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SANG DANS LES SELLES (recherche de)

Voir Hémoccult II.

SCANNER CÉRÉBRAL (TDM cérébrale)

Définition

Le scanner ou tomodensitométrie (TDM) est un examen de radiologie couplée à l’informatique qui permet de prendre des coupes horizontales du cerveau dans un plan parallèle. L’exploration se fait par un étroit faisceau de rayons X. L’analyse des mesures de coefficient d’absorption de ces rayons permet une reconstruction de l’image par un ordinateur. On peut pratiquer également des coupes verticales dans certaines indications particulières, par reconstruction d’un empilement d’images (cf. illustration).

Technique d’examen

Il a lieu généralement en deux temps : on réalise un scanner sans, puis parfois avec injection de produit de contraste iodé par voie intra-veineuse (l’injection de ce produit permet de déterminer si la lésion éventuelle que l’on découvre prend ou non le contraste, ce qui peut orienter l’interprétation étiologique). Les coupes examinent les deux hémisphères cérébraux ainsi que la fosse postérieure. En cas d’agitation, on peut être amené à réaliser l’examen sous prémédication et même sous anesthésie générale. L’intubation ne contre-indique pas la TDM.

L’examen dure 5 à 20 minutes et coûte environ 150 euros.

Indications

Le scanner est d’un très grand apport en neurologie :

• accidents vasculaires cérébraux (à la phase aiguë, l’examen est pratiqué sans injection, pour répondre à la question de l’existence ou non d’une hémorragie);

• hémorragie méningée ou cérébro-méningée;

• tumeur bénigne ou maligne, quelle qu’en soit la nature;

• diagnostic des lésions intracrâniennes traumatiques.

Scanner cérébral : on observe ici un élargissement des sillons corticaux et de volumineuses calcifications des noyaux gris centraux (pallidum et noyau caudé) qui n’étaient pas visibles sur la radio du crâne.

Ses indications ont décru depuis l’IRM cérébrale qui est beaucoup plus précise.

Contre-indications

Allergies au produit de contraste à base d’iode qui doivent être dépistées, et quand l’injection est nécessaire, faire pratiquer un traitement antiallergique (antihistaminiques, corticoïdes). Le risque de vomissements après injection d’iode impose que le malade soit à jeun si l’examen est prévu avec injection.

Il s’agit d’un examen de pratique aisée ne nécessitant pas de préparation particulière, ni de surveillance a posteriori.

SCANNER HYPOPHYSAIRE

Définition

C’est l’étude tomodensitométrique de la région de la selle turcique.

Technique

Le malade est allongé sur la table d’examen la tête dans le cylindre de l’appareil et le cou en hypertension. Des coupes horizontales et frontales sont effectuées avant et après injection IV de produit de contraste.

Tumeur hypophysaire à STH vue de face. Le chiasma optique est étiré par la tumeur et peu visible. Il existe un retentissement ophtalmologique (hémianopsie bitemporale).

Causes d’erreur et précautions

Le malade est à jeun. Il faut rechercher une allergie à l’iode, un diabète, une dysglobulinémie ou une insuffisance rénale (le tout nécessitant une surveillance de la fonction rénale après l’injection d’iode).

Résultats normaux

Sur les coupes horizontales, on visualise les bords antérieurs de la selle et on étudie les densités intrasellaires.

Résultats en pathologie

Un adénome hypophysaire se traduit par une zone hyperdense s’accentuant lors de l’injection du produit de contraste. Les coupes suprasellaires recherchent une expansion supérieure. Les adénomes de moins de 7 à 8 mm ne sont pas visualisés. En cas de selle turcique vide, le scanner permet d’éliminer une tumeur. L’hypophyse peut être examinée par IRM avec coupes sagittales (cf. illustration).

SCANNER EN PSYCHIATRIE

Le scanner cérébral (ou tomodensitométrie cérébrale) a une place importante en psychiatrie; son innocuité et son caractère indolore sont très appréciés. Il faut impérativement le pratiquer dès qu’il existe une atypie du tableau clinique faisant craindre une pathologie organique : tumeur cérébrale, démence présénile, post-traumatique (hématome extra-, sousdural), hydrocéphalie à pression normale. Le scanner permet de faire le diagnostic précoce des tumeurs cérébrales, des démences préséniles, séniles et posttraumatiques, des troubles mentaux de l’épilepsie, d’une hydrocéphalie à pression normale.

Certains signes spécifiques des schizophrénies sont parfois retrouvés, mais leur interprétation reste encore du domaine de la recherche. Certains le réalisent de façon systématique dans le bilan d’un premier épisode psychotique.

Enfin, il fait parti du bilan présismothérapie.

SCANNER DES SURRÉNALES

Définition

C’est l’étude tomodensitométrique des surrénales.

Technique

Le malade est couché sur la table d’examen qui le fait passer dans le cylindre du body-scan. On peut effectuer des clichés après injection de produit de contraste. Le malade est à jeun.

Précautions

Lors de l’injection du produit de contraste une sensation de chaleur peut se produire. Rechercher une allergie à l’iode (lorsqu’il existe des antécédents d’allergie, une prémédication est nécessaire).

Résultats normaux

Les surrénales sont visualisées en dedans et en avant des reins sous l’aspect de « languettes » grises.

Résultats en pathologie

Il visualise parfaitement les tumeurs surrénaliennes de plus de 0,5 cm (cf. illustration).

Scanner montrant une volumineuse tumeur de la surrénale gauche (corticosurrénalome).

SCANNER THORACIQUE

Le scanner thoracique ou tomodensitométrie ( TDM)

Examen radiologique utilisant les rayons X, qui permet d’obtenir, sous forme d’images numériques, des coupes très fines des organes examinés.

La TDM thoracique, ou scanner thoracique, permet d’analyser les différentes structures anatomiques du thorax : cœur, vaisseaux, bronches, poumons, plèvre, médiastin, avec une plus grande précision.

Technique

Le patient est installé sur un lit, sorte de chariot sur lequel il est disposé et qui va se déplacer dans l’axe de l’appareil.

Après avoir injecté au patient un produit de contraste contenant de l’iode dans une veine au pli du coude, afin d’obtenir une meilleure visualisation des organes et de leurs vaisseaux, il est nécessaire que le patient soit complètement immobile avec obligation au besoin d’arrêter sa respiration pendant quelques secondes.

La TDM consiste à mesurer les différences d’absorption d’un étroit faisceau de rayons X par les divers tissus qu’il traverse au moyen de détecteurs sensibles placés en couronne dans l’appareil. Le faisceau de rayons X est mobile et tourne autour du corps dans un même plan. Un ordinateur recueille point à point les informations obtenues, les transcrit sous forme d’image par affichage en gamme de gris et restitue une coupe anatomique sur un écran. Les coupes sont perpendiculaires au grand axe du corps. Certains logiciels permettent actuellement la construction d’images en trois dimensions à partir des coupes obtenues.

Indications

Le scanner thoracique est plus performant que la radiographie thoracique notamment pour le diagnostic des petits nodules pulmonaires (cancer), l’étude du médiastin (adénopathie, lymphome), les vaisseaux (embolie pulmonaire), ou en cas de pathologies interstitielles ou infectieuses.

Résultats : quelques exemples de pathologie pulmonaire

Ganglions du médiastin (en gris) qui englobent la trachée. Des biopsies par médiastinoscopie permettront de faire le diagnostic. (Lymphome ou métastases d’un cancer pulmonaire)

Embolie pulmonaire. Thrombus (caillot) à cheval sur la bifurcation du tronc de l’artère pulmonaire

Tumeur bronchique du poumon gauche à cheval sur le culmen et la lingula. Coupe sagittale

Syndrome interstitiel avec fibrose pulmonaire touchant les 2 poumons.

SCHIRMER (test de)

Définition

Méthode de mesure de la sécrétion lacrymale. Une bandelette de papier buvard est appliquée dans le cul-de-sac conjonctival à l’angle interne de l’œil. On note la longueur de papier humecté en 5 minutes.

Résultats

À l’état normal : ≥ 5 divisions.

Dans les xérophtalmies (état de sécheresse de la cornée) : < 5 divisions.

Tumeur bronchique du segment dorsal du lobe supérieur gauche. Coupe sagittale

SCINTIGRAPHIE MÉDULLAIRE

Définition

C’est l’étude isotopique de la distribution du tissu médullaire actif.

Technique

Après fixation médullaire d’un isotope, on pratique un comptage externe.

SCINTIGRAPHIE EN NÉPHRO-UROLOGIE

Définition

La scintigraphie est une méthode d’imagerie fonctionnelle complément à l’imagerie morphologique de la radio et de la RMN. Les indications en néphrourologie s’étendent de plus en plus.

Indications

Étude de la fonction rénale :

• scintigraphie ⁹⁹Tc MaG 3 (mercapto-acétyl-triglycine marqué au technétium 99);

• scintigraphie ⁹⁹Tc DMSA (acide dimercapto-succinique marqué au technétium 99) : tomoscintigraphie, recherche de foyers infectieux. Couplée à la clairance par le ⁵¹C EDTA (acide éthylène-diamine-tétra-acétique marqué au chrome 51) elle permet une évaluation morphologique fonctionnelle.

Étude de l’appareil urinaire, recherche de reflux : scintigraphie ⁹⁹Tc MaG 3 avec injection de furosémide.

Étude de la valeur fonctionnelle de chaque rein : scintigraphie ⁹⁹Tc DTPA (acide dimercaptosuccinique marqué au technétium 99) (avec test au captopril, en cas d’hypertension rénovasculaire), MaG 3 couplée à la clairance à l’eDTA, DMSA selon la fonction rénale.

Insuffisance rénale aiguë : l’angioscintigraphie isotopique réalisable en quelques minutes confirme la perfusion rénale (en concurrence avec l’écho- Doppler couleur).

Recherche d’une sténose de l’artère rénale : scintigraphie ⁹⁹Tc MaG 3 avec test au Captopril.

Hémodialyse : localisation des dépôts d’amylose due à la β2-microglobuline.

Dialyse péritonéale : étude de la cavité péritonéale (cloisonnement), recherche de fuites du liquide (plèvres, bourses) (cf. illustration).

Transplantation rénale : la scintigraphie confirme la vascularisation du rein et évite ainsi l’artériographie. Elle est incapable de faire la différence entre des séquelles de l’ischémie et le rejet aigu, entre la toxicité de la ciclosporine et le rejet chronique.

SCINTIGRAPHIE DE PERFUSION MYOCARDIQUE

Définition

La scintigraphie myocardique est une technique d’imagerie permettant d’évaluer la perfusion du myocarde à l’aide d’un traceur radioactif intraveineux.

Technique

On injecte en intraveineux un traceur très faiblement radioactif (le thallium) qui diffuse dans toute la circulation. Le traceur se distribue par voie vasculaire dans de nombreux organes et dans le muscle cardiaque.

La distribution du thallium aux cellules myocardiques est dépendante du flux coronaire. En cas de sténose coronaire, le myocarde en aval recevra moins de thallium que le muscle normalement perfusé.

L’hypoperfusion se traduit par un défaut de fixation du thallium par rapport au reste du myocarde. Les données sont ensuite recueillies par une gammacaméra qui prend une « photo » du cœur, sur laquelle les zones fixant le thallium apparaissent, alors qu’une zone hypoperfusée apparaîtra comme un « trou » de fixation.

Autres traceurs utilisés : MIBI, myoview.

Buts

Le but de la scintigraphie myocardique est de mettre en évidence un défaut de perfusion d’un territoire, qui fait suspecter une sténose ou une occlusion coronaire. Les anomalies de perfusion se manifestent initialement à l’effort, avec l’absence d’augmentation du débit en aval d’une sténose serrée. L’injection de thallium est donc faite au maximum d’un effort (sur bicyclette ergométrique) afin de mieux mettre en évidence les différences de perfusion : on parle de « thallium d’effort ».

Quand le patient ne peut pas faire d’effort, on augmente artificiellement le débit cardiaque global par l’injection d’un vasodilatateur : la persantine. On parle donc de « thallium-persantine ».

Indications

Recherche de sténoses coronaires significatives, qui se traduisent par une hypofixation du myocarde en aval. Le thallium permet ainsi d’estimer l’importance de l’hypoperfusion, et de suspecter l’artère responsable.

Recherche de territoires « viables » dans la zone d’un infarctus du myocarde.

En effet, la prise de clichés tardifs peut montrer une fixation du thallium dans des zones initialement muettes. Le thallium ne se fixe que dans les cellules myocardiques vivantes que l’on détecte ainsi.

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