SACS ANAUX (Abcès des)

L’engorgement des sacs anaux se complique assez souvent de leur infection et de leur abcédation, d’où, en plus des signes locaux habituels (léchage, « signe du traineau », une importante douleur locale à l’origine d’un prurit violent et de réactions de défense lors de l’examen.

Il convient également de suspecter cette éventualité lors de constipation ou de douleur à la défécation.

Le soulagement est instantané si l’abcès peut percer spontanément ; mais il est fréquent que les propriétaires consultent alors, à la vue de l’écoulement sanguinolent qui apparaît localement.

L’engorgement simple fera l’objet d’une évacuation par pression suivie de l’instillation dans le sac anal d’une pommade antibiotique, renouvelée chaque jour jusqu’à guérison.

Traitement

Le traitement des abcès dépend du degré d’évolution. Les abcès à maturité doivent être ponctionnés, vidés et détergés à la Bétadine*.

• Les inflammations suppurées doivent être traitées par un anti-infectieux par voie générale (par ex. : lincomycine (Lincocine*) 25 mg/kg/j en 2 prises).

• Dans le cas d’infection ou d’abcès à répétition, l’ablation des sacs anaux est indiquée.

SACS ANAUX (Engorgement des)

SARCOME DE STICKER

SATYRIASIS

SCROTUM (Hyperplasie chronique du)

Définition

Flaccidité du scrotum avec hyperkératose, dépilation et parfois infection chez le chien âgé.

Traitement

En cas de gêne pour l’animal ou d’infection rebelle, ablation de la peau en excès respectant la vaginale ou excision complète du scrotum avec castration.

SÉBORRHÉE

Définition

La séborrhée ou état kérato-séborrhéique est un syndrome cutané fréquent chez le chien et le chat caractérisé par une production anormalement élevée de sébum par les glandes sébacées des follicules pileux, associée à un squamosis exagéré, résultant d’une accélération du renouvellement des kératinocytes dans l’épiderme.

Étiologie

Le syndrome séborrhéique le plus souvent observé correspond à une séborrhée secondaire compliquant de nombreuses dermatoses telles que démodécie, gale sarcoptique, atopie, dermatite de contact, dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP), dysendocrinie, dermatomycoses (Malassezia).

La séborrhée primaire affecte des races prédisposées : les Cockers surtout et aussi les Épagneuls, Terriers anglais, Bergers allemands. Un déséquilibre hormonal (notamment génital chez la femelle par dysfonctionnement ovarien) est une cause déterminante. C’est une dermatose très fréquente et importante du chien et, plus secondairement, du chat.

Classification étiologique des séborrhées

(Les causes en italiques sont les plus fréquentes).

Symptômes

La séborrhée est caractérisée par l’aspect graisseux et squameux de la peau. Au toucher, le tégument apparaît épaissi et onctueux. L’examen rapproché, notamment à la loupe, montre la présence de particules grasses qui adhèrent aux poils, ressemblant à des lentes d’aspect irrégulier. Un autre aspect consiste en l’accumulation en certaines zones dépilées d’un amas jaune beurre. Une odeur rance, très caractéristique, se dégage du film gras recouvrant la peau. Un squamosis abondant, avec formation de furfur large ou de pityriasis accompagne une alopécie plus ou moins étendue.

On peut aussi observer des lésions plus ou moins nummulaires, bordées par une collerette épidermique, avec un centre hyperpigmenté, appelées plaques de séborrhée.

Le prurit initialement inexistant peut apparaître mais reste généralement modéré. Il accompagne une dermatite séborrhéique caractérisée par son aspect inflammatoire. Le plus souvent, la dermatite séborrhéique est secondaire. L’évolution de la séborrhée est chronique et tenace. Des complications sont fréquentes surtout par surinfection bactérienne ou fongique (Malassezia pachydermatis) (pulicose, phtiriose, mycose). Le traitement ne permet dans la séborrhée primaire qu’une amélioration symptomatique.

Traitement

Le traitement des séborrhées primaires ou secondaires non idiopathiques tentera de corriger les différents facteurs pouvant être invoqués (dysendocrinies, troubles du métabolisme des lipides, parasitoses, etc.).

Le traitement de la séborrhée idiopathique est difficile : son but est de faire disparaître les squames, les croûtes cutanées, de réduire l’enduit gras et l’odeur qui caractérisent la séborrhée.

– Des lotions (Humiderm, Oleatum émollient*) peuvent être appliquées sur les peaux sèches, en vue de réhydrater en surface.

– Un apport d’acides gras essentiels : oméga 3, oméga 6 (Effa Caps, Viacutan) pourra modifier certains médiateurs de l’inflammation (leucotriènes, prostaglandines) et favoriser la normalisation du flux sébacé et de la kératogenèse.

SEPTICÉMIE

L’infection bactérienne généralisée est la conséquence de l’invasion du territoire vasculaire par des germes pathogènes à la faveur d’une lésion avec effraction muqueuse ou d’une insuffisance des moyens de défense de l’organisme (corticothérapie).

Évolution

Installation rapide d’un état de choc septique avec hypotension dû à la baisse des résistances vasculaires périphériques.

Thérapeutique

• Antibiothérapie par voie veineuse en perfusion lente de façon à maintenir un taux d’antibiotique sanguin relativement constant.

– Le traitement doit commencer avant le résultat, toujours aléatoire, de l’hémoculture.

– Dans le cas particulier des septicémies et des endocardites bactériennes, l’antibiothérapie associée doit être utilisée :

– de préférence associer un aminoglycoside et une bétalactamine : antibiotiques bactéricides à large spectre dont la combinaison est synergique ;

– préférer Gentalline* : 4 mg/kg/j en association avec céfalexine : 20 mg/kg en perfusion lente toutes les 8 heures (à moduler selon l’état de la fonction rénale) ;

– si une infection à anaérobie est soupçonnée (tissus nécrosés, ostéomyélite, foyer gastro-intestinal ou hépatique) ajouter métronidazole (25-50 mg/kg/j en perfusion : Flagyl* à 500 mg/100 mL) ;

– intérêt de l’emploi des quinolones actives sur les Gram- et les staphylocoques avec une excellente pénétration tissulaire (Marbocyl, Baytril) obligatoirement associées à une bêtalactamine ou au métronidazole.

– Ne pas oublier de traiter le foyer infectieux primitif (abcès, péritonite, pleurésie, prostatite, etc.).

• TRAITEMENT DU CHOC.

• Maintien de la volémie à l’aide des perfusions.

• Lutte contre l’acidose : bicarbonate IV après constatation d’une réserve alcaline inférieure à 15 MEq.

SERTOLINOME

Définition

Tumeur des cellules de Sertoli (cellules du stroma testiculaire) affectant surtout les testicules ectopiques ; sécrète des oestrogènes. Concerne les chiens âgés (10 ans en moyenne).

La tumeur est unilatérale, de taille variable, de consistance dure tandis que l’autre testicule est atrophié.

Les métastases sont peu fréquentes (15 % des cas) : nœuds lymphatiques (éventuellement poumons, foie, rate, reins, pancréas, système nerveux…).

Diagnostic

• Suspicion clinique : lors d’alopécie bilatérale symétrique, de cryptorchidie…

• Dosages hormonaux : taux d’œstradiol-17béta parfois augmenté.

• Échographie : plages hétérogènes arrondies au sein du parenchyme, de taille plus ou moins importante et pouvant déformer le testicule (physiologiquement le parenchyme testiculaire est très homogène). L’échographie permet également de rechercher les testicules ectopiques, d’apprécier d’éventuelles lésions prostatiques (voir Prostate [Métaplasie squameuse de la]) et bien que les métastases soient rares, de faire un bilan d’extension abdominal.

• Hémogramme – myélogramme : hypoplasie médullaire.

• Analyse cytologique : cytoponction de la masse testiculaire.

• Analyse histologique du testicule : à partir de la pièce d’exérèse.

SEVRAGE (Pathologie liée au)

Caractéristiques

Le sevrage constitue une étape très importante dans la vie du jeune mammifère marquée par :

– La fin de la dépendance maternelle du jeune, ce qui suppose un ensemble important de transformations biologiques et psychiques.

– La fin des moyens de défense transmis passivement par la mère et la mise en place de systèmes immunologiques actifs capables d’assumer la protection de l’organisme.

– Le début de la période de socialisation correspondant à l’organisation psychomotrice et socio-affective qui conditionne la recherche et la découverte de l’environnement et l’établissement de nouveaux rapports entre le jeune et ses congénères d’une part, l’homme d’autre part.

Le sevrage peut être l’occasion de révéler certaines tares masquées par l’état de dépendance vis-à-vis de la mère.

Les difficultés de la période de sevrage sont souvent aggravées par l’homme qui pour des raisons commerciales réalise souvent un sevrage brutal accompagné d’un changement complet du mode de vie.

Troubles observés au cours du sevrage

• PARASITISME

L’ascaridose peut être responsable au moment du sevrage d’une entérite hypertrophiante chronique, responsable de diarrhée et d’un état de malnutrition.

• MALADIES INFECTIEUSES

Le sevrage peut coïncider avec la disparition des anticorps colostraux chez des animaux dont le système immunitaire n’a pas toujours acquis une maturité suffisante, ce qui les rend particulièrement réceptifs aux affections virales (parvovirose, maladie de Carré, syndrome toux de chenil).

• TROUBLES DE LA SOCIALISATION

La période de socialisation débute à la 3^e ou 4^e semaine pour se poursuivre jusqu’à la 12^e semaine. Si cette socialisation est insuffisante (contacts humains trop rares) ou trop tardive, de graves troubles du comportement peuvent en résulter, compromettant définitivement les rapports entre l’homme et le chien.

Prévention des troubles associés au sevrage

• Réaliser un sevrage progressif (voir Allaitement artificiel du chiot) entre la 3^e et 6^e semaine en introduisant un aliment de complément donné en quantité croissante afin de réaliser une bonne transition entre la lactation maternelle et le régime adulte (aliment liquide à base de lait reconstitué additionné peu à peu de jus de viande, œuf, flocons de céréales parfaitement cuits ou d’un aliment complet).

L’allaitement ne sera supprimé que lorsque la ration complémentaire sera consommée en quantité suffisante.

• Ne pas oublier de réaliser un apport minéral correct

• Vermifuger les femelles en début de gestation

• Mettre en place un programme de prophylaxie des maladies virales tenant compte de la situation particulière régnant dans l’élevage considéré (voir Vaccinations).