ANTIARTHROSIQUES SYMPTOMATIQUES D’ACTION LENTE (1)
CONTRE-INDICATIONS
Grossesse : il est recommandé de ne pas administrer la diacerhéine pendant les 3 premiers mois.
Allaitement : contre-indication.
Allergie avérée à la rhéine et aux substances d’activité proche.
Insuffisance hépatique sévère.
ARTHROSE DU GENOU (1)
Mesures d’hygiène
Elles sont indiquées dans tous les cas, et en fonction de l’importance des symptômes.
• Déconseiller la station debout prolongée, la marche en terrain accidenté, la montée et la descente des escaliers.
• Conseiller un repos en décubitus et l’utilisation d’une canne du côté le moins douloureux pour diminuer l’appui en cas de poussée particulièrement intense.
• Lutter contre la tendance à l’ankylose et la rétraction du genou, contre l’amyotrophie quadricipitale, par une éventuelle kinésithérapie adaptée, en période de moindre douleur ; autorééducation visant à renforcer les quadriceps.
Traitement médicamenteux
Cas simples
– aspirine, si bien tolérée : 500 mg aux 2 ou 3 repas principaux ;
– paracétamol : 1 ou 2 cp. à 500 mg aux 2 ou 3 repas principaux, ou occasionnellement, en particulier prise dans la 1/2 h précédant une activité importante, et au retour ;
– éventuellement prescription d’un AASAL ;
– en cas de douleurs plus importantes, on peut proposer l’association paracétamol + tramadol (IXPRIM) : 1 à 2 cp./4-6 h ;
– dans certains cas l’injection intra-articu-laire d’une ampoule d’un dérivé corticoïde : cortivazol (ALTIM), bétaméthasone (DIPROSTÈNE), triamcinolone (HEXATRIONE) assure une amélioration suffisante permettant de s’abstenir de toute autre thérapeutique pendant une longue période (plusieurs mois ou années parfois).
C’est dans ces formes que l’indication de la visco-supplémentation peut se discuter et semble avoir des résultats intéressants : injection de 1 ampoule de l’un des produits disponibles, à renouveler 1 et 2 sem. après, sur un genou sec.
Traitement chirurgical
Précocement
Alors que le cartilage est encore suffisant :
– ostéotomie de correction, lorsqu’un genu valgum ou surtout un genu varum s’aggravant régulièrement augmentent les douleurs ;
– transposition interne de la tubérosité tibiale antérieure dans certaines formes d’arthrose fémoro-rotulienne évoluées, avec subluxation externe de la rotule réagissant mal à une rééducation du quadriceps et au traitement médical.
Appréciation du handicap
Elle peut se faire à partir de l’indice algofonctionnel de Lequesne (cf. Arthrose).
ANTIARTHROSIQUES SYMPTOMATIQUES D’ACTION LENTE (2)
ARTHROSE DU GENOU (2)
Recommandations de l’Eular 2003 pour la prise en charge de la gonarthrose [1]
1. Le traitement optimal de l’arthrose du genou requiert l’association d’un traitement pharmacologique et non pharmacologique.
2. Ce traitement doit être individualisé en tenant compte des facteurs de risque propres au genou (obésité, contraintes mécaniques, activité physique), des facteurs de risque généraux (âge, polymédication, etc.), de l’intensité de la douleur et du handicap qu’elle entraîne, de la présence de signes inflammatoires (particulièrement les épanchements), de la localisation et du degré de l’atteinte structurelle.
3. Le traitement non pharmacologique doit inclure une éducation régulière du patient, des exercices, l’utilisation de dispositifs d’aide (cannes, semelles, attelles) et une perte de poids.
4. Le paracétamol est l’antalgique de premier choix. En cas de succès, la prise doit être poursuivie à long terme.
5. Les applications d’anti-inflammatoires (AINS) ou de capsaïcine sont efficaces et sans danger.
6. Les AINS devraient être utilisés chez les patients qui ne répondent pas au paracétamol. En cas de risque gastro-intestinal, il faut préférer les coxibs.
7. Les opioïdes, avec ou sans paracétamol, représentent une option en cas de contre-indication ou d’inefficacité des AINS.
8. Les antiarthrosiques d’action lente ont un effet symptomatique et peuvent modifier le cours de la maladie.
9. Les injections intra-articulaires de corticostéroïdes à longue durée d’action sont indiquées en cas de flambée inflammatoire, surtout s’il y a épanchement concomitant.
10. Les prothèses devraient être proposées aux patients avec douleur réfractaire, handicap certain et évidence radiologique de la gonarthrose.
VISCO-SUPPLÉMENTATION
– les hyaluronates de sodium, dont le poids moléculaire (PM) varie entre 0,5 à 2,7 Md ; ce sont les plus nombreux dans le commerce, leur différence portant sur le PM, l’origine (extrait de crêtes de coq ou par fermentation bactérienne), le mode de stérilisation (thermique ou par ultrafiltration) ;
– les hylanes ou hylane G-F20, de haut PM (6 Md), et qui est un gel fluide (SYNVISC) ;
– le NASHA (Non Animal Stabilized Hyaluronic Acid), qui est un gel de PM beaucoup plus élevé encore (90 Md) (DUROLANE).
Le produit doit être conservé, et injecté, à température ambiante.
VISCO-SUPPLÉMENTATION
SYNDROME FÉMORO-PATELLAIRE
Définition
Des épisodes de dérobements ou de faux blocages du genou peuvent s’y associer.
La définition du syndrome fémoro-patellaire est symptomatique et fonctionnelle.
Traitement
– la prescription d’antalgiques : paracétamol à dose suffisante, 1,5 à 3 g/j;
– la kinésithérapie éventuellement: 15 séances de rééducation, avec renforcement du quadriceps (et du vaste interne quand il existe aussi une tendance à la subluxation externe de la rotule), suivies d’une autorééducation régulière.
En cas d’épanchement associé, une cure brève d’un AINS, ou 1 à 2 injections intraarticulars de corticoïdes, sont indiquées, comme dans la gonarthrose.
• Il n’y a pas lieu de prescrire des séances de masso-kinésithérapie dans les syndromes fémoro-patellaires :
• Il n’y a pas lieu de prescrire, en première intention, dans le syndrome fémoro-patellaire, plus de 15 séances de rééducation, à raison de 2 à 3 séances par semaine.
• Il n’y a pas lieu de prescrire plus de 30 séances de masso-kinésithérapie dans l’année pour syndrome fémoro-patellaire.
ARTHROSE DE LA HANCHE (1)
Chaque cas de coxarthrose impose un programme thérapeutique « personnalisé ».
Les traitements médical et chirurgical se complètent ou se succèdent dans un grand nombre de cas.
Mesures d’hygiène
Elles sont indiquées dans tous les cas, et en fonction de l’importance des symptômes.
• Cure d’une surcharge pondérale.
• Réduire et fractionner la station debout et la marche.
• Éviter la montée et la descente des escaliers.
• Utiliser la bicyclette et pratiquer la natation.
• Conseiller tous les jours une demi-heure de repos en décubitus ventral pour éviter l’attitude vicieuse en flexion de la hanche.
• Utiliser une canne du côté le moins douloureux pour diminuer l’appui.
Traitement médicamenteux
• Aspirine, si bien tolérée : 500 mg aux 2 ou 3 repas principaux.
• Paracétamol : 1 ou 2 cp. à 500 mg aux 2 ou 3 repas principaux, ou occasionnellement, en particulier prise dans la 1/2 h précédant une activité importante, et au retour.
• En cas de douleurs plus importantes, on peut proposer l’association tramadol + paracétamol (IXPRIM) 1 à 2 cp./4-6 h.
• Éventuellement prescription d’un « anti-arthrosique symptomatique d’action lente » (AASAL).
• Dans de rares cas il est possible d’injecter en intra-articulaire, et sous contrôle radiologique, 1 ampoule d’un des produits disponibles pour la visco-supplémentation.
Quand les manifestations sont plus intenses, la prescription d’un AINS est indiquée :
– pour une cure de durée limitée (quelques semaines en général) ;
– à dose variable mais suffisante, et adaptée à chaque patient (le choix du produit étant affaire d’habitudes et de tolérance) ;
ARTHROSE DE LA HANCHE (2)
Traitement chirurgical
Dysplasie ou subluxation congénitale « pré-arthrosique »
• En cas d’insuffisance de couverture coty-loïdienne pure, c’est la butée ostéoplastique qui est l’opération de choix ; elle nécessite une hospitalisation de moins de 15 j, une rééducation pendant 2 à 4 mois, la reprise de l’appui se faisant progressivement après 6 sem. de mise en décharge.
• En cas de coxa valga pure, ou associée à une insuffisance cotyloïdienne, on envisagera une ostéotomie de varisation (Pau-wels) ; elle nécessite un alitement de 1 mois environ, une rééducation du 2e au 6e mois, l’appui étant autorisé après 3 mois.
Autres formes de coxarthrose
Ils sont souvent très brillants et rapides sur la douleur.
Le lever avec reprise de l’appui est très précoce, dans la semaine qui suit l’intervention.
Elles peuvent être grevées de complications mineures ou sévères :
– complications postopératoires classiques ;
– sciatique, parfois paralysante, habituellement régressive ;
– ossifications périprothétiques ;
– luxation de la prothèse que le patient doit éviter en ne croisant pas le membre opéré sur l’autre ;
– infection, immédiate ou retardée, qui doit être prévenue par une antibiothérapie au moment de l’intervention, par la détection et le traitement de foyers infectieux avant et après l’intervention ;
– descellement aseptique, cause la plus fréquente des échecs, qui peut être favorisé par un surmenage de la prothèse. La mise en place d’une nouvelle prothèse est alors envisageable, mais ses résultats sont parfois moins brillants.
ARTHROSE DE LA HANCHE (3)
Prothèse
Conseils pratiques à donner au patient porteur d’une prothèse de hanche
Pendant environ deux mois
ARTHROSE DE LA HANCHE (4)
Recommandations de l’Eular 2004 pour la prise en charge de la coxarthrose [1]
1. La prise en charge optimale de la coxarthrose repose sur une combinaison de traitements non pharmacologiques et pharmacologiques.
2. Le traitement de la coxarthrose doit être adapté en fonction :
3. Les traitements non pharmacologiques de la coxarthrose devraient inclure des mesures d’éducation, des exercices physiques (kinésithérapie) afin de maintenir la trophicité musculaire et la mobilité de la hanche, des aides techniques (cannes, semelles), et une réduction du poids en cas d’obésité ou de surpoids.
4. En raison de son efficacité et de sa tolérance, le paracétamol (jusqu’à une dose de 4 g/j) est l’antalgique oral de premier choix pour les douleurs légères à modérées et, en cas de succès, l’antalgique oral à long terme de préférence.
5. Les AINS, à la dose efficace la plus faible possible, peuvent être associés ou substitués chez les malades ne répondant pas au paracétamol. Chez les patients à risque digestif, une association AINS non sélectif avec gastroprotecteur peut être utilisée.
6. Les antalgiques à base d’opioïdes, avec ou sans paracétamol, sont des alternatives utiles pour les patients chez qui les AINS sont contre-indiqués, inefficaces et (ou) mal tolérés.
7. Les antiarthrosiques d’action retardée (glucosamine, chondroïtine sulfate, diacerhéine, extraits d’insaponifiables d’avocat ou de soja, et acide hyaluronique) ont un effet symptomatique et une faible toxicité, mais les effets-taille sont faibles, les patients susceptibles d’en bénéficier le plus ne sont pas identifiés, les modifications structurelles cliniquement significatives et les aspects pharmaco-économiques ne sont pas correctement établis.
8. Les injections intra-articulaires de corticoïdes (radio- ou écho-guidées) peuvent être envisagées chez les patients souffrant d’une poussée évolutive ne répondant pas aux antalgiques ou aux AINS.
9. L’ostéotomie ou les mesures de chirurgie préventive peuvent être envisagées chez les adultes jeunes souffrant d’une coxarthrose, en particulier en cas de dysplasie ou de coxa vara/valga.
10. La mise en place d’une prothèse de hanche peut être envisagée chez les patients avec une coxarthrose radiologiquement évidente qui souffrent d’une douleur rebelle ou d’un handicap.
CERVICALGIES (1) AIGUËS – TORTICOLIS
Formes habituelles
MYORELAXANTS (1)
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Allaitement : éviter l’allaitement (risque d’effets sédatifs chez l’enfant).
Arrêter progressivement tout traitement prolongé.
Réduire la posologie chez le sujet âgé, ou insuffisant rénal ou hépatique.
Avec prudence chez l’insuffisant respiratoire et chez le sujet myasthénique.
Prévenir les conducteurs et utilisateurs de machines du risque de somnolence.
EFFETS INDÉSIRABLES
Ils sont en rapport avec la dose ingérée et la sensibilité individuelle du patient :
CERVICALGIES (2) CHRONIQUES – CERVICARTHROSE
Repos
Il doit être ici relatif et « adapté ».
• Il faut éviter la fatigue et le port de paquets lourds, les positions du cou trop longtemps maintenues en flexion, en extension ou en inclinaison latérale.
• Pour les longs trajets en voiture et transports en commun, appuie-tête, collier cervical souple (modèle C 1).
• Pour le travail devant un écran, faire très régulièrement des mouvements du cou, voire l’interrompre brièvement par intermittence.
• La chaleur locale, l’utilisation d’un coussin spécial avec un creux pour le coucher peuvent améliorer le confort.
• La prescription d’un arrêt de travail n’est qu’exceptionnellement indiquée.
Traitements « physiques »
• La kinésithérapie cervicale, précédée ou associée à des massages des muscles cervicaux et scapulaires, est souvent utile ; on prescrira d’abord une série de 10 à 15 séances, au cours desquelles le patient apprendra les mouvements qu’il devra poursuivre chez lui, elles pourront être renouvelées 1 fois dans l’année.
• La physiothérapie locale antalgique (infrarouges, ondes courtes, fangothérapie) y est associée par certains.
• Les manipulations vertébrales, faites par un médecin rhumatologue entraîné, peuvent donner de très bons résultats, mais il ne faut pas insister quand aucun résultat n’est obtenu au bout de 2 à 3 séances.
Traitements médicamenteux
Pour des douleurs subaiguës et modérées, on prescrit seul ou on associe de façon variable :
qui peuvent être poursuivis pendant plusieurs semaines ou mois, s’ils sont efficaces et bien tolérés.
Dans les poussées intercurrentes plus douloureuses, on pourra prescrire :
– soit des antalgiques plus puissants, comme ceux dérivés des AINS à la dose de 1, 2 à 3 fois/j, ou ceux comportant une association à base de paracétamol ;
– soit une cure de 2 à 4 sem. d’un AINS, par exemple un oxicam : 1/j au dîner ; les comprimés sécables pouvant fournir l’occasion de diminuer la posologie en fonction de l’efficacité, ou un dérivé arylcarboxylique, dans une forme à libération prolongée : VOLTARÈNE LP 100 mg, ou PRO-FÉNID LP 200 mg, 1 cp./j au dîner, ou un autre AINS.
DORSALGIES CHRONIQUES – DORSAGO
Les dorsalgies n’étant qu’un symptôme, il faut s’attacher à leur retrouver ou à écarter une de leurs causes organiques :
– en cas de dorsalgie nocturne ou de décubitus, penser à un ostéome ostéoïde ou à une tumeur intrarachidienne (affections rares) ;
– en l’absence de signes rachidiens, penser à une affection viscérale à distance (aortique, pleurale, médiastinale).
Les diagnostics retenus ensuite sont :
– insuffisance dorsale douloureuse des jeunes femmes (dorsalgie essentielle) ;
– dorsarthrose, car celle-ci est dans l’immense majorité des cas indolore.
Dorsarthrose
Elle relève en période douloureuse :
– d’antalgiques banals : paracétamol 1,5 à 3 g/j, aspirine 2 g ;
– d’anxiolytiques : bromazépam (LEXOMIL), 1/4 de cp. 2 à 3 fois/j ;
– ou d’antidépresseurs sous surveillance stricte, qui sont parfois indiqués en fonction du psychisme du sujet ;
– éventuellement de la kinésithérapie et/ou de la physiothérapie, comme dans l’arthrose cervicale chronique.
Insuffisance dorsale douloureuse des femmes jeunes
La sensation de brûlures dorsales en est très évocatrice.
Le traitement en est difficile, malgré le bon pronostic du syndrome.
• Repos, toujours utile : ménager la colonne dorsale, éviter le port d’objets lourds, la position prolongée en cyphose, conseiller un siège avec appui dorsal dur.
• Éventuellement massages et rééducation portant sur les muscles dorsaux (15 séances avec poursuite, à domicile, des mouvements appris).
• Sédatifs ou psychotoniques en fonction du psychisme de la patiente.
• Une psychothérapie, dont les premiers éléments sont une écoute patiente, attentive et un examen clinique rigoureux, est parfois indiquée.
• Il est très rarement nécessaire de conseiller un changement de profession. Dans certaines formes chroniques invalidantes malgré les prescriptions précédentes, on peut être amené à prescrire une cure d’amitriptyline (LAROXYL), à dose progressivement croissante, par exemple : 8 à 10 gttes/j la 1re sem., puis augmentation de 1 gtte toutes les semaines jusqu’à 15 à 20 gttes/j, pendant 3 à 4 mois, puis diminution progressive, la dose pouvant être fractionnée dans la journée en 2 à 3 prises selon l’activité et la tolérance.
NÉVRALGIE CERVICO-BRACHIALE (1)
Névralgie cervico-brachiale (NCB) commune
Période initiale
Repos et limitation des mouvements du cou
• Collier de soutien cervical souple C1, léger et amovible, à bord mousse.
• Parfois collier cervical semi-rigide C2 (non réglable en hauteur).
• Voire collier C3 (réglable en hauteur et avec appui mentonnier), souvent bénéfiques et parfois indispensables.
• Des antalgiques : paracétamol, seul, ou plus souvent en association, en particulier pour la prise du soir qui sera retardée autant que possible.
• Un myorelaxant : éventuellement, en privilégiant ceux ayant une action sédative : tétrazépam : MYOLASTAN : 1 cp. au coucher, et éventuellement 1/2 cp. 1 ou 2 fois dans la journée.
• Un AINS : par voie orale, mais parfois par voie rectale, avec une prise plus importante le soir, par exemple un aryl-carboxylique : VOLTARÈNE LP 700 mg, ou PROFÉNID LP 200 mg, 1 cp. au dîner ; ou VOLTARÈNE 100 mg ou PROFÉNID LP 100 mg, 1 sup. au coucher ; ou un oxicam : fEl-DENE, BREXIN CYCLADOL OU autre, 1 cp. (ou suppositoire), le soir, pendant 2 à 3 sem.