patient atteint de la maladie de Parkinson

3 Le patient atteint de la maladie de Parkinson



Introduction à la pathologie





PHYSIOPATHOLOGIE [3, 4, 5]


La cause de la MPI reste encore inconnue mais elle est vraisemblablement d’origine multifactorielle, avec implication de facteurs environnementaux. Les recherches actuelles se penchent sur plusieurs hypothèses : virale, toxique (MPTP : 1-méthyl-4-phényl-1,2,3,6-tétrahydropyridine), génétique (dans 15 % des cas), auto-immune ou l’existence d’un vieillissement prématuré.


La physiopathologie de la MPI est principalement liée à la destruction de la voie dopaminergique nigrostriatale, qui utilise la dopamine comme neurotransmetteur. La dépopulation neuronale au niveau du locus niger entraîne une levée du frein dopaminergique sur le striatum, ce qui aboutit à une hypercholinergie par hyperactivité du striatum. Cela a pour conséquence une hyperproduction d’acétylcholine inhibitrice du pallidum interne sur le thalamus moteur par la voie gabaergique, d’où une diminution de l’activation des aires motrices corticales par le thalamus moteur, expliquant en partie les phénomènes akinétiques et hypertoniques. Le dysfonctionnement du système extrapyramidal provoque donc une atteinte de la motricité automatique.


Dans la zone préfrontale du cortex, il y a trois entités qui permettent de construire une action volontaire. Pour qu’une action efficace ait lieu, il faut l’enchaînement harmonieux de quatre actions consécutives [6] :






L’ensemble de ces informations est contrôlé ensuite pour la régulation des mouvements dans une structure composée des ganglions de la base. Ils permettent d’initier et d’ajuster le tonus et la durée des contractions musculaires d’un programme moteur et, au repos, ils inhibent l’action. Or cette structure a pour porte d’entrée le striatum et pour porte de sortie le pallidum interne et le noyau sous-thalamique, qui subissent des inhibitions/stimulations exacerbées du fait de la maladie de Parkinson. Participant à la phase motivationnelle et décisionnelle de l’action, ils ne vont plus bien réguler les éléments moteurs permettant la réalisation proprement dite de l’action, comme la marche par exemple.



TRIADE CLINIQUE CARACTÉRISTIQUE DE LA MPI


Au début de l’évolution de la MPI, la triade est parfois incomplète, un symptôme pouvant être manquant (seulement 40 % des formes sont complètes). Certaines formes sont akinétohypertoniques et d’autres tremblantes [3]. Les signes cliniques de la MPI [7] sont les trois signes cardinaux décrits ci-après, auxquels s’asssocient d’autres troubles.







TRAITEMENTS DE LA MPI


Les traitements proposés aux patients dépendent de la symptomatologie [7, 8] :







COMPLICATIONS MOTRICES LIÉES AU TRAITEMENT


La maladie de Parkinson évolue en 3 phases [3, 8, 9] :






ÉCHELLES D’ÉVALUATION


Les échelles d’évaluation retenues ont toutes été validées sur le plan méthodologique. Ce sont des échelles cliniques qui peuvent être utiles lors des évaluations thérapeutiques.


Ces échelles se répartissent de la façon suivante [4, 10] :







RETENTISSEMENTS FONCTIONNELS [4, 11]


Ils dépendent de la présence de la symptomatologie et surtout du stade d’évolution.











SYNDROMES PARKINSONIENS DÉGÉNÉRATIFS


Ils se distinguent de la MPI par une faible, voire une absence de réactivité au traitement dopaminergique [3], et sont classés de la façon suivante :







BILAN DU PATIENT PARKINSONIEN


La prise en charge individuelle est de règle et commence par un bilan complet [4] du patient, indispensable à l’élaboration du projet thérapeutique.



DOSSIER MÉDICAL ET INTERROGATOIRE



Dossier médical









BILAN MORPHOSTATIQUE


Au début de la maladie, la statique est modifiée au niveau du rachis avec un début de cyphose dorsale. Puis les déformations orthopédiques vont s’aggraver. L’immobilité et l’exagération des réflexes de posture se trouvent associées dans un cercle vicieux où la perte des mouvements automatiques mène souvent à la raideur ou à l’ankylose articulaire [14]. Les déformations articulaires sont plus communément rencontrées dans les formes akinétohypertoniques et chez les patients dont la mobilité est réduite.


Les principales déformations conduisant à l’attitude spontanée figée (attitude dite « en skieur ») sont :







Le bilan morphostatique comprend :






BILAN FONCTIONNEL [4]


Pour commencer le bilan, on va utiliser l’échelle UPDRS III et différentes classifications.





Bilan de l’équilibre assis et debout [15, 16]


Les troubles de l’équilibre chez le patient parkinsonien sont dominés par une perte des réactions d’équilibration et une diminution des ajustements posturaux anticipateurs [17].





► Scores utilisés dans le domaine de l’équilibre


Certains auteurs ont proposé une analyse qualitative ou quantitative des résultats dans une perspective de prédiction des chutes :


Duncan et al. [18] proposent de vérifier les capacités d’inclinaison en avant : le patient, bras tendus, doit se pencher en avant pour déplacer ses mains le plus loin possible en gardant l’équilibre ;





Étude de la marche


Le MK va observer le patient marcher avant, pendant et après le bilan pour déterminer les caractéristiques de sa marche [15, 20].



















May 6, 2017 | Posted by in IMAGERIE MÉDICALE | Comments Off on patient atteint de la maladie de Parkinson

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