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TAUX DE PROTHROMBINE (TP)

Définition

C’est un test global de la voie exogène et du tronc commun de la coagulation. Il évalue le complexe prothrombique (II, V, VII, X). On l’appelait, avant, le temps de Quick.

Technique

Le prélèvement veineux se fait sur citrate. Il faut un témoin.

Résultats à l’état normal

Le taux de prothrombine varie de 80 à 100 % du témoin.

Variations en pathologie (TP inférieur à 60 %)

Le taux de prothrombine est utilisé pour la surveillance des traitements anticoagulants antivitamines K (la synthèse hépatique des facteurs II, VII et X nécessitant de la vitamine K). La fourchette thérapeutique doit se situer entre 25 et 35 %.

Actuellement, la surveillance d’un traitement par les antivitamines K consiste en un dosage de l’INR (→) et non plus du TP dont les résultats sont variables d’un laboratoire à un autre.

La carence en vitamine K, la maladie hémorragique du nouveau-né, l’insuffisance hépatocellulaire, le déficit en facteurs du complexe prothrombique (II, V, VII, X), l’afibrinogénie congénitale, les CIVD, la présence d’un inhibiteur portant sur la voie extrinsèque diminuent le taux de prothrombine.

TEMPS DE CÉPHALINE ACTIVÉ

Voir Céphaline activé (temps de).

TEMPS DE LYSE DES EUGLOBULINES PLASMATIQUES

Définition

C’est un test étudiant la fibrinolyse (activateur de la plasmine et du plasminogène).

Technique

Le prélèvement sanguin se fait sur citrate.

Résultats à l’état normal

La lyse se produit en plus de 3 heures.

Variations pathologiques

Seuls les temps raccourcis ont une valeur :

• fibrinolyse aiguë (inférieur à 30 min) : chirurgie d’exérèse, accidents obstétricaux;

• fibrinolyse fruste : 60 à 120 min;

• fibrinolyse chronique : cancers métastatiques de la prostate, du pancréas, du poumon, cirrhose du foie, traitement thrombolytique.

TEMPS DE THROMBINE

Définition

C’est un test global de la phase finale de la coagulation (→) : la formation de fibrine.

Technique

Le prélèvement sanguin se fait sur citrate ou oxalate. Il faut un témoin.

Résultats à l’état normal

Le temps de thrombine est égal à 15, 20 secondes.

Variations en pathologie

Supérieures à 5 secondes par rapport au témoin.

L’hypofibrinémie, la fibrinolyse, la CIVD, l’hyperfibrinémie, la présence d’inhibiteurs (→ Héparines, PDF), la cirrhose s’accompagnent d’un allongement du temps de thrombine.

TENEUR CORPUSCULAIRE MOYENNE EN HÉMOGLOBINE

Définition

La TCMH est calculée :

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Résultats

• Normochromie : 27 à 31 pg/cellule.

• Hypochromie : moins de 27 pg/cellule.

TEST AU CARMIN

But

Mesurer le temps de transit oro-anal.

Réalisation de l’examen

Le matin à 8 heures, à jeun, faire prendre au malade 2 gélules de carmin préparées à la pharmacie. Demander au patient de noter l’heure de la première et de la dernière selle rouge.

Résultats

La première selle rouge apparaît environ 8 heures après la prise des gélules et la première selle normale 24 h après. Un temps inférieur traduit une diarrhée motrice.

TEST AU CLOMID

Buts

Épreuve dynamique appréciant l’intégrité hypothalamique qui déclenche l’ovulation.

Technique

Prise de 100 mg de citrate de clomifène classiquement du 5^e au 10^e jour du cycle; puis dosage des gonadotrophines à J0, J5 et J7.

Résultats normaux

Élévation du taux de LH de 50 %; ou survenue d’une grossesse ou d’une menstruation.

TEST DE DIAGNOSTIC RAPIDE DE L’ANGINE À STREPTOCOQUE A (TDR)

Définition

Il met en évidence la présence d’un streptocoque béta-hémolytique de groupe A (SGA) au cours d’une angine, afin de décider de la mise en route d’un traitement antibiotique.

Technique

Enfant âgé de plus de 3 ans présentant une angine. Écouvillonner les amygdales en évitant le contact avec les dents, les gencives, les joues ou la langue. Tremper l’écouvillon dans une solution préalablement préparée (selon le modèle de TDR). Puis introduire la bandelette réactive dans cette solution et laisser en place durant 5 minutes. Retirer la bandelette et lire le test par colorimétrie.

Résultats

Positif : Il s’agit d’une angine à SGA : le traitement antibiotique est indiqué; négatif : Il ne s’agit pas d’une angine à SGA : le traitement antibiotique n’est pas indiqué.

NB : pour certains enfants à risque de rhumatisme articulaire aigu, un prélèvement de gorge peut être indiqué en cas de TDR négatif.

TEST DE DIAGNOSTIC RAPIDE (TDR) DES ANGINES

Le TDR des angines à streptocoques β-hémolytiques du groupe A a été mis au point pour faire la différence entre les angines bactériennes aiguës, le plus souvent streptococciques (1/3 des angines de l’enfant, 15 à 20 % des angines de l’adulte) et les angines virales. Le but est de limiter la prescription des antibiotiques prescrits inutilement dans les angines virales et favorisant le développement de résistances. Le test est réalisé à partir d’un prélèvement de gorge avec une spatule par le médecin généraliste, le résultat est disponible en 2 minutes. La sensibilité est supérieure à 90 % et la spécificité supérieure à 95 %.

TEST DE FREINAGE À LA DEXAMÉTHASONE (DXM)

Définition

Il s’agit d’épreuves mises au point pour freiner la sécrétion surrénalienne en agissant sur le rétrocontrôle hypothalamo-hypophyso-surrénalien. La DXM a l’avantage de très bien freiner et de ne pas interférer avec les dosages plasmatiques et urinaires. Il s’agit d’un freinage car la DXM (corticoïde de synthèse par rétrocontrôle négatif) supprime la sécrétion d’ACTH.

Indications

Mise en évidence des hypercorticismes.

Techniques et résultats normaux

Il existe trois protocoles de test de freinage.

Cortisolémie à 8 h puis :

• freinage minute : 1 mg de DXM per os à minuit et prélèvement pour cortisol à 8 h le matin suivant. Le cortisol doit être inférieur à 10 mg/100 mL (275 nmol/L). En cas de réponse positive :

• freinage standard : 2 mg de dexamethasone sont administrés pendant 2 jours (0,5 mg toutes les 6 h). Le cortisol libre urinaire est dosé 3 jours de suite (J0, J1, J2);

• freinage fort : 8 mg de DXM, en 8 prises (toutes les 3 h) de 1 mg per os, pendant 2 ou 3 jours avec même recueil d’urines la veille et le dernier jour du test. Ce test est utilisé pour le diagnostic étiologique du syndrome de Cushing.

Causes d’erreur

Voir Cortisol.

Résultats en pathologie

L’intérêt de ces différentes épreuves est de permettre théoriquement de distinguer les différentes causes d’élévation du cortisol :

• obésité et hyperplasie bilatérale des surrénales répondent au freinage minute;

• la maladie de Cushing : un taux de cortisol libre urinaire < 10 μg à J2 lors d’un freinage standard élimine le diagnostic de syndrome de Cushing;

• les hypercorticismes secondaires à une tumeur bénigne ou maligne et les causes paranéoplasiques ne répondent pas au freinage fort;

• dépressions endogènes : freinage nul ou insuffisant.

TEST AU GLUCAGON

Définition

Le glucagon est une hormone pancréatique hyperglycémiante, mais également insulino-sécrétante.

Technique

Chez un malade à jeun, injection au temps 0 de 2 mg/kg de poids en IV de glucagon. Prélèvement pour dosage de l’insulinémie et la glycémie au temps – 15, 0, 5, 10, 15, 20, 30, 60, 90, 120 min.

Le test au glucagon se fait également sur le peptide C (→ Peptide-C).

Pour le peptide-C : 1 mg de glucagon IM ou IV, dosages à 0, 4, 6, 10, 20 min à jeun.

Causes d’erreur et précautions

Il s’agit d’une épreuve sans danger puisqu’elle associe insulino-sécrétion et hyperglycémie; cependant une hypoglycémie tardive peut se produire.

On peut observer lors du test un malaise avec paleur, nausées et vomissements.

Résultats normaux

L’insulinémie s’élève précocement avant 30 min, la glycémie s’élève de plus de 40 % en 30 min. Le peptide C à jeun : 1 à 2 ng/mL à 4 et 6 min. Taux doublé après glucagon.

Résultats en pathologie

Dans les insulinomes, l’insulinémie dépasse le plus souvent 150 mU/mL, la glycémie peut chuter en fin d’épreuve. Le test au glucagon permet de voir si un diabète non insulino-dépendant ancien doit être passé ou non à l’insuline (évaluation des réserves insuliniques).

TEST À L’HCG (hormone chorionique gonadotrophique)

Définition

Il s’agit d’une épreuve de stimulation du testicule endocrine par l’HCG qui a le même effet que la LH (→ FSH-LH).

Technique

Dosages urinaires

Pratiqués de plus en plus rarement :

• J0 : recueil des urines de 24 h pour 17-cétostéroïdes, 17-hydroxycorticoïdes, oestrogènes, créatinine;

• J1, J2, J3 : injection IM à 8 h de 5 000 UI d’HCG (Endo- ou ISH);

• J3 à J4 : nouveau recueil des urines pour le même dosage.

Dosages plasmatiques

Utilisés actuellement : dosages plasmatiques de Δ- 4-androsténedione, testostérone, oestradiol, avant le test puis 4 heures et 4 jours après injection de 5 000 UI d’HCG chez l’adulte (1 500 chez l’enfant). Étude de la réponse précoce (4^e h) et tardive (4^e j).

Causes d’erreur

Voir Testostérone et Œstradiol.

Résultats normaux

La testostérone augmente de 100 % au 5^e jour, l’œstradiol de 300 % au 2^e jour.

Résultats en pathologie

Dans l’hypogonadisme primitif, la réponse est diminuée ou nulle.

Dans la cryptorchidie, l’élévation de la testostérone affirme la présence de tissu testiculaire fonctionnel ectopique.

TEST AU LATEX

Voir Facteurs rhumatoïdes.

TEST À LA LH-RH

Définition

Le LH-RH (ou GnRH) est une hormone hypothalamique faisant sécréter la FSH et la LH. Ce test permet de mesurer les réserves hypophysaires en gonadotrophine.

Technique

Dosage radio-immunologique. Le sujet peut ne pas être à jeun. Chez la femme si possible en début de cycle.

Injection en IV direct de 100 μg de LH-RH (Stimu LH) au temps 0. Prélèvement pour FSH et LH aux temps 0, 30, 60, 90, 120 min. Le sang est conservé au froid (+ 4 °C) si le dosage a lieu dans les 24 h, sinon centrifugation et conservation à – 20 °C. La sous unité alpha peut être dosée simultanément.

Résultats normaux

FSH : de base 3 à 7 mUI/mL.

LH : de base 4 à 8 mUI/mL (tenir compte de la norme de chaque laboratoire).

FSH : après stimulation, taux multiplié par 2 à 30 min.

LH : après stimulation, taux multiplié par 4 entre 30 et 60 min.

Parfois, les réponses de LH et FSH à la LH-RH peuvent être retardées.

Résultats en pathologie

Ce test de stimulation n’est pas indispensable pour déterminer l’origine d’une insuffisance gonadique; il en précise l’importance.

Dans les insuffisances hypophysaires, la réponse est nulle, elle est retardée et faible dans les atteintes hypothalamiques; elle est très forte dans les maladies gonadiques primitives.

En cas d’ovaires polykystiques : LH > FSH après LHRH, avec réponse explosive de la LH.

En pratique : en cas d’anovulation chez une femme avec FSH-LH basales basses, leur stimulation positive par LH-RH peut avoir des conséquences thérapeutiques : pompe à LH-RH, induction de l’ovulation.

TEST DE MARCHE DE 6 MINUTES

Définition

C’est un test fonctionnel respiratoire qui permet d’évaluer la tolérance à l’effort des insuffisants respiratoires chroniques en mesurant le niveau de désaturation.

Outils

On doit disposer :

• d’un oxymètre de pouls à mémoire et imprimante effectuant une mesure de la saturation partielle en oxygène (SPO₂) toutes les 10 secondes;

• d’un cardio-fréquence-mètre à mémoire;

• d’un chronomètre;

• d’une échelle visuelle analogique de 10 cm non graduée pour « scorer » la dyspnée et les douleurs musculaires des membres inférieurs.

Technique

Le test est réalisé, par un(e) kinésithérapeute, un(e) infirmier(e) ou un médecin mais toujours de préférence par la même personne et sur le même parcours (souvent un couloir) déjà balisé en décamètres.

Il est réalisé en air ambiant ou sous oxygène. Il est reproductible en cas de besoin après un repos de 15 à 20 minutes, pour ajuster, le débit d’oxygène nécessaire pour maintenir une SPO₂ à l’effort supérieure à 90 %.

On demande au patient de marcher le plus rapidement possible d’un pas régulier pour parcourir la plus grande distance possible en 6 minutes (de préférence, ne pas l’encourager mais lui indiquer le temps écoulé toutes les minutes). Il a le droit de s’arrêter s’il le juge nécessaire, en cas de fatigue musculaire ou de gêne respiratoire importante, et de repartir dès que possible.

On mesure les paramètres suivants :

• la distance parcourue;

• la saturation avant, pendant l’effort et à la fin des 6 minutes;

• la fréquence cardiaque avant et à la fin de l’effort;

• le nombre d’arrêts et leur durée;

• l’évaluation de la dyspnée avant et à la fin de l’effort et le temps de récupération après effort.

Résultats

Le patient ne désature pas à la marche si la SPO₂ reste supérieure à 90 % pendant une durée égale ou supérieure à 3 minutes d’effort.

Le patient désature à la marche si la SPO₂ est inférieure à 90 % pendant une durée égale ou supérieure à 3 minutes. Dans ce cas, on refait un deuxième test de marche de 6 minutes sous oxygène afin de maintenir une saturation à l’effort supérieure à 90 % avec un débit d’oxygène selon la désaturation :

• la SPO₂ comprise entre 90 et 85 % : 1 litre par minute;

• la SPO₂ comprise entre 85 et 80 % : 2 litres par minute;

• la SPO₂ inférieure ou égale à 80 % : 3 litres par minute.

Indication

Ce test est indiqué chez l’insuffisant respiratoire chronique grave, nécessitant une oxygénothérapie de déambulation seule ou en cas d’insuffisance respiratoire chronique au stade terminal oxygéno-dépendant afin de réajuster le débit d’oxygène à l’effort.

TEST À LA MÉTOPIRONE

Définition

Il s’agit d’un test de stimulation de l’axe hypothalamo- hypophyso-surrénalien. La métopirone (SU) bloque la synthèse du cortisol et provoque une accumulation du composé S (précurseur direct), qui est éliminé dans les 17-OH stéroïdes. Le cortisol baisse et provoque une sécrétion d’ACTH et donc une augmentation du composé S et des 17-OH.

Indications

Recherche d’une insuffisance corticotrope, diagnostic étiologique des syndromes de Cushing.

Technique

Durée : 24 h. Variations plasmatiques du composé S, cortisol, ACTH avant et après métopirone.

• 1^er jour : 10 mL de sang pour dosage des 3 hormones puis prise de 3 gélules de métopirone à 12 h, 15 h, 19 h, 23 h;

• 2^e jour : 3 gélules de métopirone à 3 h, 7 h, puis à 8 h, 10 mL de sang pour dosage des 3 hormones.

Causes d’erreur et précautions

L’horaire de la prise des comprimés de SU est impératif car leur action est assez rapide, et les résultats sur le composé S peuvent être faussés si le prélèvement est trop éloigné du dernier comprimé.

La prise de dérivés de la cortisone bloque la réponse.

Ce test doit être fait en hospitalisation, car il risque de provoquer une insuffisance surrénale aiguë. Il est contre-indiqué dans les insuffisances surrénales sévères, c’est pourquoi il est préférable de le faire précéder d’un test à l’eau. Pendant l’épreuve, le malade doit rester dans sa chambre, le pouls et la TA sont surveillés toutes les 4 heures lors de la prise des comprimés.

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