Stress, biofeedback et variabilité cardiaque

9. Stress, biofeedback et variabilité cardiaque

D. Servant




Le biofeedback de variabilité cardiaque est un outil aujourd’hui disponible permettant par des techniques simples de mieux contrôler les manifestations physiologiques en rapport avec un dysfonctionnement du système nerveux autonome (SNA). Son efficacité a été suggérée chez les patients cardiaques surtout dans la prévention des récidives et des accidents chez le coronarien. Il apparaît que le risque chez ces sujets peut être objectivé par un niveau d’anxiété ou de dépression élevé qui suggère une réponse inadaptée sur un plan physiologique au stress. C’est tout naturellement que le biofeedback de variabilité cardiaque a été proposé en psychiatrie dans les pathologies où le stress joue un rôle important, principalement l’anxiété et la dépression. Des travaux préliminaires montrent des résultats encourageants dans ces pathologies. Cette nouvelle technologie couplée à des techniques de contrôle respiratoire, de relaxation et de méditation permet d’améliorer la gestion émotionnelle et ainsi s’intègre bien dans la 3e vague des TCC. Les données actuelles concernant la variabilité cardiaque et la réponse émotionnelle au stress sont présentées afin de mieux définir le domaine d’application et les protocoles de biofeedback à développer dans le domaine de la psychiatrie et de la psychologie.


Qu’est-ce que la variabilité cardiaque ?









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Figure 9.1
Variation de l’intervalle R-R en millisecondes sur une période de 2,5 secondes.


La variabilité cardiaque est influencée par plusieurs facteurs physiologiques dont le plus important est le SNA. Le SNA se décompose en deux sous-systèmes que sont le système nerveux sympathique (SNS), excitateur, et le système nerveux parasympathique (SNP), inhibiteur. Ces deux systèmes interagissent de manière antagoniste afin de générer des niveaux variables d’activation physiologique. Au cours d’un stress, qu’il soit physique ou psychologique, l’activité du SNS devient prépondérante, produisant une activation physiologique permettant de s’adapter à la situation. Une augmentation de la fréquence cardiaque est caractéristique de ce niveau d’activation. À l’inverse, lorsque le sujet revient à l’état de calme, c’est l’activité du SNP qui est dominante, maintenant un niveau d’activation bas et entraînant une diminution de la fréquence cardiaque. Ainsi, il semble que la facilité avec laquelle un individu parvient à transiter entre un haut niveau et un bas niveau d’activation physiologique est dépendante de la capacité du SNA à modifier rapidement la fréquence cardiaque (Appelhans, et coll., 2006).


Qu’est-ce que l’arythmie sinusale respiratoire (cohérence cardiaque) ?

La variabilité cardiaque correspond à la superposition de plusieurs phénomènes périodiques. Les différentes oscillations se superposent les unes aux autres de façon complexe. Un phénomène paraît particulièrement intéressant, que l’on nomme l’arythmie sinusale respiratoire (ASR) ou « cohérence cardiaque », sous la dépendance du SNP (Bernardi et coll., 2001 ; Berntson et coll., 1993). L’ASR est la variation de la fréquence cardiaque influencée par la respiration. L’inspiration entraîne une levée temporaire de l’influence parasympathique sur la fréquence cardiaque, provoquant une accélération du rythme cardiaque. À l’opposé, l’expiration stimule l’influence parasympathique sur la fréquence cardiaque, provoquant une diminution de celle-ci. Les influences du SNA sur le rythme cardiaque sont régulées en amont par un réseau impliquant certaines régions cérébrales composant le « réseau autonome central ». Ce réseau est composé de différentes structures corticales et limbiques. Il reçoit des afférences viscérales concernant les indices physiologiques internes ainsi que des afférences venant des aires cérébrales sensorielles concernant l’environnement sensoriel externe (Benarroch, 1993). Les efférences du réseau central sont transmises au nœud sinusal (ainsi qu’à d’autres organes) par l’intermédiaire du SNS et du SNP, influençant directement la fréquence cardiaque. Par conséquent, la VFC reflète l’activité instantanée des efférences du réseau central autonome et, de manière plus générale, la capacité d’un individu à produire des réponses physiologiques dans le cadre de l’expression émotionnelle (Thayer et Lane, 2000 ; Thayer et Siegle, 2002). La régulation des émotions dépend principalement de la capacité du sujet à ajuster son niveau d’activation physiologique en fonction de l’environnement (Gross, 1998). Un SNA « flexible » permettra une activation ou une réduction rapide de l’état physiologique et émotionnel en fonction de la situation. À l’opposé, une « rigidité » du SNA entraînera une moins bonne capacité à augmenter ou réduire la réponse physiologique et émotionnelle selon les modifications de l’environnement.


Comment mesurer la variabilité cardiaque ?

Grâce aux progrès technologiques récents, il est aujourd’hui possible de mesurer la variabilité cardiaque à partir d’un enregistrement ECG et d’un logiciel de calcul qui va mesurer la variation de l’intervalle R-R au cours du temps et fournir une évaluation quantitative de la VFC.

Selon les recommandations internationales, différentes méthodes de calcul de l’indice sont possibles dont les deux principales sont le mode temporel et le mode fréquentiel (ESC et NASPE, 1996). Les mesures dans le domaine temporel sont les plus simples et sont basées sur l’analyse statistique classique. On peut calculer la moyenne des intervalles R-R et l’écart type en fonction du temps. Plus l’écart type de l’intervalle R-R est bas, plus la VFC est basse. Les mesures dans le domaine fréquentiel sont obtenues à partir d’une analyse spectrale. Plusieurs méthodes sont utilisées dont la plus fréquente est la transformée de Fourrier rapide. Les autres techniques sont le modèle autorégressif et la décomposition en ondelettes. L’analyse spectrale de la VFC quantifie la relative influence de chaque système sur la fréquence cardiaque, ces rythmes survenant à des fréquences différentes. Deux bandes de fréquence sont habituellement distinguées : la bande de haute fréquence (HF : entre 0.15Hz et 0.40Hz), sous contrôle du SNPS, et la bande de basse fréquence (LF : entre 0.04 et 0.15 HZ), qui est sous l’influence des deux branches du SNA mais renvoie principalement à l’activité sympathique (Akselrod et coll., 1981). Le ratio puissance basse fréquence sur puissance haute fréquence (LF/HF) est généralement considéré comme un index de la balance sympatho-vagale (Pommeranz et coll., 1985). Les différentes fréquences de la variabilité du rythme cardiaque sont donc en relation avec différentes sources du SNA. L’amplitude relative du rythme cardiaque à ces fréquences est parfois utilisée pour étudier le poids respectif de la balance sympathique et parasympathique.

Carney et coll. (2001) soulignent que par l’analyse fréquentielle il est difficile d’apprécier exactement le rôle du sympathique et du parasympathique. Les résultats ne vont pas toujours dans le même sens, et chez le patient cardiaque la zone des HF ne reflète pas uniquement l’ASR mais implique aussi des phénomènes non respiratoires. La multiplication des indices de VFC rend difficile l’interprétation concrète des résultats. Pour Kuss et coll. (2008), les mesures dans le domaine temporel offrent moins de risque d’erreur que celles dans le domaine fréquentiel. De plus, certains algorithmes de calcul nécessitent un enregistrement long (Holter de 24 h).

Pour pallier ces inconvénients, un nouveau procédé vient d’être développé et breveté au CHRU de Lille. Il s’agit d’un procédé de traitement automatique d’une série R-R qui pallie aux inconvénients de l’analyse spectrale et qui permet le calcul d’une information quantitative (paramètre) caractérisant avec une très bonne sensibilité l’activité du SNA (Logier et coll., 2004). Cette mesure évalue, à partir d’une analyse temporelle, le pourcentage d’ASR ou cohérence cardiaque (de 0 à 100 %). La durée de l’enregistrement nécessaire est de l’ordre de 5 minutes. Le double intérêt de cette mesure est d’évaluer le tonus vagal et de permettre de proposer à partir du biofeedback des techniques basées sur le contrôle respiratoire qui permettent d’améliorer la cohérence cardiaque. Il apparaît que la mesure de l’ASR est la plus importante sur un plan pratique dans le sens où l’on va pouvoir agir sur elle par l’intermédiaire de la respiration et qu’elle s’intègre bien avec les modèles impliquant le rôle du système parasympathique dans la réponse émotionnelle au stress.


Intérêt de la variabilité cardiaque dans les pathologies cardiovasculaires

La variabilité cardiaque a pu être mesurée dans des pathologies impliquant un dysfonctionnement du SNA. C’est le domaine des pathologies cardiovasculaires, au premier rang desquelles on compte les coronaropathies, qui a été le mieux étudié. Les études épidémio-cliniques récentes montrent qu’une faible VFC constitue un facteur de risque indépendant de développement de problèmes cardiovasculaires (Curtis et O’Keefe, 2002) et un indicateur de risque d’aggravation de maladies cardiovasculaires (Thayer et coll., 1996). Des études ont montré que lors de la phase aiguë d’un infarctus du myocarde (IDM), un épisode dépressif est associé à une diminution de la VFC (Kleiger et coll., 1987). Une étude sur un large échantillon montre une diminution de la VFC indépendante de facteurs tels que l’âge, le sexe et le tabagisme (Carney et coll., 2001). La diminution de la variabilité de la fréquence cardiaque, après un infarctus du myocarde, est un facteur prédictif de mortalité et d’arythmies graves indépendant des autres facteurs prédictifs (Bigger et coll., 1993 ; Lombardi et coll., 1987 ; Tsuji et coll., 1996). L’augmentation de l’activité du SNS et la diminution de l’activité du SPS prédisposent les patients coronariens à la tachycardie ventriculaire, à la fibrillation ventriculaire et à la mort subite (Podrid et coll., 1990 ; Pruvot et coll., 2000).

Ces données ont conduit la société européenne de cardiologie et la société nord-américaine de rythmologie et d’électrophysiologie à publier un rapport concernant la VFC (ESC et NASPE, 1996). En se basant sur les données scientifiques et les avis d’experts, la VFC apparaît comme un bon reflet du fonctionnement du SNA et comme un marqueur non invasif de risque de surmortalité cardiovasculaire.

Il a été suggéré que la dépression associée à des perturbations du SNA soit en partie responsable de ce risque chez les coronariens. L’association entre dépression et troubles coronariens multiplie par 4 le risque de mortalité durant les 6 mois qui suivent la phase aiguë (Frasure-Smith et coll., 1993). Plusieurs facteurs ont été mis en avant, allant de l’augmentation de l’agrégation plaquettaire à une mauvaise observance du traitement chez le déprimé (Glassman et Shapiro, 1998 ; Carney et coll., 1995). Chez les patients coronariens stabilisés, une diminution de la VFC pourrait représenter également un risque de récidive et suggère un lien entre dépression et mortalité chez le coronarien (ibid. ; Krittayaphong et coll., 1997). Des données similaires ont été retrouvées entre anxiété et pathologies cardiaques, ainsi que la possibilité d’expliquer le sur-risque chez le patient cardiaque par cette comorbidité (Martens et coll., 2008).

Il est difficile de savoir si le risque est en lien avec l’hyperactivité sympathique ou la diminution du tonus parasympathique. C’est surtout le tonus sympathique qui a été étudié dans les troubles dépressifs et anxieux. Plusieurs modèles récents suggèrent qu’en fait le tonus parasympathique serait davantage en cause.

L’intérêt pour la variabilité cardiaque a été étendu à d’autres pathologies somatiques comme l’asthme (Lehrer et coll., 2000a), l’hypertension artérielle, ou HTA (McCraty et coll., 2003), le diabète (Malpas et Maling, 1990) la fibromyalgie (Ozgocmen et coll., 2006), le syndrome prémenstruel (Landén et coll., 2004) et aussi, plus récemment, au domaine des troubles psychiques et émotionnels.


Théories psychophysiologiques de la variabilité de la fréquence cardiaque

Deux théories principales soutiennent le lien causal existant entre la flexibilité du SNA représentée par la VFC et la régulation des émotions : la théorie polyvagale (Porges, 2001) et le modèle de l’intégration neuroviscérale (Thayer et Lane, 2000).


Théorie polyvagale

Ce modèle se situe dans le cadre de la théorie de l’évolution, qui postule que le SNA humain a évolué en trois étapes, chacune caractérisée par l’acquisition d’une structure autonome jouant un rôle spécifique dans les processus sociaux.

La première structure acquise serait le complexe vagal dorsal, un nerf vague non myélinisé, à réponse lente, responsable de la réponse simple d’immobilisation (freezing) face à une menace. Le rôle de ce nerf est de diminuer la fréquence cardiaque en inhibant l’activité du nœud sinusal. Par la suite, la capacité à mettre en place des réponses actives (fight or flight) est devenue possible grâce à l’acquisition plus tardive du SNS, qui correspondrait à la deuxième étape de l’évolution du SNA. Enfin, la structure la plus récemment acquise fut le complexe vagal ventral, nerf myélinisé à réponse rapide permettant un retrait et une réinstallation rapide de son influence inhibitrice sur l’activité du nœud sinusal. La capacité du complexe vagal ventral à lever rapidement son influence inhibitrice permet aux humains de s’engager ou de se désengager rapidement de leur environnement sans nécessiter le coût métabolique dû à l’activation de la réponse plus lente du SNS. La nature dynamique de plusieurs processus sociaux (communication non verbale, comportement de séduction…) nécessite une gestion rapide des ressources métaboliques. Il semblerait que c’est seulement lorsque le retrait du complexe vagal ventral est insuffisant pour répondre aux demandes que les sous-systèmes autonomes entrent en jeu. À cet effet, la théorie polyvagale souligne la relation entre l’ASR (indicateur de l’activité du complexe vagal ventral) et la régulation des émotions.


Modèle de l’intégration neuroviscérale

Le modèle de l’intégration neuroviscérale considère le « réseau autonome central » comme un centre de commande neurophysiologique gouvernant les éléments physiologiques, cognitifs et comportementaux des états émotionnels. Il exerce cette commande en inhibant d’autres réponses potentielles. Cette inhibition nécessite une communication réciproque entre les différentes composantes du système (boucles de rétroaction), une sensibilité aux conditions initiales du système, et l’existence de plusieurs voies amenant à une réponse (par exemple les combinaisons de l’activité sympathique et parasympathique), tout ceci faisant partie d’un système dynamique. Cette inhibition est supposée être sous commande synaptique au niveau central et sous commande vagale au niveau périphérique. La VFC peut être considérée comme un indicateur de la capacité du réseau autonome central à réguler le timing et l’importance de la réponse émotionnelle par l’intermédiaire de l’inhibition et ce, en fonction des facteurs contextuels.


Quel est l’intérêt de la variabilité cardiaque en psychologie et en psychiatrie ?

Dans de nombreux troubles psychiatriques, et particulièrement les troubles anxieux et dépressifs, un dysfonctionnement du système nerveux autonome est suggéré depuis longtemps. Des études récentes ont mesuré à partir de l’ECG la variabilité cardiaque chez des patients présentant ces troubles.


VFC et dépression

Plusieurs études montrent une association entre une diminution de la VFC et des symptômes dépressifs (Guinjoan et coll., 1995 ; Rechlin et coll., 1994 ; Servant et coll., 2008 ; Yeragani, 2000). Chez des patients cardiaques, les plus sévèrement déprimés ont une VFC plus faible que ceux moins sévèrement déprimés (Krittayaphong et coll., 1997). L’hypothèse avancée est la possibilité que l’épisode dépressif majeur (EDM) serait associé avec un état basal d’activation sympathique, une diminution de l’activation parasympathique et une réponse sympathique diminuée au stress.


Une augmentation de la VFC a été notée également après traitement par un programme de TCC (Carney et coll., 2000).


VFC et anxiété

La revue des travaux indique globalement dans l’anxiété une diminution de la VFC objectivée par une augmentation des basses fréquences (BF) et une diminution des hautes fréquences (HF) (Cohen et Benjamin, 2006, Guinjoan et coll., 1995 ; Servant et coll., 2008). Chez le sujet sain, on constate une diminution de la VFC inversement proportionnelle au niveau d’anxiété et d’hostilité (Piccirillo et coll., 1997 ; Virtanen et coll., 2003). Kawachi et coll. (1995) ont montré que chez des sujets sains, un niveau d’anxiété phobique élevé était également associé à une diminution de la VFC.

Plusieurs travaux contrôlés ont été faits sur le trouble panique (TP), le trouble anxieux généralisé (TAG) et l’état de stress post-traumatique, ou ESPT (tableau 9.1). Une étude unique indique une absence de différence dans le TOC (Slaap et coll., 2004). Le trouble panique et l’ESPT ont été les plus étudiés et les résultats vont dans le sens d’une dysrégulation du SNA au repos. Des mesures ont été également pratiquées lors de la remémoration du traumatisme dans l’ESPT ou d’une attaque de panique dans le TP. Mellman et coll. (2004) retrouvent une augmentation du ratio BF/HF pendant la phase rapid eye movement (REM) du sommeil objectivant une hyperactivité sympathique chez les sujets développant un ESPT après un traumatique comparativement à des sujets soumis au même type de traumatisme mais ne développant pas le trouble. Chez des sujets ayant vécu un traumatisme on retrouve une diminution de l’ASR lors de l’évocation du traumatisme (Sack et coll., 2004). Bryant et coll. (2006) proposent que l’activation noradrénergique au moment du traumatisme conduit à consolider la mémorisation du traumatisme et le développement du trouble. Plusieurs études montrent que la fréquence cardiaque au repos au moment de la phase aiguë serait un marqueur de risque de développement d’un ESPT (Cohen et Benjamin, 2006 ; Mellman et coll., 2004, Sahar et coll., 2001).
















































Tableau 9.1 Principales études de la VFC dans l’anxiété et les troubles anxieux
Auteurs Sujets et troubles étudiés Résultats
Yeragani et coll., 1993 21 TP et 21 témoins Augmentation des BF et diminution des HF suggérant une hyperactivité sympathique et une diminution du tonus parasympathique.
Rechlin et coll., 1994 16 TP, 16 EDM mélancolique, 16 dépression réactionnelle avec TS, 16 témoins Augmentation des BF, suggère une augmentation sympathique dans le TP.
Thayer et coll., 1996 34 TAG et 32 témoins Diminution de HF au repos après relaxation et durant une phase de soucis.
Friedman et Thayer, 1998 16 TP, 15 phobie du sang et 15 témoins Profil distinct entre le TP (VFC basse) et donc moins bonne modulation du tonus vagal. Au contraire, exagération du tonus vagal dans la phobie du sang.
Slaap et coll., 2004 26 TOC, 24 TP, 24 témoins Pas de différence retrouvée entre les groupes.
Cohen et coll., 1997 9 ESPT et 9 témoins Diminution de la VFC augmentation du tonus sympathique et diminution du tonus para sympathique.
Cohen et coll., 1998 9 ESPT et 9 témoins Diminution de la VFC, augmentation du tonus sympathique et diminution du tonus parasympathique mais pas de différence lors d’une épreuve de remémoration du traumatisme.
Yeragani et coll., 1998 29 TP et 23 témoins Augmentation des BF durant les phase d’éveil et de sommeil traduisant une augmentation du tonus sympathique.
Cohen et coll., 2000 ESPT, TP, témoins Augmentation des BF au repos mais pas lors d’une épreuve de remémoration dans le groupe ESPT contrairement au TP et aux témoins.
Mellman et coll., 2004 Sujets recrutés dans le mois suivant un traumatisme Augmentation du ratio BF/HF durant la phase REM du sommeil chez les sujets développant un ESPT traduisant une hyperactivité sympathique.


VFC et stress

Les variations retrouvées de la variabilité de la fréquence cardiaque chez les patients anxieux et dépressifs pourraient être liées en partie au stress. Des travaux récents indiquent que le cœur et certaines zones du cerveau entretiennent des relations dynamiques et réciproques à travers une boucle capable d’amplifier les activités physiologiques induites par le stress. Cette boucle de rétroaction implique le myocarde, les barorécepteurs, les centres de régulation du tronc cérébral et le cortex temporal et latéro-frontal. Le cerveau reçoit donc des afférence en provenance du cœur et un potentiel a été mis en évidence à la surface du cerveau. Ces zones cérébrales peuvent modifier la réponse physiologique au stress comme les changements au niveau du rythme cardiaque (Gray et coll., 2007).

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Jun 8, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on Stress, biofeedback et variabilité cardiaque

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