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PACHYMÉNINGITE OSSIFIANTE


Métaplasie osseuse de la dure-mère, fréquente chez les chiens âgés de race de grand format.


La cause en est inconnue.


Cette lésion n’a très vraisemblablement aucune conséquence clinique.


La découverte radiologique fortuite d’une pachyméningite ossifiante ne peut expliquer un syndrome médullaire.



PALAIS (Affections du)




image Congénitales



• Fente palatine : fissure longitudinale par non union parfois associée à une fente labiale. L’animal jeune éprouve des difficultés à téter et subit un retard de croissance. Elle entraîne une rhinite et un risque de pneumonie par fausse déglutition. Les risques de mauvais développement sont importants, particulièrement lorsqu’il existe également une fente du palais mou (voile du palais). Le traitement est chirurgical vers l’âge de 4 mois.

• Longueur excessive du voile du palais. Elle fait partie du syndrome respiratoire obstructif des races brachycéphales (Obstruction respiratoire supérieure des races brachycéphales) ; elle peut être associée à une sténose des narines, une éversion des ventricules laryngés et une sténose de la trachée. Le traitement est chirurgical pour le voile du palais (et la sténose des narines). Il doit être précoce afin d’éviter le développement de lésions laryngées secondaires.


image Traumatiques


Une fissure longitudinale du palais dur peut survenir à la suite des accidents de la voie publique ou des défenestrations ; particulièrement chez le chat. Le choc et les autres lésions organiques doivent être traités en priorité. Si la fente n’est pas trop large, un caillot s’organise et permet la cicatrisation. Pendant ce temps, seule une antibiothérapie associée à une alimentation à l’aide d’une sonde naso-gastrique et des soins locaux sont nécessaires.


Si la fente persiste après 15 jours, un traitement chirurgical par lambeau palatin est nécessaire.



PANARTHRITE ENGAINANTE DU CHAT


Voir Hypervitaminose a



PANCRÉAS (Affections du)




image Insuffisance pancréatique exocrine


Chez le Berger allemand jeune, la pathologie du pancréas exocrine, fréquente, est dominée par l’insuffisance pancréatique (atrophie pancréatique juvénile) très rarement associée à un diabète sucré.



image Pancréatites aiguës


Ce sont des inflammations du pancréas caractérisées par des lésions de nécrose plus ou moins sévères (par opposition aux pancréatites chroniques dans lesquelles on n’observe pas de nécrose). Elles peuvent être à l’origine d’un « syndrome abdominal aigu ».


Leur diagnostic est permis par l’échographie et le dosage de la lipase pancréatique.


Les pancréatites chroniques représenteraient 2/3 des cas de pancréatite chez le chien ; en fait, les formes chroniques seraient sous-estimées et leur prévalence reste inconnue.



image Pancréatites chroniques


Il s’agit d’inflammations chroniques avec des lésions permanentes de fibrose, une infiltration lymphocytaire et un œdème plus ou moins marqué, à l’origine d’atrophie des acini pancréatiques. On décrit chez le chat une forme chronique « évolutive » caractérisée par de la fibrose et également une nécrose, appelée « pancréatite chronique active ».


Elles sont difficiles à diagnostiquer et seraient sous-estimées, surtout chez le chien.


Chez le chat, il s’agit de la forme de pancréatite la plus courante (65 à 90 % des cas selon les études). La pancréatite peut être associée dans cette espèce aux cholangites-cholangiohépatites et/ou aux MICI.


Elles peuvent se compliquer d’insuffisance pancréatique, lentement évolutive (âge, race indifférents) ou/et de diabète sucré.



image Kystes, pseudo-kystes, abcès pancréatiques


Ils peuvent être à l’origine de pancréatites.



image Tumeurs pancréatiques


Elles sont peu fréquentes.



• INSULINOMES ET ADÉNOCARCINOMES PANCRÉATIQUES


Les insulinomes sont la cause principale d’hypoglycémie du chien adulte.


Les adénomes et les adénocarcinomes formés à partir des acini évoluent très discrètement et ne sont le plus souvent reconnus, pour les seconds, qu’après avoir métastasé.


Le pancréas peut être le siége de tumeurs des cellules delta secrétant de la gastrine (gastrinome) responsable d’un syndrome d’hyperacidité gastrique (syndrome de Zollinger-ellison).


Chez le chat, les adénocarcinomes pancréatiques peuvent provoquer un syndrome paranéoplasique cutané spectaculaire : « L’alopécie paranéoplasique féline » caractérisée par une perte de la couche cornée et une télogénisation complète des annexes, à l’origine d’un aspect luisant pathognomonique de la peau. L’évolution est rapidement fatale.


Voir Insuffisance pancréatique, Pancréatite aigue, Pancréatite chronique, Zollinger-ellison (syndrome de), Tumeurs des glandes endocrines.



image Échographie du pancréas


L’examen de l’intégralité du pancréas doit être réalisé par un vétérinaire expérimenté.


La sensibilité de l’examen est d’environ 67 à 70 % lors de pancréatite chronique ; elle est meilleure lors de pancréatite aiguë ou de tumeur du pancréas. Les insulinomes sont de diagnostic particulièrement difficile car ils peuvent être de très petite taille (le recours à la scintigraphie est alors nécessaire).



PANCRÉATITE AIGUË




image Définition


Inflammation du pancréas et des tissus environnants, caractérisée par des lésions de nécrose, (par opposition aux pancréatites chroniques, il n’y a pas ou peu de fibrose, et pas d’atrophie des acini pancréatiques). Le tableau clinique peu être dramatique, avec un « abdomen aigu ». Les pancréatites aiguës représenteraient 2/3 des cas de pancréatites chez le chien (quoique les formes chroniques soient probablement plus fréquentes car sous-diagnostiquées). Dans cette espèce, on distingue deux formes distinctes, selon des critères lésionnels :


– pancréatite aiguë nécrosante : nécrose pancréatique aiguë (infiltrat de polynucléaires neutrophiles, macrophages), avec œdème, nécrose, hémorragies ; le pronostic est réservé ;

– pancréatite aiguë suppurée : inflammation modérée à sévère (infiltrat neutrophilique), à dominante œdémateuse, avec peu de nécrose ; l’issue est souvent favorable.


image Étiologie



– La cause reste souvent indéterminée.

– Chez le chien : certains facteurs prédisposants ou déclenchants sont incriminés : alimentation riche en lipides, hypertriglycéridémie du Schnauzer nain, obésité, dysendocrinies, maladies digestives primaires, traumatismes, ischémie, état de choc, toxiques, (infection ?).

– Chez le chat : infections (toxoplasmose, trématodes, PIF, herpès, calicivirose ?), traumatisme, organophosphorés, association avec cholangite et/ou maladie inflammatoire chronique intestinale, lipidose hépatique.


image Symptômes



• CHEZ LE CHIEN



– Anorexie et vomissements (80 à 90 % des cas).

– Apathie (80 % des cas).

– Douleur abdominale crâniale (environ 60 % des cas) ; posture « en prière possible ».

– Déshydratation (environ 45 % des cas).

– Diarrhée (environ 35 % des cas).

– Hyperthermie possible ; épanchement abdominal parfois ; ictères.

– Signes respiratoires, troubles du rythme cardiaque, état de choc, CIVD dans les formes compliquées.


• CHEZ LE CHAT



– Léthargie, prostration (100 % des cas).

– Anorexie (environ 97 % des cas).

– Déshydratation (92 % des cas).

– Hypothermie (environ 70 % des cas).

– Vomissements (35 % des cas seulement !).

– Douleur abdominale (objectivée dans 25 % des cas seulement).

– Parfois : diarrhée, ictère, signes d’épanchement abdominal, fièvre, dyspnée…

Le tableau clinique dépend des lésions pancréatiques et de la présence ou non de d’affections associées et/ou de complications : péritonite, diabète sucré, CIVD, état de choc, syndrome de défaillance multiorganique…



image Diagnostic


Il est difficile à établir (facteurs de prédisposition, signes cliniques…).



image Examens complémentaires



• TESTS SPÉCIFIQUES



– Lipase pancréatique spécifique du pancréas : PLI (laboratoire Idexx : Spec cPL, Spec fPL ; ou test Elisa : SNAPcPL) : bonne sensibilité et spécificité.

– Élévation marquée (multipliées par 3) et simultanée de l’amylasémie et de la lipasémie, chez le chien. Mais manque de spécificité et sensibilité. Aucune fiabilité chez le chat.

– Augmentation du taux sérique de trypsinogène canin (cTLI) : mais manque de spécificité et de disponibilité en urgence.


• AUTRES EXAMENS BIOLOGIQUES : RECHERCHE DES COMPLICATIONS



– Glycémie (risque de diabète sucré), urémie et créatininémie (risque d’IRA), enzymes hépatiques (atteinte hépatique associée possible).

– Leucocytose et syndrome inflammatoire.

– Exploration de l’hémostase.

– Calcémie (hypocalcémie par saponification des graisses péri-pancréatiques).

– Bilan hydro-électrolytique et acido-basique pour fluidothérapie…


• RADIOGRAPHIE


Les signes radiographiques sont inconstants et peu spécifiques : perte de contraste localement dans le cadran abdominal crânial droit.



• L’ÉCHOGRAPHIE EST L’EXAMEN DE CHOIX (voir figure 11 en annexe p. LXX)



– Épaississement du pancréas, dilatation du conduit pancréatique,

– Aspect hypoéchogène et hétérogène du pancréas.

– Hyperéchogénicité des tissus périphériques signant une péritonite secondairement à la libération des enzymes pancréatiques et à la saponification des graisses.

– Épanchement abdominal localisé.

– Duodénite et/ou gastrite associées (épaississement pariétal, aspect plissé, diminution ou absence du péristaltisme).

– Dilatation secondaire des conduits biliaires.


• Laparoscopie avec biopsie du pancréas.


image Traitement



• IL EST ESSENTIELLEMENT MÉDICAL ET VISE LES BUTS SUIVANTS



– Supprimer la cause si elle est connue (rare !).

– Réduire l’activité pancréatique.

– Prévenir ou lutter contre le choc.

– Prévenir ou lutter contre l’infection.

– Calmer la douleur.

– S’opposer aux conséquences cliniques : troubles digestifs, déshydratation.


• Un traitement chirurgical est envisagé lors de :
– nécrose étendue (> 50 %) ;

– abcès, masse pancréatique ;

– atteinte des voies biliaires ;

– mauvaise réponse au traitement médical ;

– exploration d’autres organes abdominaux.


image Principes du traitement



• Support nutritionnel : la diète est controversée car elle majore le risque de translocation bactérienne, d’atrophie des villosités, de sepsis, de baisse d’immunité, et, chez le chat, de lipidose hépatique. Si elle est pratiquée, elle doit être courte. Une réalimentation progressive précoce est conseillée.
– Diète courte chez le chien et réalimentation progressive.

– Fluidothérapie pour couvrir les besoins d’entretien, compenser les pertes et corriger les troubles hydro-électrolytiques, quasi constants, et acido-basiques.

– Anti-émétiques, anti-acides.

– Intérêt des inhibiteurs des protéases.


• LUTTER CONTRE LA DOULEUR


L’utilisation d’antalgiques morphiniques est conseillée dans les cas où la douleur est très prononcée car celle-ci peut devenir sa propre source de complications, en particulier de choc.



• PRÉVENIR OU LUTTER CONTRE L’INFECTION



– L’antibiothérapie serait inutile dans la plupart des cas ; en pratique, elle est souvent mise en place, la nécrose pancréatique étant propice aux infections. fonction du risque infectieux et des complications (large spectre et/ou de bonne diffusion : amoxicilline, céphalosporine, quinolones, métronidazole).

– Le lavage péritonéal est réservé aux péritonites associées sévères.


• LUTTER CONTRE LE CHOC



– L’utilisation de glucocorticoïdes est très controversée car certaines pancréatites sont secondaires à la corticothérapie et parce qu’ils augmenteraient la viscosité du suc pancréatique.

– Elle est conseillée par certains auteurs lorsque le choc est patent.


• TRAITEMENTS ADJUVANTS



– L’intérêt des enzymes pancréatiques est controversé.

– Vitamine B12 (lors de maladie intestinale associée).

– Anti-oxydant : sélénium.


• Traitements du diabète sucré : si présent (voir Diabète sucré).


image Conduite du traitement



• Diète : inférieure à 2 jours.
– Réalimenter progressivement avec un aliment pauvre en lipides ou hyperdigestible.

– Si les vomissements persistent, recourir à l’alimentation assistée : sonde naso-œsophagienne, ou sonde d’œsophagostomie ou de gastrotomie ou, sonde de jéjunostomie (qui évite la stimulation des sécrétions pancréatiques en « court-circuitant » l’estomac ; elle peut être mise en place si une laparotomie est envisagée pour biopsie ou acte curatif).


• FLUIDOTHÉRAPIE



– Solutés cristalloïdes (NaCL 0,9 % ou Ringer lactate en l’absence de troubles hépatiques) ; en « débit de choc » ou bolus initialement lors d’hypovolémie sévère.

– Colloïdes lors d’hypovolémie sévère ou d’hypoalbuminémie majeure.

– Oxyglobine (transporteur d’O2) : lutte contre l’hypoxie tissulaire (risque d’augmentation du temps de saignement).

– Transfusion : apporte des protéines, des facteurs de coagulation, des inhibiteurs des protéases.

– Ou inhibiteurs des protéases : aprotinine (Trasylol*) : 5 000 ULK/kg intrapéritonéal 3 fois par jour.


• TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE



– Anti-émétique : maropitant (Cerenia : 1 mg/kg/j ; pas d’AMM chez le chat).

– Ou métoclopramide (Primpérid) : plus efficace en perfusion continue de 1-2 mg/kg/j ou de 0,01-0,02 mg/kg/h ; sinon 0,2-0,4 mg/kg 3 à 4 fois par jour, SC.

– Anti-acides : anti-histaminiqe H2 : cimétidine (Zitac, Tagamet*) : 5-10 mg/kg/6-8 h IV lente ou SC ou ranitidine (Raniplex*) : 0,5-2 mg/kg/12 h, per os SC IV. Ils stimuleraient la motricité intestinale et préviendraient ainsi l’iléus.

– Ou inhibiteurs de la pompe à protons : oméprazole (Mopral* : 0,5 à 2 mg/kg/24 h per os).


• ANALGÉSIE



– Chlorhydrate de morphine (Cooper, 10 mg/mL) : 0,3-0,5 mg/kg en bolus ou perfusion (0,05 à 0,1 mg kg/h) ; attention risque d’iléus.

– Butorphanol : en bolus : 0,2 mg/kg ; en perfusion : 0,1 à à 0,2 mg/kg/h.

– Fentanyl : 2-4 μg/kg puis perfusion 1 à 4 μg/kg/h ; en relais : Durogésic* : dispositif transdermique à 25 μg/h mis en place pour 2-3 jours ; ou en association.

– Protocole « MLK » (morphine-lidocaïne-kétamine).


• ANTIBIOTHÉRAPIE



– Clamoxyl : 30 mg/kg.

– Enrofloxacine (Baytril) : 5 -10 mg/kg/j en 2 injections IV. puis 5 mg/kg/j per os)

– Lors d’état septique : métronidazole (Flagyl*) : 15 mg/kg IV 2 fois par jour (chien et chat).


• SUIVI THÉRAPEUTIQUE



– Traitement d’un éventuel diabète sucré, maladie hépatique…

– Les chiens obèses feront ensuite impérativement l’objet d’un régime restrictif (voir Obésité).


PANCRÉATITE CHRONIQUE




image Définition


Il s’agit d’une inflammation continue et progressive du pancréas, caractérisée par des lésions de fibrose étendue à l’origine d’atrophie acineuse et par une infiltration lymphocytaire, un œdème.


Chez le chien, la prévalence des pancréatites chroniques serait sous-estimée.


Il s’agit de la forme la plus fréquente chez le chat. Dans cette espèce, est identifiée une forme évolutive : la « pancréatite chronique active », avec des lésions de nécrose associée à la fibrose.


L’ambiguïté des symptômes fait que le diagnostic est plus fréquemment nécropsique qu’effectué du vivant de l’animal.



image Symptômes


Ils sont peu caractéristiques.



• ESPÈCE CANINE



– Mal documenté : troubles digestifs récidivants.

– Anorexie.

– Faiblesse.

– Vomissements.

– Perte de poids.

– Diarrhée.

– Douleur abdominale…


• ESPÈCE FÉLINE



– Anorexie (70 % des cas).

– Léthargie (52 % des cas).

– Vomissements (35 % des cas).

– Amaigrissement (21 % des cas).

– La douleur abdominale est peu fréquemment observée.

– L’association avec des affections hépatiques et/ou une MICI, ou encore un diabète sucré est fréquente.


image Diagnostic



• Dosage de la lipase pancréatique spécifique du pancréas : PLI (laboratoire Idexx : Spec cPL, Spec fPL ; ou test Elisa : SNAPcPL) : bonne sensibilité et spécificité.

Dans l’espèce canine, le dosage de TLI (voir Diarrhée chronique) est diminué dans certains cas ; ce dosage manque de spécificité et sensibilité dans le diagnostic de pancréatite. Il permet de déceler précocement une éventuelle Insuffisance pancréatique.


• L’échographie présente une sensibilité de 67 %, le pancréas peut apparaître plus ou moins hyperéchogène de façon plus ou moins diffuse.Ces signes peuvent également être présents lors de séquelles de pancréatite aiguë. Dans certains cas, aucune anomalie n’est décelable. Une dilatation des conduits biliaires peut survenir suite à une obstruction du conduit cholédoque.

Le diagnostic de certitude est établi par la biopsie du pancréas.



image Traitement



• ESPÈCE CANINE



• Traitement spécifique ; lutte contre l’obésité.

• Alimentation pauvre en lipides.

• Espèce féline : pas de traitement spécifique codifié.


PANLEUCOPÉNIE FÉLINE (Leucopénie féline, Typhus du chat)




image Définition


Maladie virulente, contagieuse, spéciale aux félidés, due à un Parvovirus, caractérisée cliniquement par un état de prostration intense, une gastro-entérite et une leucopénie.


Mortalité : taux de mortalité très élevé en particulier chez les animaux âgés de moins de 6 mois.


Le Parvovirus du chat infectant la femelle en gestation est responsable d’une hypoplasie cérébelleuse entraînant une ataxie chez le chaton. Maladie visée par la loi du 22 juin 1989 et inscrite, sous le nom de leucopénie infectieuse féline, sur la liste des vices rédhibitoires (délai pour porter un diagnostic de suspicion : 5 jours à partir de la livraison — délai pour introduire l’action auprès du tribunal d’instance : 30 jours à partir de la livraison).



image Diagnostic



• Symptômes :
– contagiosité ;

– prostration ;

– leucopénie ;

– symptômes digestifs.

• Histologie : recherche des inclusions dans les cellules épithéliales digestives.

• Virologie : recherche du virus dans les selles au cours des 5 premiers jours de la maladie.

La PCR est désormais disponible (Laboratoire Scanelis – ENVT).



image Traitement



• Réhydratation : soluté salé isotonique ou soluté de Ringer lactate 60 mL/kg/j par voie IV ou IP compte tenu des difficultés techniques de la précédente.

• Antibiothérapie pour éviter les infections secondaires.

• Traitement symptomatique des vomissements et de la diarrhée.

• En cas de choc hypovolémique : si possible transfusion de 30 à 40 mL de sang.


image Prophylaxie


Résistance du virus, particulièrement longue :


– 3 mois dans les cages, couvertures, etc.;

– 6 jours dans les matières organiques;

– tué par l’eau de Javel.

Désinfection : formol, eau de Javel.


• Vaccins à virus modifié par passages en cultures cellulaires de rein de chat.
– Primo-vaccination :
– avant 3 mois : 2 injections d’une dose vaccinale SC à 4 semaines d’intervalle ;

– après 3 mois : 1 injection d’une dose vaccinale SC.

– Rappel : au bout d’un an


PANNICULITES




image Définition


Dermatoses rares, caractérisées par l’inflammation du pannicule adipeux sous-cutané. Elles reconnaissent des causes variées qui se traduisent par une expression clinique et histologique assez uniforme.



image Symptômes


On note la présence d’un ou plusieurs nodules d’un diamètre allant de 1 à 10 cm et plus, pouvant siéger sur n’importe quel endroit du corps avec une prédilection pour la partie ventrolatérale du thorax et l’abdomen.


Un exsudat visqueux, citrin, parfois hémorragique, peut s’échapper d’un nodule ou être mis en évidence par ponction.


Des signes généraux (fièvre, anorexie, perte de poids) avec lymphadénopathie régionale sont parfois notés.


Ces lésions nodulaires sont en général peu douloureuses et non prurigineuses.



image Étiologie



– Panniculites infectieuses et traumatiques Provoquées par une inoculation bactérienne ou fongique, à la faveur d’un traumatisme ou d’une injection sous-cutanée.

– Panniculites dysimmunitairesc

Exceptionnellement rencontrées dans certaines formes de lupus systémique ou d’érythème noueux chez le chien. On les observe parfois dans les pyodermites juvéniles.


– Panniculites nutritionnelles

Très rarement rencontrées chez des chats nourris avec des conserves de poisson (thon notamment) de mauvaise qualité et carencées en vitamine E.


– Panniculites néoplasiques

Certaines tumeurs cutanées multicentriques (lymphosarcome, mastocytome) peuvent se développer au sein de la graisse sous-cutanée et donner naissance à une panniculite.


– Panniculite nodulaire stérile

C’est la forme la plus fréquente chez le chien et le chat. Une prédisposition raciale a été mentionnée pour le Teckel et le Caniche. Il n’y a pas de prédisposition liée au sexe ni à l’âge, bien que 60 % des panniculites nodulaires stériles aient été décrites sur des animaux âgés de moins de 6 mois. Sa cause demeure inconnue.



image Diagnostic


Il passe par la mise en œuvre d’examens complémentaires :


– Ponction-aspiration stérile du liquide intranodulaire avec mise en culture pour identification d’un éventuel agent bactérien ou fongique sur milieux appropriés.

– Examen histopathologique effectué sur une biopsie-exérèse de la totalité d’un nodule, intéressant le pannicule sous-cutané. On observera des degrés variables de nécrose de la graisse panniculaire avec infiltration septale ou non.


image Traitement


Hormis les panniculites d’origine infectieuse, immunologique, nutritionnelle ou néoplasique qui seront traitées en fonction de leur cause respective, la panniculite nodulaire stérile répond très bien à la corticothérapie orale (prednisone : 1 à 2 mg/kg/j en 2 prises). Ce traitement sera poursuivi jusqu’à l’amélioration des symptômes (1 à 4 semaines), puis relayé par une corticothérapie plus légère pendant encore 3 à 4 semaines.


Des rechutes sont possibles, qui nécessitent un nouveau recours à la corticothérapie.


Les nodules isolés ou en petit nombre peuvent faire l’objet d’une exérèse chirurgicale qui donne en général de très bons résultats.



PANOPHTALMIE




image Définition


Destruction de toutes les structures oculaires, la panophtalmie est souvent le résultat de traumatismes, soit pénétrants qui favorisent l’infection et l’inflammation des structures internes, soit non pénétrants, mais à l’origine d’une uvéite phako-induite (phakoclasique). Celle-ci résulte d’une lésion de la capsule du cristallin, avec libération dans l’humeur aqueuse des protéines qui jouent le rôle de corps étranger, et déclenchent une réaction d’hypersensibilité complexe. Chez le chien et le chat, la panophtalmie est aussi une complication du glaucome.



image Clinique


L’œil est enflammé et extrêmement douloureux.



image Traitement


Après un court délai d’antibiothérapie générale et locale (sous-conjonctivale, injection intracamérulaire), l’énucléation est en général l’issue habituelle d’une telle affection.



PANOSTÉITE ÉOSINOPHILE




image Définition


Affection osseuse, d’étiologie inconnue, affectant principalement les jeunes animaux des grandes races (en particulier, le Berger allemand et le Beauceron).


Elle se caractérise par des boiteries (et des douleurs à la palpation des os longs) affectant, de façon intermittente, un ou plusieurs membre(s), simultanément ou successivement. L’évolution est habituellement favorable.



image Symptômes



– Principalement chez les chiots (4 à 12 mois), mâles, des grandes races.

– Boiterie aiguë, d’apparition brutale (pouvant faire penser à un traumatisme) évoluant pendant plusieurs mois sous forme d’accès de quelques semaines, entrecoupés de périodes de rémission. Au cours de chaque accès, la douleur est intermittente et éventuellement ambulatoire avec atteinte possible, successive ou simultanée, de plusieurs membres. Progressivement, ces accès s’espacent de plus en plus et l’évolution est généralement favorable.

– Durant les accès, la « palpation-pression » des diaphyses suscite une douleur et l’état général est altéré.


image Examens complémentaires



• Les lésions radiologiques témoignent d’une ossification endochondrale anormalement active :
– augmentation précoce de la trabéculation des extrémités diaphysaires, et/ou ;

– densification « en motte » dans la cavité médullaire, particulièrement en regard du trou nourricier.

– Ces lésions s’atténuent progressivement avec l’âge.

• Aucune modification biologique significative : l’hyperéosinophilie est rare et non caractéristique.


image Traitement



• Le pronostic est bon puisque la panostéite évolue favorablement dans la plupart des cas.

• Il peutêtre cependant utile de prescrire une corticothérapie à dose modérée pour limiter les phénomènes douloureux pendant les accès. La réduction de posologie et l’arrêt du traitement doivent être aussi rapides que la clinique le permet pour éviter une ostéoporose catabolique.


PAPILLOMATOSE DU CHIEN


D’origine virale, atteignant surtout les jeunes, la papillomatose buccale guérit le plus souvent spontanément en quelques mois.




image Traitement


Il sera réservé aux cas graves entraînant dysphagie et infection buccale.



• TRAITEMENT LOCAL



– Désinfection avec une solution de chlorhexidine (Collunovar 0,11 %*).

– Éventuellement : ablation chirurgicale des verrues mères aux ciseaux, au cautère ou au bistouri électriques.

– La préparation d’un autovaccin par congélation-décongélation à plusieurs reprises d’une suspension préparée à partir d’un broyat de papillome donne de bons résultats (1 mL par voie sous cutanée par semaine pendant 6-8 semaines).


• Traitement général : antibiotiques surtout après exérèse chirurgicale.


PARALYSIE DU NERF RADIAL




image Définition


Perte de la motricité des extenseurs de l’épaule, du carpe et des doigts et de la sensibilité de la partie dorsale du membre antérieur due à une lésion siégeant habituellement sur le trajet du nerf ou dans le plexus brachial, très rarement lésion unilatérale des racines motrices entre C6 et D2 (dans ce cas, la sensibilité est conservée).



image Symptômes



– Parésie d’un membre antérieur.

– Usure anormale des griffes due au frottement sur le sol de la face dorsale des doigts.

– Perte de la sensibilité de la face dorsale de la patte et de l’avant-bras.

– Réflexe tricipital diminué ou absent.

– Syndrome de Claude Bernard-Horner éventuel lorsque la lésion siège dans le plexus brachial.


image Diagnostic


L’électromyographie permet de confirmer la lésion du nerf radial et permet d’établir un pronostic en fonction du degré d’atteinte du nerf. La palpation attentive du plexus brachial permet parfois de mettre en évidence une tumeur.



image Étiologie



– Traumatisme (fracture de la première côte ou de l’humérus).

– Tumeur, traumatisme du plexus brachial.


image Traitement



• Au début, immobiliser le membre pour éviter les traumatismes et pratiquer la corticothérapie.

• Envisager l’utilité possible d’un geste chirurgical pour décomprimer le nerf si celui-ci se trouve dans un foyer de fracture ou au voisinage d’une tumeur.

• En cas de tumeur siégeant sur une ou plusieurs racines du plexus brachial, la chirurgie est recommandée bien que certaines séquelles postopératoires soient inévitables.

• Plus tard : éviter les blessures en prescrivant une bottine de cuir.

• Envisager l’amputation si aucune récupération n’a été constatée dans un délai de 4 à 6 mois ou beaucoup plus précocement lorsque l’examen électrophysiologique affirme le caractère irréversible de la lésion.


PARALYSIE FACIALE


Conséquence d’une névrite du nerf facial compliquant une otite moyenne, une tumeur du tronc cérébral ou d’origine idiopathique (paralyse « a frigore »).




image Symptômes



– Déviation de la face du côté sain.

– Ptose labiale du côté lésé.

– Hypersalivation du côté lésé.

– Ptose auriculaire.

– Orifice palpébral élargi et réflexe de clignement à la menace disparu.

– Complication : kératite sèche par arrêt de la sécrétion lacrymale. Ulcère cornéen.


image Diagnostic



• Rechercher une otite moyenne par l’examen attentif du conduit auriculaire et du tympan (déformation, perte de transparence, congestion, déchirure) et par l’examen radiographique ou tomodensitométrique des bulles tympaniques.

• Éliminer une tumeur du tronc cérébral qui ne se limite pas en général au noyau du facial. Scanner et examen des autres nerfs crâniens.

• Imagerie : scanner, IRM.

• Penser ensuite à la possibilité d’une névrite démyélinisante idiopathique.

• Dosage de T4 (cf. hypothyroïdie).


image Pronostic


Variable suivant la cause. Lors de paralysie «a frigore», le pronostic estbon : guérison en 3-4 semaines.



image Traitement



• AUCUN TRAITEMENT SPÉCIFIQUE



• La corticothérapie peut être utilisée mais son efficacité est controversée.

• Traiter l’otite moyenne : antibiothérapie déterminée après prélèvement et antibiogramme pendant 4 semaines.
– Bêtalactamines.

– Céphalosporines.

– Quinolones.

– Si nécessaire, trépanation de la bulle tympanique.

• Prévenir le dessèchement cornéen par la prescription de larmes artificielles.

Collyre antibiotique pour éviter l’infection conjonctivo-cornéenne.



PARALYSIE LARYNGÉE




image Symptômes



– Dyspnée inspiratoire ;

– Modification de la voix ;

– Cornage.


image Diagnostic



– Confirmation de la paralysie par endoscopie (absence d’abduction des cartilages aryténoïdes à l’inspiration) ;

– Électromyographie et électroneurographie du larynx.

– Rechercher :
– une polyneuropathie (examen neurologique) ;

– une insuffisance thyroïdienne (dosage T4).


image Traitement



– Médical :
– hormones thyroïdiennes lors d’hypothyroïdie ;

– corticothérapie (polynévrite).

– Chirurgical :
– Latéralisation aryténoïdienne (Complication possible de fausse déglutition).


PARALYSIE MANDIBULAIRE


Conséquence d’une atteinte du trijumeau, beaucoup plus rarement de l’évolution d’une tumeur cérébrale. Ne pas oublier la possibilité d’une infection rabique.




image Symptômes



– Installation rapide d’une paralysie de la mâchoire : la bouche demeure béante.

– Impossibilité de préhension des aliments.

– Difficulté pour boire et pour déglutir.


image Diagnostic


Éliminer une Myosite des masséters.



image Pronostic


Le plus souvent bon. Récupération complète en 2 à 3 semaines.



image Traitement



– Aucun traitement spécifique.

– Veiller à alimenter le chien. (sonde naso-gastrique ou mise en place d’une sonde par Pharyngostomie ou par gastrostomie).

– Veiller à maintenir un état d’hydratation suffisant, si nécessaire par perfusion de soluté salé isotonique (60 mL/kg/j).


PARALYSIE PAR MORSURE DE TIQUE


Voir Polyradiculo-névrite


Les glandes salivaires de certaines variétés de tiques (Dermacentor variabilis, Dermacentor andersoni et ixodes) sécrètent une neurotoxine qui peut provoquer un syndrome parétique de type motoneurone périphérique rappelant la symptomatologie de la polyradiculonévrite (tétraplégie).


La toxine ralentit la transmission au niveau de la plaque motrice.




image Symptomatologie


Elle n’apparaît qu’après plusieurs jours de portage des parasites (4 jours au moins) et disparaît généralement après leur ablation.



image Diagnostic


Il peut être confirmé par un examen électromyographique.


Cette maladie est rarement observée en France en raison du bon entretien du pelage des animaux.



image Traitement



– élimination des tiques ;

– conservation : assurer la nutrition et l’hydratation par les moyens habituels.


PARAPHIMOSIS




image Définition


C’est l’impossibilité pour le pénis en érection de se rétracter et de retrouver sa place dans la cavité préputiale.



image Symptômes


Cet accident fait suite au coït ou à une excitation sexuelle. L’orifice préputial forme un anneau constricteur en arrière du gland. L’érection se maintient, la stase veineuse aggravant progressivement le phénomène. Le léchage permanent provoque un œdème important de l’organe. La nécrose du pénis et l’obstruction de l’urètre peuvent survenir.



image Causes favorisant cette affection



– L’existence d’un phimosis modéré qui a permis l’érection.

– La présence de nombreux poils à l’orifice du prépuce.

– Une balanoposthite grave.

– Une fracture de l’os pénien.

– La présence de corps étrangers dans la cavité préputiale.

– Un priapisme chronique.


image Diagnostic différentiel


Éliminer la possibilité d’une paralysie des muscles rétracteurs du pénis. Dans ce cas, le pénis n’est pas en érection. Il peut cependant être très œdématié du fait des traumatismes.



image Pronostic


Dépend de la rapidité d’intervention et de l’importance des lésions traumatiques.



image Conduite à tenir



• Lors d’intervention rapide, l’application d’un gel obstétrical (Istogel) ou d’huile de vaseline permet, après éversion du prépuce et de poils, de remettre en place le pénis. Des bains de solutions froides et hypertoniques réduisent l’œdème.

• Lors d’intervention tardive, ou lors d’échec de ces manœuvres conservatrices, la face ventrale du prépuce est incisée sur une longueur permettant la remise en place de l’organe. Si la cause du paraphimosis est un phimosis, la cure chirurgicale de celui-ci est réalisée. La mise en place d’un cathéter vésical est parfois nécessaire pour assurer les mictions lors de lésions très importantes du pénis. Après la remise en place de l’organe, pour éviter la formation d’adhérences entre le pénis et le prépuce, il est nécessaire d’extérioriser tous les jours le pénis et d’instiller dans la cavité préputiale une préparation associant antibiotique et anti-inflammatoire.

Si le gland est nécrosé ou si l’urètre est endommagé de façon irrémédiable, l’amputation du pénis s’impose.



image Prévention de l’accident



– Tonte des poils du prépuce des étalons avant la mise à la reproduction.

– Hygiène de la cavité préputiale.

– Traitement des phimosis bénins.


PARÉSIE DES MEMBRES POSTÉRIEURS


Lorsque la parésie des membres postérieurs est isolée, chercher une lésion médullaire postérieure à D2.




image Examen neurologique


Il permet de distinguer une atteinte du motoneurone central (D2-L2) ou du motoneurone périphérique (L3-S2).


• Motoneurone central (D2-L2) : réflexes normaux ou exagérés. Ataxie médullaire, amyotrophie progressive et modérée.

• Motoneurone périphérique (L3-S2) : réflexes diminués ou nuls. Amyotrophie précoce et importante.


image Lésions localisées entre D2 et L2



– Hernie discale de type I de Hansen.

– Hernie discale de type II de Hansen.

– Traumatisme de la moelle.

– Hématomyélie.

– Myélite dégénérative.

– Myélite virale ou bactérienne.

– Tumeur vertébrale.

– Tumeur de la moelle ou de ses annexes.

– Spondylodiscite.

– Pachyméningite ossifiante.


image Lésions localisées entre L3 et S2



– Hernie discale de type I ou II de Hansen.

– Embolisation fibro-cartilagineuse.

– Spina-bifida.

– Dysmorphisme de la moelle.

– Tumeurs vertébrales ou de la moelle.

– Arthrose lombo-sacrée.

Lorsque l’examen neurologique aura précisé le siège de la lésion, la nature de celle-ci sera diagnostiquée par certains examens complémentaires :


– Radiographie de la colonne vertébrale pour laquelle l’anesthésie générale est souvent utile.

– Myélographie pour mettre en évidence une lésion extradurale, ou intradurale extramédullaire ou encore médullaire.

– Ponction du liquide céphalorachidien avec dosage des protéines, examen de la cellularité et si nécessaire examen bactériologique.

– Le scanner ou mieux l’imagerie par résonance magnétique permettent un diagnostic très précis, en particulier lorsqu’une intervention chirurgicale est envisagée.


image Traitement


Médical ou chirurgical en fonction de la cause.



PARODONTOSE


Voir Maladie parodontale



PARONYXIS


Voir Onyxis



PARVOVIROSE DU CHIEN




image Définition


Maladie contagieuse, virulente, inoculable, due à un Parvovirus, caractérisée cliniquement par une gastro-entérite souvent hémorragique.


Fréquente chez le jeune chien. La parvovirose est également une maladie d’élevage, redoutable, responsable de mortalité entre 4 et 6 semaines.


Cette maladie est visée par la loi du 22 juin 1989 et inscrite sur la liste des vices rédhibitoires (délai de suspicion : 6 jours et délai pour introduire l’action en rédhibition : 30 jours à compter du jour de la livraison).



image Symptômes



– L’expression clinique est grandement modulée par l’âge, la race et les circonstances épidémiologiques (transport, rassemblement de chiens).

– Incubation : 3-4 jours.

– Anorexie.

– Prostration.

– Vomissements.

– Diarrhée hémorragique.

– Déshydratation importante.

– Évolution : mort en 2 à 5 jours. Guérison fréquente pour les animaux qui passent le cap du 5e jour.

– Chez le très jeune chiot non protégé par des anticorps d’origine maternelle, la parvovirose peut se traduire par une myocardite (forme clinique devenue exceptionnelle).


image Diagnostic



• Diagnostic clinique : chiots âgés de 6 à 12 semaines, grande contagiosité, entérite hémorragique.

• Diagnostic diffe rentiel des maladies infectieuses canines a tropisme intestinal :
– Coronavirose : autre maladie à prédominance digestive, très contagieuse. Il faut d’ailleurs noter que les co-infections « coronavirus et parvovirus » sont fréquentes en effectifs. Globalement, la diarrhée persiste de 6 à 14 jours et le pronostic est moins sombre que celui de la parvovirose (destruction du sommet des villosités intestinales et non des cryptes).

– Maladie de Carré : symptômes respiratoires et nerveux, associés aux symptômes digestifs.

– Leptospirose : insuffisance rénale. Septicémie.

– Coccidiose : tableau clinique moins sévère. Examen coproscopique sur selles récemment émises.

• Diagnostic de laboratoire :
– La PCR est désormais disponible. Toutefois, le portage asymptomatique peut compliquer l’interprétation des résultats compte tenu de la grande sensibilité de la méthode. Aussi, est-il nécessaire de recourir à la PCR quantitative qui permet de faire la différence entre l’excrétion post-vaccinale et post-infectieuse (Laboratoire Scanelis – ENVT). Il faut également privilégier les laboratoires qui effectuent systématiquement la recherche de coronavirus (pour ce dernier, nécessité d’apprécier le résultat en fonction de la « charge virale »).

– Mise en évidence du virus dans les selles : pouvoir hémagglutinant des selles (test extemporané) ou isolement du virus en cultures cellulaires (envoi au laboratoire sans congélation car le virus est très résistant).

– Examen sérologique : inhibition de l’hémagglutination (les anticorps sont présents dès le début de la diarrhée).

– Examen histologique : prélèvement d’un segment intestinal.

• Échographie : les images sont peu spécifiques et doivent être interprétée dans un contexte clinique précis :
– atonie intestinale ou hypopéristaltisme traduisant un iléus ;

– amincissement possible de la couche muqueuse du duodénum, du jéjunum et de l’iléon suite à son érosion ;

– perte de visualisation des couches échographiques pariétales ;

– pictés hyperéchogènes dans la muqueuse intestinale ;

– hypertrophie réactionnelle des nœuds lymphatiques mésentériques ;

– épanchement abdominal anéchogène en cas d’hypoalbuminémie secondaire ;

L’échographie est le seul moyen d’objectiver une reprise du péristaltisme, signe important d’amélioration.



image Traitement


N’utiliser que des médicaments injectables pendant les premiers jours du traitement.


• Réhydratation en fonction des critères cliniques pendant 4 jours :
– pli de peau débutant, la quantité de soluté à perfuser est égale à 4 % du poids du corps.

– pli de peau persistant, enfoncement des globes oculaires, pouls rapide et petit : 8 % du poids du corps.

– état de choc : 10 % du poids du corps.

Soluté salé isotonique ou soluté de Ringer par voie veineuse. La correction du déséquilibre initial sera étalée sur 24 heures.


• Antivomitifs
– Métoclopramide (Emeprid) : 0,5 à 1 mg/kg SC.

• Ralentissement du transit intestinal
– Bromure de prifinium (Prifinial) : 0,75 mg/kg.

• Lutte contre les surinfections bacté riennes (antibiothérapie par voie parentérale) :
– Amoxicilline (Clamoxyl) : 20 à 40 mg/kg/j en 2 prises.

– immunothérapie

• Interféron Virbagen oméga : 2,5 mUI/kg/j IV pendant 3 jours. Le protocole est désormais codifié ; mais l’indication de l’immunothérapie est raisonnée au cas par cas, en fonction du pronostic et du coût.


image Prophylaxie



• Sanitaire : elle reste indispensable en effectif, compte tenu de la grande résistance de l’agent infectieux. Désinfection des locaux à l’aide d’eau de javel diluée au 1/30 et alottement en fonction des risques.

• Médicale :
– Préférer les vaccins vivants à virus homologue qui sont plus efficaces.

– Animal isolé : la primo-vaccination est codifiée et parfaitement indiqué par chaque laboratoire producteur. Rappel après un an puis tous les 2 ans (importance à l’échelle de la population canine en générale).

– Collectivité : le plan de prophylaxie doit être adapté à la situation épidémiologique. On peut être conduit dans les effectifs infectés à vacciner dès la 6e semaine et à répéter les injections tous les 10 jours jusqu’à la 12e semaine. Le programme de vaccination doit être adapté à la situation épidémiologique de l’élevage et au programme de vaccination de la mère.


PEMPHIGUS


Voir Maladies auto-immunes à expression cutanée



PÉNIS (Blessures du)


Voir Os pénien (fracture de l’)



PÉNIS (Nécrose du)


Voir Paraphimosis



PÉRIOPHTALMIE D’ORIGINE DENTAIRE


Voir Affections occulaires d’origine dentaire



PÉRITONITE INFECTIEUSE FÉLINE




image Définition


Maladie infectieuse, contagieuse, due à un Coronavirus. Très polymorphe, la péritonite infectieuse féline (PIF) peut se traduire par des exsudations dans les séreuses (formes humides) ou par des granulomes disséminés dans de multiples organes (formes sèches).


La PIF reste très préoccupante à nombreux titres : taux de mortalité extrêmement élevé (voisin de 100 %) ; absence de vaccination ; difficultés de son diagnostic, et plus encore de la réalisation d’une prophylaxie sanitaire pertinente.


Le problème tient au fait qu’il existe plusieurs biotypes de Coronavirus félins (CoF), parmi lesquels les Coronavirus entéritiques (CoFE) très répandus, qui se multiplient dans les entérocytes et ont un pouvoir pathogène limité ; et les virus de la PIF (Co PIF) capables de se multiplier dans les macrophages et de subir une virémie. Il est désormais acquis que les souches virales à l’origine de la PIF sont issues de Coronavirus initialement entéritiques, mais devenus pathogènes à la suite de mutations. Du fait de la très forte communauté antigénique des différents Coronavirus félins, il reste aujourd’hui encore impossible de différencier les CoFE et les CoPIF par les techniques sérologiques et par PCR.


La PIF est inscrite sur la liste des vices rédhibitoires (loi du 22 juin 1989) : le délai pour porter un diagnostic de suspicion est de 21 jours à compter de la livraison, et celui pour introduire l’action auprès d’un tribunal d’instance est de 30 jours à partir de la livraison. Malgré l’affirmation contraire souvent répétée, il convient de souligner que le législateur a visé la PIF « Maladie » et non la simple séropositivité (à la différence de l’infection par le FeLV et de l’infection par le FIV).



image Symptômes


Principalement chez les chats jeunes (3 mois à 3 ans) ou, plus rarement, âgés (10 à 14 ans) ; pratiquement toujours issus d’effectifs, avec un rapport très net entre l’importance de celui-ci et le risque d’infection.


• Incubation : très variable et difficile à déterminer (de quelques semaines à quelques mois).

• Prodromes quasi constants : syndrome fébrile récurrent, avec anorexie croissante et dépérissement.


• FORMES EXSUDATIVES



– Péritonite avec liquide d’épanchement très évocateur : jaune paille à ambré, visqueux, stérile, riche en protéines (>50 g/L) au point de pouvoir « s’épaissir » à l’air libre et température ambiante ; de cellularité variable, souvent élevée : 1 000 à 10 000/μL.

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Jun 18, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on P

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