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OBÉSITÉ




image Définition


Excès pondéral se traduisant par une surcharge lipidique des tissus sous-cutanés, des espaces périviscéraux et du conjonctif en général.


Parfois difficile à apprécier chez le chien en raison des variations morphologiques raciales qui interdisent de définir par une formule le poids idéal en fonction de la taille.


On admet que l’obésité commence lorsque le tissu conjonctivo-graisseux qui recouvre les côtes a une épaisseur de plus de 0,5 cm.



image Étiologie


L’obésité est multifactorielle : prédispositions raciales, sexuelles (plus fréquent chez la femelle), stérilisation, ration, sédentarité, maladies endocriniennes, traitements :


– Déséquilibre entre l’apport énergétique de la ration et la dépense d’énergie de l’animal en fonction de son âge, de son activité, de son état de santé. Ce déséquilibre est habituellement la conséquence d’une suralimentation et de l’insuffisance d’exercice physique.

– Toutefois, certains déséquilibres endocriniens peuvent entraîner de l’obésité chez un animal recevant une ration normale : hypothyroïdie, syndrome de Cushing, diabète sucré, acromégalie.

– Origine iatrogène : Les traitements prolongés avec des corticoïdes, des barbituriques ou des progestatifs peuvent jouer également un rôle important.


image Diagnostic



– Objectiver l’excès pondéral : pesée, indice corporel.

– Enquête minutieuse sur la ration réellement reçue par l’animal.

– Examen clinique avec vérification de l’intégrité des fonctions cardiaque, hépatique et rénale.

– Rechercher une maladie causale : hypothyroïdie, un syndrome de Cushing, une acromégalie, un diabète sucré. (voir Hypothyroïdie ; cushing (syndrome de) ; acromégalie ; diabéte sucré).

– Évaluer les complications ou affections associées : ostéo-articulaires, cardio-vasculaires, dyslipidémies…


image Traitement



• Traitement spécifique (de l’affection causale) :
– le régime alimentaire est le seul traitement efficace de l’obésité généralement rencontrée en pratique.

– le dialogue avec le propriétaire est essentiel pour le convaincre du bien-fondé du régime et modifier ses habitudes. Un document écrit sera remis ; des contrôles réguliers seront planifiés.

– déterminer le poids optimal et calculer la ration pour couvrir 60 % des besoins énergétiques correspondant au poids optimal (voir tableau) :
– réduction drastique des lipides de la ration ;

– réduction des hydrates de carbone ;

– augmentation du taux de fibres non digestibles qui doit passer à 5-7 % de la ration (normalement ce taux ne dépasse pas 2 %).

Valeur énergétique de la ration de restriction calorique















































POIDS SOUHAITÉ BESOIN ÉNERGÉTIQUE CORRESPONDANT (kcal) VALEUR ÉNERGÉTIQUE DE LA RATION À PRESCRIRE (60 %) kcal
5 400 250
10 700 400
15 900 550
20 1 200 700
25 1 300 800
30 1 600 950
35 1 700 1 000
40 2 000 1 200
45 2 200 1 300
50 2 300 1 500

– différents aliments hypocaloriques sont actuellement disponibles dans le commerce et facilitent grandement la prescription d’un régime, puis d’un équilibre alimentaire.

Exemple de ration ménagère dans un contexte de réticence par rapport aux aliments à visée spéciale (cette recette apporte 700 à 800 kcal par kg d’aliment) :


– 125 g de viande maigre de bœuf bouillie ou grillée sans corps gras ;

– 1 demi-tasse de fromage frais sans matière grasse ;

– 4 tasses de légumes verts cuits à l’eau ;

– 1 cuillère à café d’un complément minéral et vitaminique.

– l’animal sera pesé chaque semaine : le poids optimal ne sera atteint qu’en 2 à 3 mois. Le chien recevra ensuite une ration dont la valeur énergétique n’excédera pas de plus de 10 % la valeur énergétique de la ration d’amaigrissement.

– proscrire les programmes d’amaigrissement trop rapides, facteurs de risque hépatique (stéatose) et dont l’observance est le plus souvent insuffisante.


• Thérapeutique médicale :
– traitement de l’affection causale ;

– médicaments de l’obésité : uniquement lors de recommandations hygiéniques associées, et sous surveillance étroite :
– dirlotapid (Slentrol)

– mitratapide (Yarvitan)


OBSTRUCTION RESPIRATOIRE SUPÉRIEURE DES RACES BRACHYCÉPHALES (Syndrome d’-)




image Définition


Ce syndrome dyspnéique rassemble différents symptômes (dont une dyspnée plus ou moins sévère) qui résultent d’une ou plusieurs malformations congénitales à caractère obstructif des voies respiratoires supérieures (voir ci-dessous), en relation avec le raccourcissement de la face.



image Symptômes



• Symptômes majeurs :
– bruits respiratoires anormaux et dyspnée, particulièrement nets à l’inspiration, aggravés quand l’animal s’agite (respiration buccale),

– initialement, la dyspnée est surtout inspiratoire : syndrome obstructif concernant les voies respiratoires supérieures).

• À un stade avancé :
– elle peut devenir mixte (inspiratoire et expiratoire) lors de collapsus laryngé majeur permanent ;

– à ce stade, cyanose, syndrome de détresse respiratoire aigu et syncopes sont possibles (du fait de l’hypoxie chronique) ;

– tendance à l’hyperthermie (altération de la circulation d’air dans le naso-pharynx, qui intervient normalement dans la thermorégulation).

• Complications possibles :
– œdème pulmonaire ;

– broncho-pneumonies ;

– hypertension artérielle pulmonaire ;

– fibrose des muscles inter-costaux.

• Signes souvent associés :
– régurgitations (gêne à la déglutition) ;

– vomissements (fréquents chez les brachycéphales : sténose pylorique).


• Devant un tel tableau clinique, chez un chien brachycéphale, il convient de rechercher la ou les malformations suivantes, éventuellement associées :
– Sténose des narines, avec souvent un aspect étroit et tortueux des cavités nasales.

– Déformation et raccourcissement du nasopharynx.

– Élongation et epaississement du voile du palais.

– protrusion des ventricules laryngés.

– Collapsus du larynx.


image Diagnostic



• Laryngoscopie :
– nécessite une anesthésie générale qui doit cependant respecter la motricité réflexe du larynx (ne pas utiliser les barbituriques) ;

– Élongation du voile du palais : lors d’élongation, le voile du palais dépasse la pointe de l’épiglotte qu’il vient recouvrir, d’où une obstruction partielle de la lumière pharyngée. Sont souvent associés : une hypertrophie du voile du palais et de larges replis de la muqueuse pharyngée.

– Éversion des ventricules laryngés : ils apparaissent comme des excroissances arrondies, situées en avant des cordes vocales et en arrière des cartilages arythénoïdes. Ils viennent obstruer l’espace glottique pendant l’inspiration.

– Collapsus laryngé : œdème (stade 1) puis aplatissement (stade 2), puis bascule (stade 3) des cartilages laryngés.


• RADIOGRAPHIE



– pour rechercher une hypoplasie trachéale ;

– un œdème pulmonaire, une broncho-pneumonie (complications fréquentes)


image Traitement


La décision thérapeutique doit prendre en compte l’ensemble des malformations et des complications possibles, des anomalies associées.



• GESTION EN URGENCE DE CRISES DYSPNÉIQUES



– oxygénothérapie

– refroidissement lors d’hyperthermie (fréquent)

– corticothérapie pour lutter contre l’inflammation et l’œdème

– diurétiques si œdème pulmonaire


• TRAITEMENT HYGIÉNIQUE ET MÉDICAL



– éviter les efforts et le stress, les fortes chaleurs, la surcharge pondérale

– anti-inflammatoire : corticothérapie (0,5 — 1 mg/kg/j)

– antibiothérapie lors de surinfection


• CORRECTION CHIRURGICALE DES ANOMALIES



– prévenir les risques de régurgitations et fausses-déglutitions :
– diète hydrique d’au moins 24 h ;

– prémédication au métoclopramide recommandée (0,2 – 0,5 mg/kg SC, IM).

– limiter au maximum le stress : environnement calme et frais, manipulations délicates ;

– prévenir l’oedème post-opératoire qui peut aggraver le tableau clinique de façon temporaire.


OCCLUSION DENTAIRE (Troubles de l’)




image Principes


Très fréquents chez le chien, en raison de particularités faciales voulues par la sélection.


• L’examen clinique déterminera l’importance de la dysharmonie :
– dysharmonie des os : héréditaire (prognathie, brachygnathie) ou acquise : fractures et luxations mal réduites ;

– dysharmonie localisée aux dents : malpositions dentaires.

• L’analyse rigoureuse de l’occlusion des prémolaires permet souvent de différencier les anomalies squelettiques des anomalies dentaires.

• Conséquences. Les troubles de l’occlusion dentaire peuvent occasionner :
– des troubles du comportement, d’origine douloureuse, par malposition des canines inférieures avec traumatisme palatin ;

– des lésions des organes buccaux par diminution ou augmentation de leur travail dans des limites non physiologiques :
– une arthrose temporo-maxillaire par excès de travail (rare) ;

– une usure anormale des dents ;

– une gingivite/parodontite : la diminution de l’activité masticatoire ainsi que les malpositions dentaires avec encombrement favorisent la rétention de la plaque dentaire.

En outre, des dents mal placées peuvent créer des traumatismes des tissus mous favorisant la maladie parodontale.



image Conduite du traitement



• Dysharmonies osseuses : prognathie, brachygnathie : pas de traitement.

• Les malpositions dentaires, lorsqu’elles s’inscrivent dans un cadre lésionnel, peuvent bénéficier de traitements orthodontiques similaires à ceux utilisés chez l’enfant. Les anomalies les plus fréquemment traitées sont :
– L’occlusion incisive inversée ou pseudo-prognathie : correction à partir de l’âge de 7 mois, par mise en place d’un appareil maxillaire actif.

– Les malocclusions des crocs ou « crocs convergents » : la correction peut se faire dès l’âge de 6 mois avec un appareil fonctionnel (plan incliné en résine) ou un appareil actif.


ODONTOLOGIE


Voir Endodontiques (traitements)



ŒDÉME AIGU DU POUMON


Dyspnée majeure due à un envahissement du tissu interstitiel pulmonaire et/ou des alvéoles pulmonaires par du liquide (transsudation).




image Symptômes



– Dyspnée intense, voire discordance.

– Cyanose.

– Toux quinteuse, humide.

– Jetage spumeux (parfois rosé).

– Auscultation : râles humides « en pluie ».


image Diagnostic



– Radiographie : images de densification de type alvéolaire (avec bronchogrammes) ou interstitielle ; à localisation hilaire (œdème cardiogénique du chien) ou généralisée dans les autres types d’œdème.

– Symétrie des anomalies radiologiques sur le cliché de face.


image Étiologie



• Œdèmes cardiogéniques : lors d’insuffisance cardiaque gauche ou globale « congestive » ; de loin, les plus fréquents :
– cardiopathies congénitales ;

– maladie valvulaire dégénérative mitrale ;

– myocardiopathies…

• Hyperhydratation : perfusion de volume ou de vitesse excessifs.


• ŒDÈMES DES SEPTICÉMIES ET DES ENDOTOXINÉMIES



• Œdèmes neurogéniques :
– hypoglycémie ; crise convulsive… ;

– traumatisme crânien ;

– électrocution…


• ŒDÈMES ALLERGIQUES, TOXIQUES



– inhalation de fumées ;

– SO2 ; NO2 ; O2 ;

– envenimation ophidienne.


• OBSTRUCTION SÉVÈRE DES VOIES RESPIRATOIRES



• Hypoalbuminémie (baisse de pression oncotique ; rare, associé à un hydrothorax)

• Divers :
– thrombo-embolie pulmonaire ;

– pancréatites ;

– CIVD.


image Traitement


Repos absolu et oxygénothérapie.



• ŒDÉMES CARDIOGÉNIQUES



– Diurétiques :
– furosémide (Dimazon, Furozénol) : 4 mg/kg IV, à renouveler 3 h plus tard si nécessaire ;

– puis traitement diurétique d’entretien : furosémide « à la demande » : 1 à 2 mg/kg renouvelé et ajusté 3 fois par jour (chien).

– Vasodilatateurs (Natispray* 1 dose pour un chien de 20 kg en pulvérisation dans la bouche 3 fois par jour, ou trinitrine pommade 2% transcutanée toutes les 6h).


• Insuffisance cardiaque :
– En cas d’hypocontractilité cardiaque : pimobendane (Vetemedin, 0,5 mg/kg en 2 prises) ; dobutamine (Dobutrex*, 2,5-10 μg/kg/min en perfusion IV).


• ŒDÈMES NON CARDIOGÉNIQUES



– Corticothérapie : hémisuccinate de méthylprednisolone (Solu-Médrol*) : 10-20 mg/kg IV ou dexaméthasone : 1 à 5 mg/kg IV.

– Traitement de l’affection causale


ŒDÈME CORNÉEN


Voir Cornée (affections de la)



ŒDÈME DE QUINCKE OU URTICAIRE GÉANTE


C’est un œdème angioneurotique géant dont le mécanisme physiopathologique est celui de l’urticaire. La lésion consiste en la formation d’un placard œdémateux géant touchant les lèvres, le chanfrein, la tête.


Son pronostic varie selon sa localisation et son intensité : il peut être fatal s’il obstrue les voies aériennes supérieures (narines, larynx, pharynx).


Pour le traitement, voir Urticaire.



ŒIL DU COLLEY (Anomalie de l’)




image Définition


Affection congénitale affectant les chiens de race Colley (toutes les variétés) et Shetland, et caractérisée par la présence des signes ophtalmoscopiques suivants :


– un colobome de la papille (ectasie sclérale) qui se traduit par une dépression du disque optique, avasculaire, due à un défaut de fermeture de la sclérotique. Ses dimensions sont très variables ;

– une dysplasie chorio-rétinienne, siégeant en région temporale par rapport à la papille ;

– une grande tortuosité de la vascularisation rétinienne superficielle ;

– des plis rétiniens, vermiformes, d’aspect hyperpigmenté en région tapétale et d’aspect blanc grisâtre dans la zone du tapis sombre ;

– des décollements rétiniens.

L’affection est bilatérale, pas toujours symétrique. Elle n’a pas tendance à évoluer ; cependant, on peut voir apparaître des complications, comme des décollements rétiniens étendus, ainsi que des hémorragies rétiniennes ou prérétiniennes qui, dans ce cas, obèrent la vision.



image Diagnostic


Il repose sur la constatation soit du colobome, soit des lésions chorio-rétiniennes, soit des deux symptômes associés.



image Traitement


Il est inexistant.



image Prophylaxie


Elle consiste à écarter de la reproduction les animaux atteints.



ŒSOPHAGE (Corps étrangers dans l’)




image Définition


Classiquement surestimée par les propriétaires de l’animal, l’obstruction œsophagienne par corps étrangers est cependant assez fréquente chez le chien, animal volontiers glouton ; elle survient à la suite de l’ingestion d’os, d’aliments grossiers ou de pierres, et se produit principalement dans les endroits où l’organe est peu distensible : entrée de la poitrine, base du cœur, hiatus diaphragmatique.


Cette affection est plus rare chez le chat qui peut cependant ingérer aiguilles, arêtes ou hameçons qui ont tendance à se ficher dans la partie craniale de l’œsophage. Des phénomènes spastiques ont rapidement tendance à limiter la progression de l’élément étranger.



image Symptômes



– Apparition brutale de violents efforts expulsifs, puis hypersalivation et régurgitation.

– Dégradation plus ou moins nette de l’état général en fonction de l’importance du corps étranger et des possibilités d’ingestion d’eau.

– Possibilité de complications respiratoires (médiastinite) et de choc septique lors de perforations.


image Diagnostic


Dans tous les cas, l’examen radiographique nécessite deux clichés, réalisés selon des incidences perpendiculaires, afin de localiser correctement les éléments suspects :


– mise en évidence aisée du corps étranger s’il est de densité osseuse ou métallique,

– accumulation d’air et éventuellement de liquide en avant du corps étranger,

– transit œsophagien si le corps étranger n’est pas visible, celui-ci apparaitra alors comme une image intra-luminale en soustraction,

– dans les cas de perforation, pneumomédiastin (infiltration d’air entre les organes médiastinaux augmentant le contraste du médiastin, les différents vaisseaux médiastinaux deviennent alors discernables (veine cave crâniale, tronc brachiocéphalique, artère sub-clavière) et médiastinite.

La fibroscopie permet d’évaluer la nature du corps étranger et l’importance des lésions pariétales. Elle permet souvent le retrait du corps étranger. Risque de perforation en cas de manœuvre trop brutale ou lorsque la paroi est nécrosée (corps étranger enclavé depuis plusieurs jours).



image Examens de laboratoire


Numération et formule sanguine pour détecter une complication septique.



image Traitement



• L’élimination doit être aussi précoce que possible pour éviter des lésions ultérieures d’œsophagite ou de nécrose de la paroi œsophagienne.

• Si l’animal est vu précocement et si le corps étranger n’est pas perforant, sous anesthésie générale et protection vagale, il convient d’essayer de le retirer (à l’aide d’un fibroscope et des pinces à corps étrangers œsophagiens) ou, plus aisément mais également avec plus de risques de traumatismes, de le pousser dans l’estomac à l’aide d’une sonde manipulée très doucement. Le recours aux parasympathicomimétiques est souvent mal toléré par les animaux.

• En cas d’échec de ces manœuvres, l’exérèse chirurgicale devient nécessaire. Elle peut s’avérer difficile lors d’obstructions au-delà de l’entrée de la poitrine. L’abord est stomacal lors d’arrêt près du cardia ; il nécessite une thoracotomie dans les autres cas.

Suture de l’œsophage en 2 plans séparés.


Lorsque l’œsophage est lésé, un traitement médical avec antibiotiques et corticoïdes est nécessaire.


• Alimentation à la sonde naso-gastrique jusqu’à cicatrisation.

• Traitement de l’œsophagite lorsque le corps étranger a lésé la muqueuse (voir ci-après).


Œsophagite



• L’œsophagite est une inflammation œsophagienne qui est généralement secondaire à l’ingestion de caustiques, d’éléments vulnérants ou trop chauds. Elle peut compliquer un épisode de vomissements ou des manœuvres chirurgicales intempestives et peut être associée au mégaœsophage.

• Le reflux gastro-œsophagien peut survenir lors d’anesthésies générales et en cas de hernie hiatale ; Le reflux gastro-œsophagien est la cause des œsophagites observées chez les vomisseurs chroniques.

• De nombreux médicaments libérés dans l’œsophage avant de parvenir dans l’estomac peuvent entraîner une œsophagite chez le chat (aspirine, vitamine C, doxycycline, terramycine, etc.).

• Les causes infectieuses sont rares et l’infestation par Spirocerca lupi est exceptionnelle (voir Spirocercose).

• L’œsophagite peut se compliquer de mégaoesophage ou de sténose oeophagienne.



image Symptômes



– Ptyalisme et dysphagie.

– Généralement, les animaux refusent de manger. Dans le cas contraire, des efforts de régurgitation surviennent rapidement.

– Rejet d’éléments hémorragiques ou nécrosés lors d’atteinte grave.


image Diagnostic



– Transit œsophagien sous radioscopie.

– Avancée irrégulière du bol alimentaire voire stagnation (normalement l’avancée du bol alimentaire est régulière et rapide).

– On doit lui préférer la fibroscopie qui permet une évaluation complète des lésions et une éventuelle biopsie.


image Traitement


Mise au repos de la muqueuse par alimentation à la sonde naso-gastrique ou à la faveur d’une gastrostomie.


Selon la gravité des troubles :



• INTÉRÊT DE L’ALIMENTATION À LA SONDE DE GASTROTOMIE JUSQU’ À CICATRISATION.



• Protection de la muqueuse œsophagienne par l’administration orale, fréquente, de pansements digestifs (Phosphaluvet ou mieux sucralfate (Ulcar* : 0,5-2 g/j pendant 10 jours).

• Anti-acides :
– anti- histaminiques H2 :
– cimétidine (Zitac),

– ranitidine (Raniplex) : 1 mg/kg 3 fois par jour pendant 3 semaines.

– inhibiteurs de la pompe à protons : Oméprazole (Mopral) : 1-2 mg/kg/j en 2 prises.

• Antibiothérapie : ampicilline, amoxicilline.

• En cas de plus fortes douleurs :
– Xylocaïne visqueuse* ;

– tiémonium (Viscéralgine*), sirop à 2 % ;

– métoclopramide (Primpérid) : 0,3 mg/kg 3 fois par jour.

• La corticothérapie, modulée en fonction du risque infectieux, peut être utilisée lors d’ingestion de caustique, menace de sténose.

• Séquelle de sténose possible : dilatation de l’œsophage (bougiennage) à l’aide d’une sonde de Folley.


OLLULANOSE




image Définition


Trichostrongylidose pratiquement inconnue en France due à Ollulanus tricuspis, parasite de l’estomac et responsable de gastrite.


Les larves infestantes (et parfois les vers adultes) sont rejetées uniquement lors de vomissements. L’examen coproscopique est toujours négatif.



image Diagnostic


Il repose sur la mise en évidence des parasites dans les matières vomies (Baermann).



image Traitement


Il doit faire appel aux anti-helminthiques modernes lévamisole (Stromiten : 5 mg/kg per os en une prise).



ONGLES (Affections des)


Voir Onyxis



ONYXIS (Paronyxis, Maladie des griffes)


Les griffes (= les ongles) et le pli cutané unguéal peuvent être le siège d’affections relevant de causes variées.


Schématiquement, les lésions asymétriques des griffes et du pli unguéal sont en général liées à une infection, un traumatisme ou un processus néoplasique.


Les lésions symétriques font appel le plus souvent à un désordre systémique tel qu’une maladie à médiation immunitaire, une dysendocrinie ou un défaut de kératinisation.




image Onyxis traumatique


Banal chez le chien, il touche habituellement une seule griffe qui est fracturée. La douleur est vive.


Le traitement comprend l’exérèse chirurgicale de la partie distale de la griffe, le pansement et l’antibiothérapie.



image Onyxis bactérien


Présent chez le chien, beaucoup plus rare chez le chat (recherche d’une maladie systémique : FeLV, FIV, diabète, etc.). Plusieurs griffes sont touchées (fissuration, chute de l’étui corné) et la cytologie révèle la présence d’un pus bactérien.


Traitement : avulsion des griffes fracturées, application d’un topique antiseptique (Hibitane 5% en solution diluée : une cuillerée à soupe pour 1 L d’eau) et antibiothérapie par voie générale (voir Pyodermites) souvent prolongée pendant plusieurs mois. Le passage à la chronicité ou l’apparition de récidives impose la recherche d’une cause sous-jacente.



image Onyxis fongique ou onychomycose


Provoqué par des dermatophytes (Microsporum canis, Microsporum gypseum, Trychoplyton mentagrophytes), il atteint un ou plusieurs doigts. L’alopécie du doigt correspondant est souvent observée.


L’examen en lumière de Wood (fluorescence + des poils du doigt atteint, voire de la griffe si M. canis), l’examen histologique de la griffe (coloration au PAS : invasion de la kératine par les filaments mycéliens) confirment le diagnostic.


Traitement : administration d’antifongiques, griséofulvine (Griséfuline*), kétoconazole (Nizoral*) jusqu’à la disparition de la partie distale de la griffe (plusieurs mois).


Des levures (Candida albicans, Cryptococcus neoformans) peuvent être à l’origine de périonyxis de manière exceptionnelle.

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Jun 18, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on O

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