poignet et la main

Le poignet et la main





Introduction locale : le poignet et la main


Le complexe articulaire distal du membre supérieur est organisé pour la préhension ; celle-ci peut revêtir deux grands aspects. Elle peut être fine et précise, avec différentes orientations, ou à l’inverse plus forte, plus grossière mais avec une position spatiale limitée. Les gestes fins placent préalablement le poignet, dont le mouvement est de type diagonal (flexion ulnaire ou extension radiale) auquel s’ajoute l’orientation de la prono-supination.


Dans la finesse, nous retrouvons des prises de préhension terminale, où les muscles dominants sont des muscles extrinsèques, ce qui impose au poignet une extension radiale, ou à l’inverse une prise pulpo-pulpaire qui utilise préférentiellement les muscles intrinsèques avec un poignet en flexion ulnaire. Ces schémas de finesse sont peu contraignants.


À l’inverse, les préhensions de force, qu’elles soient à pleine main ou digitales, exigent que le poignet soit en position de référence, c’est-à-dire 30° d’extension des métacarpiens par rapport à l’axe de l’avant-bras.


Cette position est maintenue par une coactivité en « poutre composite » des muscles de l’avant-bras, et dans ce cas les prises peuvent, suivant le cas, utiliser les muscles intrinsèques plus ou moins en coordination avec les muscles extrinsèques. Il existe un geste de force qui n’est pas un geste de préhension mais de prise ; c’est ce que l’on appelle la « griffe ». La force de maintien dépend alors quasi exclusivement des muscles extrinsèques.


Suivant le type d’activité dominante du sujet, un schéma imposant de la force qui tendrait à utiliser les oppositions digitales fatigue rapidement les muscles intrinsèques alors que le poignet longuement immobilisé fatigue les groupes musculaires antagonistes de l’avant-bras.



Les actions musculaires en situation de fonction


Dans cette position, les muscles fléchisseurs et extenseurs du poignet sont équilibrés ; il en est de même pour les muscles extrinsèques de la main, tant les fléchisseurs que les extenseurs longs des doigts, ainsi que pour les muscles intrinsèques de la main, aussi bien du pouce que des autres doigts.



En position neutre les métacarpiens se positionnent à 30° en arrière de l’axe de l’avant-bras. Les métacarpophalangiennes (MP) et interphalangiennes présentent quelques degrés de flexion : cette flexion est harmonieusement répartie sur les différentes articulations.



Ce mouvement de flexion du poignet ne permet pas de fléchir complètement les doigts en raison de l’effet dit de ténodèse qui place l’extenseur commun des doigts (extensor digitorum communis) en course d’étirement optimal.



La contraction des fléchisseurs des doigts met en tension le rétinaculum des fléchisseurs du poignet, ce qui augmente la concavité de l’arche du poignet tant dans le plan sagittal que frontal.


La réflexion des fléchisseurs met en tension le rétinaculum, ce qui provoque un double effet :





La main ouverte ouvre les arches transversales de la main, mais met également en tension le rétinaculum des fléchisseurs sous l’action des muscles qui s’attachent dessus. Deux de ces muscles font partie des muscles intrinsèques du premier et du cinquième doigt ; le troisième est un muscle de la loge antérieure de l’avant-bras : le long palmaire (palmaris longus).



Ces différentes actions évitent le plaquage du rétinaculum et facilitent le passage des éléments vasculonerveux.







Remarque : la bonne qualité de ces muscles, tant sur le plan trophique que mécanique, permet cette action de traction lors des mouvements d’ouverture et de fermeture de la main. Il s’ajoute à l’action longitudinale des longs fléchisseurs des doigts pour réaliser les « pressions-dépressions » nécessaires à la mobilité des structures fibreuses du canal carpien.


Ce mouvement d’opposition pulpaire policidigitale utilise l’ensemble des muscles intrinsèques de la main. Le rapprochement du pouce de l’axe de la main sollicite les différents muscles thénariens à l’exception de l’adducteur. L’extension des doigts utilise les différents muscles interosseux, palmaires (interossei palmares) et dorsaux (interossei dorsales) ainsi que les lombricaux (lumbricales).



Remarque : l’extension du poignet détend l’extenseur commun des doigts. La flexion des MP détend les fléchisseurs superficiel et profond des doigts.


Les muscles interosseux et les lombricaux réalisent pour chacun des doigts, la flexion de la MP en même temps que l’extension des articulations interphalangiennes proximales (IPP) et distales (IPD).






Le mouvement consistant à, main tendue, rapprocher la colonne du pouce du bord latéral de l’index, utilise un muscle qui rapproche le métacarpien I du métacarpien II. Ce mouvement est réalisé au niveau de l’articulation trapézométacarpienne qui est une articulation en selle, peu stable.



Cette position maintenue désaxe l’appui de la colonne du pouce par rapport à sa base.


Cette action ferme le premier espace intermétacarpien. Il comprime les muscles interosseux de cet espace dont le volume devient apparent au dos de la main. La base du métacarpien I accompagne le mouvement par un glissement trapézométacarpien en sens inverse de l’adduction.





Cette position extrême exige l’association de muscles extrinsèques et intrinsèques. Toutes les articulations de la colonne du pouce sont sollicitées.



C’est le schéma de flexion complet de la colonne du pouce associé à l’opposition et à l’abduction.








Remarque : les muscles extrinsèques qui ne participent pas au mouvement sont les extenseurs et le long abducteur de la colonne du pouce (abductor pollicis longus). Le muscle intrinsèque qui ne participe pas non plus à ce mouvement est l’adducteur du pouce (adductor pollicis).


Ce mouvement de griffe avec les doigts utilise l’ensemble des muscles extrinsèques de la main. Cette position est une position de force : la griffe est solide, elle est même utilisée dans des actions exigeant beaucoup de force, telles que les suspensions par les doigts dans la pratique de la varappe. Il s’agit en fait des muscles de l’avant-bras qui sont autrement plus volumineux et forts que les muscles intrinsèques de la main.









Remarque : ces différentes actions sont antagonistes de celles des muscles intrinsèques de la main.


Apr 23, 2017 | Posted by in MÉDECINE COMPLÉMENTAIRE ET PROFESSIONNELLE | Comments Off on poignet et la main

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