aux modalités thérapeutiques qui peuvent être raisonnablement envisagées par le praticien compte tenu de son infrastructure, et acceptées par le propriétaire de l’animal (traitement souvent très astreignant et coûteux nécessitant une observance stricte sous peine d’échec).



image Traitement en fonction de la nature de la tumeur


Seul l’examen histologique d’un fragment de tumeur, prélevé par biopsie, permet un diagnostic de certitude.


Dans le cas de tumeurs localisées, on préférera la biopsie-exérèse, qui est de plus un acte thérapeutique, car la chirurgie reste en cancérologie vétérinaire l’arme majeure de la thérapeutique anticancéreuse.


Si la tumeur est bénigne, aucun autre traitement ne sera envisagé.


Si la tumeur est maligne, on fera appel aux thérapeutiques spécifiques (chimiothérapie, immunothérapie, etc., voir à chacun de ces termes).


Système TNM appliqué aux tumeurs dermiques et épidermiques du chien et du chat (lymphosarcome et mastocytome exclus)





T = Tumeur primitive
T0 pas d’évidence de tumeur

T1 diamètre < 2 cm, bien délimitée

T2 diamètre de 2 à 5 cm ou mal délimitée sans tenir compte de la taille

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Jun 18, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on T

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