Syndrome des antiphospholipides

152 Syndrome des antiphospholipides





Étiologie et pathogénie


Les événements qui conduisent à la production d’aPL ne sont pas connus. Il est probable que des facteurs génétiques jouent un rôle. Un certain nombre de cas familiaux de SAPL ont été signalés ; cependant, des gènes spécifiques qui contribuent à la production d’aPL et au SAPL n’ont pas encore été identifiés.


Bien que l’on ait cru initialement que les aPL étaient dirigés contre des phospholipides anioniques, comme la cardiolipine et la phosphatidylsérine, les principales cibles de ces autoanticorps sont maintenant considérées comme étant certaines protéines plasmatiques liant des phospholipides. Les deux principaux antigènes semblent être la β2 glycoprotéine I (β2-GPI) et la prothrombine. La β2-GPI est une glycoprotéine plasmatique normale de fonction physiologique inconnue. Le déficit constitutionnel de β2-GPI n’est pas associé à un phénotype de la maladie. Cette protéine peut interagir avec certaines autres molécules (par exemple le facteur de coagulation XI, des lipoprotéines de basse densité oxydées) et des cellules (par exemple les cellules endothéliales vasculaires, des monocytes, des cellules apoptotiques). La prothrombine, bien sûr, joue un rôle clé dans la coagulation du sang.


La recherche suggère que les aPL ne sont pas simplement des marqueurs de cette affection, mais jouent un rôle important dans la physiopathologie de l’hypercoagulabilité et de l’avortement. Par exemple, on a montré qu’un certain nombre d’anticorps monoclonaux et polyclonaux dirigés contre la β2-GPI agissaient comme des facteurs procoagulants et provoquaient des avortements dans des modèles animaux. De nombreux mécanismes ont été proposés. Certains aPL inhibent les voies normales de l’anticoagulation, en particulier celle de la protéine C. En outre, les aPL peuvent se lier aux cellules endothéliales vasculaires ou aux monocytes du sang et les activer, leur donnant un phénotype procoagulant, notamment l’expression du facteur tissulaire et des molécules d’adhérence intercellulaire. Les modèles animaux suggèrent également que les effets pathologiques des aPL nécessitent l’activation du système du complément.


Il est probable que les aPL sont des facteurs de risque de thrombose, c’est-à-dire qu’ils causent ou contribuent à un état d’hypercoagulabilité, mais ne sont pas eux-mêmes le déclencheur immédiat d’un événement thrombotique. Chez les individus avec aPL, les anticorps sont présents en permanence dans la circulation, mais un événement thrombotique ne se produit que rarement, voire jamais, et dans un site vasculaire particulier.



Tableau clinique


Les tableaux cliniques du SAPL sont variés et dépendent de manifestations cliniques particulières.







Valvulopathie


Les végétations verruqueuses non infectieuses de l’endocardite de Libman-Sacks sont associées à des aPL chez des patients avec et sans LED (figure 152.3). Ces végétations peuvent emboliser, provoquant des événements ischémiques tels que des AVC.




Stay updated, free articles. Join our Telegram channel

May 20, 2017 | Posted by in Uncategorized | Comments Off on Syndrome des antiphospholipides

Full access? Get Clinical Tree

Get Clinical Tree app for offline access