ALIMENTS SANS GLUTEN (1)

TYPES D’ALIMENTS	AUTORISÉS	INTERDITS
Céréales Féculents	Maïs, riz, soja, tapioca, millet, sarrazin et produits dérivés : farines sans gluten, pâtes sans gluten, semoule sans gluten, Corn-Flakes, Rice Krispies.	Blé, orge, avoine, seigle et dérivés : farines, semoule, pâtes, chapelure.
Viandes Charcuteries œufs Poisson, crustacés	Viandes, volailles, abats, poissons, œufs frais, jambons (ces aliments doivent être frais ou congelés mais non cuisinés), poissons et œufs de poissons.	Viandes et poissons cuisinés (conserves, traiteur, surgelés), charcuterie, chair à saucisse, beurre de poissons et de crustacés.
Laitages	Lait entier, allégé, demi-écrémé, yaourts, fromage blanc, petits-suisses, fromages sans moisissures, crème fraîche.	Flancs, crèmes et laits gélifiés du commerce; glaces et sorbets du commerce, fromages à moisissures (bleu, roquefort), crème de gruyère (Vache qui rit).
Graisses Sauces	Beurre, huile, margarine, saindoux, végétaline, mayonnaise Bénédicta.	Toutes les autres sauces du commerce.
Crudités Légumes	Légumes frais ou secs, surgelés ou en conserve, non cuisinés. Pomme de terre, chips, flocons de pomme de terre (Mousline, Maggi, Nestlé).	Légumes frais ou secs cuisinés du commerce, potages de légumes, sauce tomate du commerce, autres purées.
Fruits	Tous les fruits frais, au sirop et surgelés, châtaignes, marrons glacés.	Crème et purée de marrons du commerce, compotes de pommes du commerce, figues sèches.
Produits sucrés	Sucre, miel, confitures, gelées pur fruit-pur sucre, chocolat Poulain, levure alsacienne Alsa, entremets et pâtisseries maison avec farine autorisée, crème Montblanc.	Farines maltées type Ovomaltine, Banania, Ricorée, caramels, nougats, pâtes d’amande, pâtes de fruits, dragées, chewing-gum.
Condiments Apéritifs	Épices en grains, fines herbes, cornichons, câpres, sel, noix de Cajou, cacahuètes.	Épices en poudre, moutarde ordinaire du commerce.
Boissons	Thé, café, Nescafé, Nesquick, mélanges chicorée, café. Tous les sodas et eaux en bouteilles.	Bières, panachés, cidre.

MALADIE CŒLIAQUE DE L’ADULTE (2)

Correction des carences

Elle peut être utile au début du régime sans gluten mais elle devient rapidement inutile car l’amélioration clinique est rapide lorsque le régime est respecté. De plus, du fait de la malabsorption, le traitement des carences peut nécessiter la voie IM. Dans ce cas, les injections doivent être pratiquées après la normalisation du taux de prothrombine, c est-à-dire après le traitement de la carence en vitamine K. La supplémentation doit cesser à la normalisation des paramètres biologiques.

Régime sans lactose

Il peut être associé au régime sans gluten pendant les premiers jours de traitement car l’atrophie villositaire entraîne une carence en lactase (qui disparaît lorsque les villosités repoussent).

Il faut supprimer le lait en boisson (le lait sans lactose AL 110 et le lait de soja sont autorisés). Pour les sujets les plus intolérants, on supprime le fromage blanc (pas les autres fromages), les petits-suisses, les quiches, glaces, crèmes, etc. Les yaourts sont autorisés.

En cas d’échec du régime sans gluten

L’échec ne peut être affirmé qu’après 6 mois de régime bien suivi. Il concerne 5 à 10 % des patients.

Les situations suivantes doivent être recherchées:

– non-observance du régime sans gluten, y compris les écarts inévitables au régime (restaurants, médicaments, etc.);

– intolérance à d’autres protéines (soja);

– carence en zinc;

– erreur de diagnostic.

Le pronostic est mauvais.

On peut proposer :

– une corticothérapie par voie orale : prednisone (CORTANCYL) : 1 mg/kg/j puis à adapter à chaque patient; la durée est indéterminée;

– une nutrition parentérale.

En cas de rechute

La non-observance du régime sans gluten, y compris les écarts inévitables au régime (restaurants, médicaments, etc.) est la première cause de rechute.

Le traitement consiste à reprendre un régime sans gluten. En cas d’échec, le pronostic est mauvais. Une corticothérapie ou une nutrition parentérale peuvent être tentées.

La recherche d’une complication maligne est nécessaire.

Complications non malignes de la maladie cœliaque

– Anémie, ostéoporose/polyarthralgies, fausses couches/stériltié.

– Association à d’autres maladies auto-immunes (diabète de type 1, hépatite auto-immune)

Complications malignes de la maladie cœliaque (prévenues par le régime sans gluten)

– Lymphome T du grêle.

– Carcinome épidermoïde (bouche, pharynx, œsophage).

– Adénocarcinome du grêle.

Médicaments autorisés et interdits

De nombreuses préparations pharmaceutiques sous forme de comprimés ou de gélules contiennent du gluten.

Il faut donc privilégier les formes galéniques telles que les gouttes, les sirops ou les injections SC, IM ou IV.

Association française des intolérants au gluten (AFDIAG) : 11, villa Thoréton –75015 Paris – Tél : 01 45 54 71 23 – Fax : 01 45 54 71 43 – www.afdiag.org

ALIMENTS SANS GLUTEN (2)

AGLUTELLA
Pâtes (spaghetti et tagliatelle)	Boîte de 500 g
Pâtes (fusilli, rigatoni)	Boîte de 250 g
Gaufrettes à la vanille	Boîte de 150 g
Semoule	Paquet de 150 g
APROTEN
Biscottes	Boîte de 240 g
Biscuits	Boîte de 180 g
Pâtes (annellini, rigatini, tagliatelle, penne, fusilli, spaghetti)	Boîte de 500 g
Farine pour gâteaux	Boîte de 300 g
Farine pour pâte à pain	Boîte de 250 g
DREI PAULY
Pâtes (spaghetti)	Sachet de 500 g
Pâtes (spirales)	Sachet de 250 g
Farine pour gâteaux et pour pâte à pain	Boîte de 400 g
Cookies aux noisettes	Boîte de 100 g
Biscuits au muesli	Boîte de 150 g
Pain précuit	500 g
RIESAL
Biscottes	Sachet de 200 g
Toasts	Sachet de 200 g
Coquillettes	Sachet de 250 g
Nouilles	Sachet de 200 g
Biscuits (vanille, chocolat ou citron)	Sachet de 200 g
Biscuits à la cuiller	Sachet de 150 g
Pain	Boîte de 350 g
Farine	Sachet de 500 g
Semoule	Sachet de 500 g

CONSTIPATION (1)

L’apparition récente d’une constipation doit faire rechercher l’apparition d’un obstacle organique avant de débuter un traitement symptomatique.

En dehors de ce cas, la constipation peut relever de 2 mécanismes :

– modification de la motricité colique (constipation simple);

– atteinte des phénomènes terminaux de la défécation (dyschésie).

Indications des examens biologiques [1]

Constipation persistante et ne répondant pas à un traitement adapté : NFS, CRP, glycémie, TSH, calcémie, créatininémie.

Indications de la coloscopie [1]

Age > 50 ans; suspicion de constipation organique, signes d’alarme (cf. Endoscopie digestive basse).

Constipation simple

Traitement médicamenteux

Laxatifs non irritants

• En première intention [1] : laxatif type macrogol (MOVICOL) : 1 à 3 sach. le matin ou du lactulose (DUPHALAC) : 1 à 3 càs/j en 1 prise le matin à dose progressive.

• En seconde intention [1] : laxatif lubrifiant, huile de paraffine (LANSOŸL) :1 à 4 càs/j.

LAXATIFS (1) – LAXATIFS OSMOTIQUES

PROPRIÉTÉS

Laxatifs osmotiques augmentant l’hydratation du bol fécal. Le lactulose et le lactitol sont hypoammoniémiants : ils abaissent le pH colique en étant hydrolysés et facilitent ainsi la diffusion de l’ammoniac sanguin dans la lumière intestinale. Les macrogols sont des polymères linéaires sur lesquels sont retenues les molécules d’eau. Ils entraînent une augmentation du volume des liquides intestinaux.

INDICATIONS

Traitement symptomatique de la constipation. Encéphalopathie hépatique pour le lactulose et le lactitol.

CONTRE-INDICATIONS

Colites inflammatoires : rectocolite hémorragique, maladie de Crohn; syndrome occlusif (ou subocclusif); douleurs abdominales d’origine indéterminée.

Régime sans galactose pour les laxatifs anti-hyperammoniémiques (lactulose et lactitol).

Intolérance au fructose pour le sorbitol.

PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

Posologie à atteindre progressivement pour éviter un météorisme abdominal. L’efficacité est meilleure si le laxatif est pris en une seule prise (le matin ou le soir) car l’appel d’eau par effet osmotique est plus important. L’utilisation prolongée d’un laxatif est déconseillée et ne remplace pas les règles hygiéno-diététiques.

EFFETS INDÉSIRABLES

Météorisme abdominal, diarrhée (signe de surdosage).

CONSTIPATION (2)

Constipation terminale

Dyschésie rectale

Rééduquer le réflexe exonérateur

• Horaire précis et régulier pour aller à la selle, de préférence au réveil, même en l’absence de besoin.

• Favoriser les facteurs péristaltogènes : ingestion au réveil d’un verre d’eau glacée ou d’un jus de fruit frais pour stimuler le réflexe gastrocolique.

Reconstituer l’appareil musculaire d’exonération

• Exercices pour muscler la sangle abdominale.

• Traitement d’une hernie, d’une éventration.

Traitement local de la dyschésie

On utilise des laxatifs par voie rectale : ÉDUCTYL : 1 sup./j ou MICROLAX : 1 lavement/j.

LAXATIFS (2) – LAXATIFS LUBRIFIANTS

COLOPATHIE FONCTIONNELLE – TROUBLES FONCTIONNELS INTESTINAUX

Il s’agit d’un diagnostic d’élimination qui ne peut être porté qu’après un bilan précis comportant obligatoirement une coloscopie avec biopsies multiples et étagées (pour éliminer une colite collagène).

Le traitement est difficile, aux résultats incertains. L’instauration d’une bonne relation médecin-malade est indispensable.

Règles hygiéno-diététiques

Mesures diététiques

Suppression des aliments irritant la muqueuse digestive

• Boissons alcoolisées et gazeuses, épices, thé et café.

• Aliments riches en cellulose, de digestion difficile : choux (verts, rouges et de Bruxelles), choux-fleurs, courges, citrouilles, épinards, oseille, rhubarbe, artichauts.

• Crudités : radis, concombres, céleris, carottes.

• Graisses cuites, fritures.

• Consommation de fruits très mûrs, en compote, gelée ou confiture.

Boissons abondantes

Au moins 2 L par j. Une eau riche en magnésium (Hépar) peut être conseillée.

Modification du volume du bol fécal

• Augmentation du volume du bol fécal (en cas de constipation) en consommant légumes verts, salades, carottes cuites, figues et pruneaux.

• Fibres alimentaires, son de blé (ALL-BRAN de KELLOGG’S) : 1 càs (5 g) tous les 2 j à augmenter très progressivement tous les 3-4 j pour atteindre 20 g/j. Un mucilage type ispaghul SPAGULAX MUCILAGE PUR peut également être proposé : 1 à 3 sach./j.

• Diminution du volume du bol fécal (si diarrhée ou douleurs abdominales) : régime sans résidus.

Traitement médicamenteux

Douleurs

Utilisation « à la demande » d’antispasmodiques musculotropes (SPASFON) : 1 à 2 cp. × 3/j.

Troubles du transit

Constipation

On utilise un laxatif non irritant :

– laxatif non irritant : macrogol (MOVICOL) 1 à 2 sach. le matin en une prise; lactulose (DUPHALAC) : 1 à 3 càs/j en 1 prise (meilleure efficacité osmotique) le matin à dose progressive;

– laxatif lubrifiant : huile de paraffine (LANSOŸl) : 1 à 4 càs/j.

Diarrhée

Un ralentisseur du transit peut être prescrit à la dose minimale efficace. Le lopéramide (IMODIUM) est surdosé dans les gélules pour les troubles fonctionnels et un recours à la forme en gouttes permet d’adapter la posologie à chaque patient : IMODIUM en solution buvable à 20 mg/100 mL : 20 gttes/j à adapter à chaque patient.

Ballonnements

Antispasmodique musculotrope type MÉTÉOSPASMYL : 1 caps. × 2 à 3/j.

Anxiété

Un sédatif type benzodiazépine (LEXOMIL), 1/4 cp. matin et midi et 1/2 cp. le soir, peut être utilisé.

Crénothérapie

Elle n’est pas recommandée dans le traitement de la constipation chronique.

LAXATIFS (3) – LAXATIFS DE LEST

ENDOSCOPIE DIGESTIVE BASSE (1)

Thème de la recommandation HAS et population concernée [1]

L’objectif de ces recommandations est de préciser la place de l’endoscopie digestive basse pour le diagnostic de lésions néoplasiques chez des sujets à risque élevé et très élevé de cancer colorectal (CCR) et dans des situations cliniques particulières pour les sujets à risque moyen de cancer colorectal.

Définition des populations à risque de cancer colorectal

Risque moyen	Risque moyen de la population générale
Risque élevé	– Patients ayant des antécédents personnels d’adénome ou de cancer colorectal – Sujets ayant un parent au 1^er degré de moins de 60 ans ou plusieurs parents au 1^er degré atteints d’un cancer colorectal ou d’un adénome avancé – Patients atteints de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), rectocolite ulcéro-hémorragique (RCUH) et maladie de Crohn, en cas de pancolite d’évolution prolongée – Patients atteints d’acromégalie
Risque très élevé	Sujets appartenant à une famille atteinte de cancers à transmission héréditaire : – la polypose adénomateuse familiale (PAF), – les cancers héréditaires sans polypose (Hereditary Non Polyposis Colorectal Cancer [HNPCC]), et – autres polyposes avec risque de cancer colorectal (juvénile et Peutz-Jeghers)