21. Sensibilité
Généralités
Données de base
Modalité | Faisceau | Taille des fibres |
---|---|---|
Sensibilité vibratoire | Cordon postérieur | Grosses fibres |
Sens de position | ||
Tact léger | Faisceau spinothalamique | Petites fibres |
Piqûre | ||
Température |
La voie cordonale postérieure reste ipsilatérale jusqu’au bulbe où elle croise la ligne médiane. La majeure partie de la voie spinothalamique croise la ligne médiane un à deux segments après son entrée dans la moelle (figure 21.1).
Figure 21.1 |
La perte de la sensibilité vibratoire, du sens de position et de la sensibilité thermique survient souvent sans donner lieu à des symptômes évidents.
La perte du tact léger et de la piqûre (douleur) est habituellement symptomatique.
L’examen de la sensibilité peut être effectué :
■ de façon systématique ;
■ de façon orientée chez un patient symptomatique ;
■ pour tester des hypothèses induites par l’examen moteur (par exemple pour faire la distinction entre une atteinte combinée des nerfs ulnaire et médian et une atteinte radiculaire T1).
L’examen de la sensibilité requiert une concentration considérable de la part du patient et de l’examinateur.
Testez en premier la sensibilité vibratoire et le sens de position, dont l’examen est facile et rapide et qui ne nécessite qu’une faible concentration. Cela vous permet ainsi d’apprécier la fiabilité du patient en tant que témoin de sa sensibilité.
Il est essentiel de commencer par informer le patient sur la nature du test qui va être effectué. Ensuite seulement, effectuez le test. Le plus souvent, vous pourrez vous fier à la compréhension du patient et à ses réponses. Parfois, vous devrez vous assurer que le patient a bien compris et qu’il effectue le test de façon appropriée. Pendant tout l’examen, allez des zones où la sensibilité est perdue vers celles où elle est normale.
Souvenez-vous que les signes sensitifs sont plus « mous » que les signes moteurs ou réflexes ; de ce fait, le poids qui leur est accordé lors de la synthèse des constatations est généralement moindre.
Membres supérieurs
Il y a quatre nerfs qui sont souvent atteints au membre supérieur. Le déficit sensitif correspondant est illustré au niveau des doigts pour les nerfs médian, ulnaire et radial (Figure 21.2a and Figure 21.2b), au niveau du bras pour le nerf axillaire (figure 21.2c). Le déficit sensitif peut s’étendre au-delà de la zone centrale illustrée.
Figure 21.2a |
Figure 21.2b |
Figure 21.2c |
Vous retiendrez la disposition des dermatomes des membres supérieurs en vous souvenant que le majeur est innervé par C7 (figure 21.3).
Figure 21.3 |
Membres inférieurs
Un déficit sensitif est observé le plus souvent dans le territoire des nerfs suivants :
■ nerf péronier commun (ou nerf péronier latéral) [figure 21.4b] ;
■ nerf fémoral (nerf crural) [figure 21.4c] ;
■ nerf sciatique (figure 21.4d).
Les dermatomes les plus souvent intéressés sont L4, L5 et S1.
Une « danse » illustrée par la figure 21.5 vous aidera à retenir les dermatomes du membre inférieur.