Que faire en premier ?

2. Que faire en premier ?


Les mesures suivantes s’appliquent à tous les patients présentant un AVC. Elles sont nécessaires pour stabiliser le patient, faire le bilan et le préparer au traitement final. Toutes les thérapeutiques actuelles, et certainement futures, pour l’AVC ischémique et hémorragique doivent être administrées le plus précocement possible; ces actes doivent donc être réalisés rapidement. Ceci est l’ordre normal dans lequel ces actes doivent être faits mais, dans la réalité, ces mesures sont généralement prises simultanément.


Voies aériennes – ventilation – circulation






• Oxygène par voie nasale : l’oxygène donné en routine lors d’une ischémie peut contribuer à améliorer le pronostic*.


• L’intubation peut être nécessaire si le patient présente une désaturation artérielle en oxygène ou si ses voies aériennes ne sont pas protégées de façon satisfaisante. Cependant, une intubation signifie que la possibilité de suivi neurologique est perdue. La meilleure approche pour de tels patients est de se préparer à une intubation immédiate, mais, avant de la réaliser, il faut prendre un moment pour s’assurer que le patient ne s’améliore pas spontanément ou avec des gestes simples (aspiration, position de la tête, etc.). Prévoir un sédatif et un médicament paralysant avec une demi-vie courte pour permettre la répétition des examens neurologiques.


• Positionner la tête du lit à plat. Cela peut significativement améliorer la perfusion cérébrale. Il peut être nécessaire de surélever la tête du lit pour assurer la protection des voies aériennes; cependant, les nausées et les vomissements persistants ainsi qu’une dysphagie sévère ou le risque d’inhalation sont des limites à cette pratique.


• Remplissage vasculaire avec une perfusion de solution saline de 250–500 ml si la pression artérielle est basse.


• Si la pression artérielle est élevée, les traitements antihypertenseurs sont évoqués dans les Chapitre 3, Chapitre 4 and Chapitre 5 et 8.


Quelle est l’heure de survenue des symptômes ?






• Déterminer l’heure exacte du début des symptômes est capital pour déterminer si le patient est éligible pour une stratégie thérapeutique urgente, particulièrement pour la thrombolyse par le rt-PA (recombinant tissue plasminogen activator) (voir chapitre 4). Il est très important de se comporter comme un détective ! Vous obtiendrez généralement des informations sur les horaires par le personnel paramédical ou les infirmières d’accueil des urgences, mais il faut absolument revalider ces informations. Si c’est possible, il faut parler personnellement à un témoin «de première main» ou à la personne qui a effectué la prise en charge initiale. Souvent, les informations du personnel paramédical sont basées sur une estimation fausse fournie par les paramédicaux qui sont intervenus sur place. Vous pouvez aussi vous aider pour établir l’heure du début par l’heure de l’appel au centre 15 et faire un décompte horaire à l’envers avec la personne qui a téléphoné. D’autres questions utiles portent sur les souvenirs des témoins par rapport à leurs habitudes de vie, les horaires des émissions de télévision, etc., qui peuvent aider à établir avec précision l’heure où ils ont trouvé le patient ou appelé le service d’urgences.

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Jun 2, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on Que faire en premier ?

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