Pédiatrie
MALADIES | MÉDICAMENTS |
---|---|
Fièvre chez l’enfant (1) 1558 | Antipyrétiques (1) 1559 |
Fièvre chez l’enfant (2) 1560 | Antipyrétiques (2) 1561 |
Convulsions fébriles (1) 1562 | |
Convulsions fébriles (2) 1563 | |
Épilepsie de l’enfant et du nourrisson (1) 1564 | Antiépileptiques – posologies infantiles (1) 1565 |
Épilepsie de l’enfant et du nourrisson (2) 1566 | Antiépileptiques – posologies infantiles (2) 1567 |
Douleur de l’enfant (1) 1568 | |
Douleur de l’enfant (2) 1569 | |
Trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité 1570 | Psychostimulant 1571 |
Sommeil de l’enfant (troubles du) 1572 | |
Cardiopathies congénitales – insuffisance cardiaque (1) 1574 | |
Cardiopathies congénitales – insuffisance cardiaque (2) 1575 | |
Maladie de Kawasaki 1576 | |
Hypertension artérielle (HTA) de l’enfant (1) 1578 | |
Hypertension artérielle (HTA) de l’enfant (2) 1579 | |
Asthme de l’enfant (1) 1580 | |
Asthme de l’enfant (2) 1581 | |
Asthme de l’enfant (3) 1582 | |
Asthme de l’enfant (4) 1583 | |
Otites du nourrisson et de l’enfant (1) 1584 | |
Otites du nourrisson et de l’enfant (2) 1585 | |
Broncho-alvéolite du nourrisson (1) 1586 | |
Broncho-alvéolite du nourrisson (2) 1587 | |
Pneumopathies de l’enfant (1) 1588 | |
Pneumopathies de l’enfant (2) 1589 | |
Mucoviscidose (1) 1590 | |
Mucoviscidose (2) 1591 | |
Mucoviscidose (3) 1592 | |
Tuberculose de l’enfant (1) 1594 | |
Tuberculose de l’enfant (2) 1595 | |
Anémie sidéropénique du nourrisson 1596 | Sels ferreux (pédiatrie) 1597 |
Constipation de l’enfant (1) 1598 | |
Constipation de l’enfant (2) 1599 | |
Diarrhée aiguë – déshydratation (1) 1600 | Solutés de réhydratation orale 1601 |
Diarrhée aiguë – déshydratation (2) 1602 | |
Diarrhée aiguë – déshydratation (3) 1603 | |
Maladie cœliaque (1) 1604 | |
Maladie cœliaque (2) 1605 | |
Allergies alimentaires (enfant) (1) 1606 | |
Allergies alimentaires (enfant) (2) 1607 | |
Vomissements du nourrisson (1) 1608 | Antiémétiques 1609 |
Vomissements du nourrisson (2) 1610 | |
Cryptorchidie (1) 1612 | Gonadotrophines humaines 1613 |
Cryptorchidie (2) 1614 | |
Infections urinaires de l’enfant (1) 1616 | |
Infections urinaires de l’enfant (2) 1617 | |
Infections urinaires de l’enfant (3) 1618 | |
Énurésie 1619 | |
Diabète de l’enfant (1) 1621 | |
Diabète de l’enfant (2) 1622 | |
Diabète de l’enfant (3) 1623 | |
Hypothyroïdie de l’enfant 1624 | Hormones thyroïdiennes (pédiatrie) 1625 |
Insuffisance surrénale de l’enfant (1) 1626 | Glucocorticoïdes (pédiatrie) 1627 |
Insuffisance surrénale de l’enfant (2) 1628 | Minéralocorticoïdes (pédiatrie) 1629 |
Rachitisme carentiel (1) 1630 | Calcium (1) 1631 |
Rachitisme carentiel (2) 1632 | Calcium (2) 1633 |
Retard de croissance (1) 1634 | |
Retard de croissance (2) 1635 | |
Troubles de la puberté (1) 1636 | Analogues de la LH-RH (pédiatrie) 1637 |
Troubles de la puberté (2) 1638 | |
Saturnisme 1640 | Chélateurs du plomb 1641 |
Dyspnée laryngée aiguë (1) 1642 | |
Dyspnée laryngée aiguë (2) 1643 | |
VIH de l’enfant (1) 1644 | |
VIH de l’enfant (2) 1645 | |
VIH de l’enfant (3) 1646 | |
Méningite purulente du nourrisson et de l’enfant (1) 1648 | |
Méningite purulente du nourrisson et de l’enfant (2) 1649 | |
Méningite purulente du nourrisson et de l’enfant (3) 1650 | Vaccins antiméningococciques 1651 |
Paludisme de l’enfant (1) 1652 | |
Paludisme de l’enfant (2) 1653 | |
Paludisme de l’enfant (3) 1654 | |
Paludisme de l’enfant (4) 1655 | |
Infections materno-fœtales 1656 | |
Alimentation du nourrisson (1) 1657 | Laits artificiels (1) 1658 |
Laits artificiels (2) 1659 | |
Alimentation du nourrisson (2) 1660 | |
Alimentation du nourrisson (3) 1661 | |
Ictère du nouveau-né (1) 1662 | |
Ictère du nouveau-né (2) 1663 | |
Phénylcétonurie 1664 | |
Mort subite du nourrisson 1665 | |
Malaises du nourrisson (1) 1666 | |
Malaises du nourrisson (2) 1667 | |
Développement psychomoteur du nourrisson et de l’enfant (1) 1668 | |
Développement psychomoteur du nourrisson et de l’enfant (2) 1669 | |
Sévices à enfants 1670 | |
Boiterie de l’enfant 1671 | |
Calendrier vaccinal (1) 1672 | Vaccination (1) 1673 |
Calendrier vaccinal (2) 1674 | Vaccination (2) 1675 |
Calendrier vaccinal (3) 1676 | |
Calendrier vaccinal (4) 1677 |
FIÈVRE CHEZ L’ENFANT (1)
La fièvre est définie par une température centrale supérieure ou égale à 38 °C. Il existe différentes méthodes de mesure de la température. La voie rectale reste la méthode de référence. En dépistage, on utilisera plutôt la voie axillaire chez le nourrisson et la voie tympanique chez l’enfant.
Conduite à tenir
Avant 3 mois
Il s’agit le plus souvent d’une infection virale, mais cela doit rester un diagnostic d’élimination et il faut toujours de principe éliminer une infection bactérienne sévère (méningite, septicémie, ostéoarthrite, pneumopathie, pyélonéphrite, etc.) en réalisant un examen clinique complet et un bilan infectieux.
Chez le nourrisson > 3 mois et l’enfant
Débuter une antibiothérapie par céphalosporine de 3e génération + aminoside (cf. entre 1 et 3 mois).
Le traitement symptomatique de la fièvre a comme seul objectif d’améliorer le confort de l’enfant. Il n’a en effet jamais été prouvé qu’il diminuait l’incidence des complications.
ANTIPYRÉTIQUES (1)
Paracétamol
Antalgique périphérique et antipyrétique.
Résorption digestive rapide et complète (action per os en 30 min). Liaison faible aux protéines plasmatiques, métabolisme hépatique puis élimination essentiellement urinaire sous forme active (< 5 %) et sous forme de dérivés conjugués inactifs (1/2 vie = 2 h).
Ne pas dépasser les doses maximales.
Espacer les prises de 8 h minimum en cas d’insuffisance rénale sévère.
Réactions allergiques (exceptionnelles) : rash cutané, urticaire.
Thrombopénies (exceptionnelles).
Surdosage (dose > 150 mg/kg en 1 prise) : cytolysehépatique apparaissantdansles 24premières heures avec risque de nécrose irréversiblemassive et mort par encéphalopathie hépatique. Traitement : lavage gastrique précoce (2 premières heures ; inefficace si forme sirop), administration de N-acétylcystéine par voie orale ou en perfusion IV lente, traitement symptomatique. Surveillance de la paracétamolémie et des transaminases.
FIÈVRE CHEZ L’ENFANT (2)
Mesures physiques [1]
Le refroidissement externe souvent préconisé ne se justifie qu’en cas d’hyperthermie majeure engageant le pronostic vital, notamment chez un nourrisson déshydraté et surcouvert donc ne pouvant assurer sa thermorégulation. Dans les autres cas il est inutile car il ne modifie pas le point de contrôle hypothalamique de la température corporelle.
Traitements médicamenteux [1]
Les traitements médicamenteux abaissent le point de contrôle hypothalamique de la température corporelle.
Antipyrétique, paracétamol (DOLIPRANE) : 60 mg/kg/j en 4 à 6 prises per os ou rectales.
Antipyrétique, acétylsalicylate de lysine (ASPÉGIC) : 60 mg/kg/j en 4 à 6 prises per os.
Antipyrétique, ibuprofène (ADVIL) : 20 à 30 mg/kg/j (dose poids/6 h per os de la suspension buvable).
Complications de la fièvre
[1] Mise au point sur la prise en charge de la fièvre chez l’enfant, Afssaps, 2005, www.agmed.sante.gouv.fr
ANTIPYRÉTIQUES (2)
Acétylsalicylate de lysine
Dérivés salicylés ayant un effet antalgique périphérique, antipyrétique, antiagrégant plaquettaire à faibles doses, anti-inflammatoire à fortes doses. Résorption digestive rapide (taux sanguin max. en 2 à 4 h), liaison importante aux protéines plasmatiques. Élimination urinaire (demi-vie 3 à 9 h) accrue par alcalinisation.
Traitement symptomatique des états fébriles et douloureux.
Maladies inflammatoires (fortes doses : maximum 100 mg/kg/j).
Allergie aux salicylés ou aux autres AINS.
Ulcère gastroduodénal évolutif, gastrite, autres lésions organiques susceptibles de saigner.
Utiliser avec prudence en cas d’asthme, d’antécédents d’ulcère ou d’hémorragie digestive, en cas d’insuffisance rénale.
Ne pas administrer dans la semaine précédant une chirurgie, même mineure.
Associations contre-indiquées : méthotrexate >15 mg/sem. (potentialisé de façon majeure), anticoagulants oraux (si salicylés forte dose).
Associations déconseillées : antivitamines K, anti-inflammatoires non stéroïdiens, héparine, ticlopidine.
Réactions allergiques : choc anaphylactique, œdème de Quincke, asthme, urticaire (réaction croisée possible avec AINS).
Troubles digestifs : gastralgies, ulcérations gastroduodénales, hémorragies digestives patentes ou occultes (hématémèse ou méléna). Hémostase perturbée pendant 4 à 8 j après traitement ; possibilité de saignements.
Surdosage (fréquent chez l’enfant) :
Traitement: lavage gastrique puis charbon activé, traitement symptomatique, hyperdiurèse alcaline, voire dialyse.
CONVULSIONS FÉBRILES (1)
Elles surviennent entre 6 mois et 5 ans chez 3 à 5 % des enfants. Dans 90 % des cas, la fièvre est d’origine virale, mais une étiologie bactérienne doit toujours être recherchée.
Traitement d’urgence
Si l’enfant convulse encore
Benzodiazépine, diazépam (VALIUM) : 0,5 mg/kg en intrarectal sans dépasser 10 mg, renouvelable 1 fois.
En cas d’échec,cf. État de mal convulsif (épilepsie de l’enfant).
Prise en charge optimale de la fièvre
Ex. : antipyrétique, paracétamol (EFFERALGAN) : 15 mg/kg/6 h (dose poids x 4/j de la suspension pédiatrique). Certains préconisent la poursuite du traitement antipyrétique systématique pendant 48 h.
Traitement étiologique urgent
En cas de suspicion clinique de méningite, même si la PL est négative au direct, débuter une antibiothérapie par céfotaxime (CLAFORAN) : 300 mg/kg/j en 4 IVDL + vancomycine : 60 mg/kg/j en 4 fois IVL 1 h.
En cas de suspicion d’encéphalite herpétique (troubles persistants de la conscience, crise partielle brachio-faciale, même si PL négative), débuter en urgence antiviral, aciclovir (ZOVIRAX) : 1 500 mg/m2/j en 3 inj. IVL sur 1 h (à poursuivre jusqu’au résultat de la PCR HSV sur le LCR).
En cas de suspicion de neuropaludisme (convulsion fébrile au retour d’une zone d’endémie de paludisme), débuter en urgence quinine base : 8 mg/kg en IVL sur 4 h x 3/j (cf. Paludisme de l’enfant).
Prise en charge
Convulsions fébriles simples
Tous les critères suivants sont présents (90 % des cas). L’évolution est favorable : développement psychomoteur normal, risque d’épilepsie ultérieure très faible (comparable à celui de la population générale) mais risque de récidive (30 % dans l’année).
Selon l’examen clinique, on réalisera : NFS, CRP, hémoculture, Rx thorax, ECBU, PL au moindre doute surtout avant 1 an. Hospitalisation non indispensable si l’examen clinique est normal, la biologie rassurante, la PL normale au direct. En pratique, le plus souvent, hospitalisation lors du premier épisode en raison de l’inquiétude des parents.
Aucun, en dehors du traitement antipyrétique bien conduit en cas de fièvre. Si le contexte familial le permet, prescrire aux parents : benzodiazépine, diazépam (VALIUM) 0,5 mg/kg intrarectal (sans dépasser 10 mg) en cas de crise en leur montrant comment procéder. Un traitement de fond ne se discute que si les crises sont très rapprochées, avec une intolérance familiale importante (cf. traitement des convulsions fébriles complexes).
CONVULSIONS FÉBRILES (2)
Convulsions fébriles complexes
L’un de ces critères est présent (4 % des cas) :
Hospitalisation systématique ; transfert par Smur si convulsions persistantes, troubles de conscience, signes de localisation, ou défaillance respiratoire/hémodynamique.
Selon l’examen clinique, on réalisera : NFS, CRP, RX thorax, ECBU.
Éliminer une méningite et/ou une encéphalite (herpès ++) par : PL, EEG, TDM cérébrale.
Évoquer la possibilité d’une convulsion d’étiologie sans rapport avec la fièvre (cf. Épilepsie de l’enfant).
Antiépileptique, valproate de sodium (DÉPAKINE) : atteindre en 10 j progressivement 30 mg/kg/j (2 prises per os avant 1 an, 3 prises après 1 an, sauf MICROPAKINE LP : toujours en 2 prises) ; dosage des NFS, plaquettes et transaminases avant traitement + surveillance transaminases et fonction hépatique pendant les premiers mois de traitement ; si convulsions sous DÉPAKINE, doser la dépakinémie pour rechercher un éventuel sous-dosage (taux thérapeutiques 50 à 100 mg/L).
Benzodiazépine, diazépam (VALIUM) intrarectal : 0,5 mg/kg, sans dépasser 10 mg, si convulsion (démonstration à faire aux parents).
ÉPILEPSIE DE L’ENFANT ET DU NOURRISSON (1)
Traitement de la crise et de l’état de mal convulsif
Bilan étiologique
Il est mené parallèlement au traitement, permettant d’instaurer un éventuel traitement étiologique dès que possible. La vérification de la glycémie capillaire est une urgence.
Anticonvulsivants
On parle d’état de mal après 30 min de convulsions ininterrompues ou répétées sans reprise de conscience entre les épisodes, mais l’escalade thérapeutique progressive commencedès ledébut dela crise. L’inefficacité d’un médicament amène à débuter le traitement suivant et ce, jusqu’à cessation des convulsions :
Chez un malade déjà suivi pour épilepsie, le traitement de l’état de mal pourra être mené différemment en fonction des antécédents et des traitements déjà reçus (dosage des médicaments en cours).
Traitement de relais
Au décours, les posologies de relais des médicaments utilisés sont :
ÉPILEPSIE DE L’ENFANT ET DU NOURRISSON (2)
Bilan étiologique
Le pronostic dépend de l’étiologie.
Traumatisme crânien | Hémorragie méningéeHémorragie intraparenchymateuseSyndrome de Silverman |
Souffrance fœtale aiguë | Lésions anoxo-ischémiques |
Processus expansif | TumeurAbcès |
Infection | MéningiteMéningo-encéphalite (herpès) |
Hypertension artérielle | |
Troubles métaboliques | HypoglycémieHypocalcémieHypernatrémie (rechercher une thrombose veineuse intracrânienne)HyponatrémieMaladies métaboliques génétiquement déterminées |
Cause vasculaire | Accident vasculaire cérébralThrombose des sinus veineux |
Causes toxiques | MédicamenteusesMonoxyde de carbonePlombSevrage morphinique chez le nouveau-né |
Secondaires à une anoxie | Corps étrangerStrangulationArrêt cardiorespiratoire |
Malformations cérébrales | Rechercher la cause de décompensation (infection, sous- dosage médicamenteux) |
Convulsions néonatales bénignes idiopathiques | Entre 24 h et 6 sem. de vie (le plus souvent entre J3 et J7). C’est un diagnostic d’élimination, l’évolution est bénigne, les convulsions durent en moyenne de 3 h à 3 j, le traitement peut être arrêté après 6 sem. |
Convulsions fébriles idiopathiques | Infection virale (90 %). Risque d’épilepsie ultérieure très faible. |
DOULEUR DE L’ENFANT (1)
Évaluation de la douleur
Traitement de la douleur [1]
Le but du traitement est de soulager rapidement l’enfant douloureux en attendant l’efficacité du traitement étiologique. Il faut savoir rassurer l’enfant et prendre en charge son anxiété associée.
Modalités
Il existe trois paliers thérapeutiques distincts. La réévaluation régulière de la douleur résiduelle permet, en cas d’efficacité insuffisante, d’augmenter la posologie ou de passer au palier supérieur (toujours après avoir éliminé une éventuelle complication passée inaperçue).
Médicaments
DOULEUR DE L’ENFANT (2)
Chacun de ces effets indésirables peut également être traité par des petites doses de naloxone (NARCAN) 0,25 μg/kg/j en IV continu.

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