Néphrologie
MALADIES | MÉDICAMENTS |
---|---|
Acidose métabolique (1) 1198 | |
Acidose métabolique (2) 1199 | |
Alcalose métabolique (1) 1200 | |
Alcalose métabolique (2) 1201 | |
Dyskaliémies (1) 1202 | |
Dyskaliémies (2) 1203 | |
Dyskaliémies (3) – hyperkaliémie 1204 | Résines hypokaliémiantes 1205 |
Dyskaliémies (4) – hypokaliémie 1206 | Potassium (1) 1207 |
Potassium (2) 1208 | |
Potassium (3) – pharmacologie 1209 | |
Hypokaliémie des diurétiques (1) 1210 | Diurétiques de l’anse (1) 1211 |
Hypokaliémie des diurétiques (2) 1212 | Diurétiques de l’anse (2) – pharmacologie 1213 |
Diurétiques thiazidiques 1214 | |
Diurétiques antialdostérone 1215 | |
Autres diurétiques (1) et associations de diurétiques 1216 | |
Autres diurétiques (2) et associations de diurétiques – pharmacologie 1217 | |
Déshydratation extracellulaire (1) 1218 | |
Déshydratation extracellulaire (2) 1219 | |
Hyperhydratation intracellulaire (1) 1220 | |
Hyperhydratation intracellulaire (2) 1221 | |
Insuffisance rénale aiguë (1) 1222 | |
Insuffisance rénale aiguë (2) 1223 | |
Insuffisance rénale aiguë (3) 1224 | |
Insuffisance rénale aiguë (4) 1225 | |
Insuffisance rénale chronique (1) 1226 | |
Insuffisance rénale chronique (2) 1227 | |
Insuffisance rénale chronique (3) 1228 | |
Insuffisance rénale chronique (4) 1229 | |
Insuffisance rénale chronique (5) 1230 | |
Insuffisance rénale chronique (6) 1231 | |
Insuffisance rénale chronique (7) – troubles hydroélectrolytiques 1232 | |
Insuffisance rénale chronique (8) – troubles ostéo-articulaires 1233 | Chélateurs du phosphore (1) 1234 |
Chélateurs du phosphore (2) 1235 | |
Insuffisance rénale chronique (9) – anémie 1236 | Agents stimulant l’érythropoïèse (ASE) (1) 1237 |
Agents stimulant l’érythropoïèse (ASE) (2) 1238 | |
Agents stimulant l’érythropoïèse (ASE) (3) 1239 | |
Insuffisance rénale chronique (10) – préparation à la dialyse 1240 | |
Œdèmes réfractaires 1241 | |
Syndrome néphrotique (1) 1242 | |
Syndrome néphrotique (2) 1243 | |
Transplantation rénale (1) 1244 | Immunosupresseurs (transplantation) (1) 1245 |
Transplantation rénale (2) 1246 | Immunosupresseurs (transplantation) (2) 1247 |
Transplantation rénale (3) 1248 | Immunosupresseurs (transplantation) (3) 1249 |
Immunosupresseurs (transplantation) (4) 1250 | |
Immunosupresseurs (transplantation) (5) 1251 | |
Immunosupresseurs (transplantation) (6) 1252 | |
Anticorps monoclonaux (transplantation) (1) 1253 | |
Anticorps monoclonaux (transplantation) (2) 1254 |
ACIDOSE MÉTABOLIQUE (1)
Diagnostic positif
Il repose sur la gazométrie artérielle.
Conduite à tenir
Traitement
Traitement étiologique
Il sera appliqué chaque fois que possible ; lorsque l’acidose est modérée, il est parfois suffisant. Quelques exemples :
Traitement symptomatique
En cas d’acidose sévère (pH < 7,10)
La quantité de bicarbonate nécessaire est évaluée par la formule : mmoles de HCO3− à perfuser = espace de diffusion x correction souhaitée = [poids x 0,6] x [HCO3− souhaité – HCO3− réel]
En pratique, l’alcalinisation doit être partielle +++ (ramener les bicarbonates plasmatiques à 16 mmol/L en environ 6 h), les risques d’une correction trop rapide étant :
Quatre solutés de bicarbonate de sodium IV (HCO3−, Na+) sont disponibles :
ACIDOSE MÉTABOLIQUE (2)
Causes des acidoses métaboliques
ALCALOSE MÉTABOLIQUE (1)
Physiopathologie
Pour générer une alcalose métabolique il faut simultanément deux situations.
Traitement
Traitement étiologique
Il est suffisant dans la majorité des cas. Quelques exemples : arrêt d’une consommation d’alcalins, réduction de la posologie de diurétiques, traitement des vomissements, exérèse d’une tumeur villeuse, etc.
Traitement symptomatique
Il est exclusivement réservé aux alcaloses sévères (pH > 7,56) ou symptomatiques (troubles de vigilance, convulsions).
L’objectif est de corriger les déficits en sodium, chlore et potassium en apportant du NaCl et du KCl par voie orale ou parentérale. Lorsque le traitement est efficace, il yabicarbonaturieetlepHurinaires’élève (passant en règle de 5,5 à plus de 8).
Acidification (rarement indiquée)
Lorsque l’« apport de chlore » a échoué :
ALCALOSE MÉTABOLIQUE (2)
DYSKALIÉMIES (1)
Métabolisme du potassium
DYSKALIÉMIES (2)
Hypokaliémie
Principales causes d’hypokaliémie
Pertes rénales de K+ (kaliurèse « inappropriée » supérieure à 20 mmol/24 h)
Pertes digestives de K+ (kaliurèse « appropriée » en quelques jours < 20 mmol/24 h)
DYSKALIÉMIES (3) – HYPERKALIÉMIE
Traitement ambulatoire
Il s’agit souvent en pratique d’une hyperkaliémie chez un patient porteur d’une insuffisance rénale chronique, éventuellement dialysé. Outre l’insuffisance rénale, il faut rechercher un facteur associé (erreur de régime, médicament hyperkaliémiant).
Arrêt des médicaments hyperkaliémiants
Antialdostérone*, inhibiteurs de l’enzyme de conversion**, AINS, sels de régime (sels de potassium)***.
Traitement hospitalier
Mesures d’effet immédiat
Le but est d’obtenir une protection transitoire contre l’hyperexcitabilité myocardique (en cas d’anomalies ECG) : en l’absence de traitement digitalique, gluconate de calcium à 10 % : 1 amp. en IVL.
Mesures d’effet rapide (30 min)
Le but est de transférer le potassium en intracellulaire :
Alcalinisation et glucosé/insuline sont souvent associés, mais contre-indiqués en cas d’œdème pulmonaire car ils aggravent la surcharge. Les agents β2-mimétiques ont une efficacité inconstante et variable.
Mesures à efficacité retardée (2 h)
Résine hypokaliémiante : KAYEXALATE per os : 2 c-mes. (30 g) ou en lavement : 60 g. Ces mesures ont une efficacité modérée, permettant le plus souvent de faire baisser la kaliémie de 1 à 1,5 mmol en 1 h, en attendant la mise en œuvre d’une séance d’épuration extrarénale.
Épuration extrarénale (EER)
Le plus souvent par hémodialyse contre un bain pauvre en potassium, qui permet de corriger complètement et rapidement la kaliémie. Une EER prolongée plus de 4 h, voire continue, est nécessaire lorsque l’hyperkaliémie est rapidement évolutive en raison d’une cause difficilement contrôlable (lyse cellulaire).
RÉSINES HYPOKALIÉMIANTES
Polystyrène sulfonate de calcium
Résines échangeuses de cations non résorbées, échangeant dans le tube digestif (côlon) potassium contre sodium (polystyrène de sodium) ou calcium (polystyrène de calcium). Efficacité retardée (3 à 4 h), permettant un abaissement progressif et transitoire de la kaliémie de 0,5 à 1,5 mmol/L.
En cas de traitement prolongé (insuffisant rénal chronique, dialysé), surveiller régulièrement la kaliémie, la magnésémie, la phosphorémie (et la calcémie pour le polystyrène de calcium).
Un traitement préventif de la constipation est préconisé (sorbitol per os) afin d’éviter occlusion et hyperabsorption sodée (pour le polystyrène de sodium).
Troubles digestifs : constipation le plus souvent, avec risque de fécalome ; parfois nausées ou gastralgies.
Hypercalcémie (polystyrène de calcium, surtout en cas de traitement simultané par la vitamine D). Surcharge sodée (polystyrène de sodium, surtout en cas de ralentissement du transit digestif chez l’insuffisant cardiaque).
DYSKALIÉMIES (4) – HYPOKALIÉMIE
Traitement curatif
Le traitement curatif d’une hypokaliémie est tout d’abord étiologique. Une supplémentation potassique est nécessaire lorsque l’hypokaliémie est sévère (< 2,5 mmol/L) ou lorsqu’elle survient chez un sujet digitalisé ou porteur d’une cardiopathie. La quantité de potassium à apporter et la voie d’administration dépendent essentiellement de l’existence ou non de troubles du rythme, de paralysies, et de troubles digestifs.
Limiter les pertes potassiques
Il s’agit du traitement étiologique, lorsqu’une fuite rénale ou digestive peut être stoppée. Il faut notamment interrompre les médicaments hypokaliémiants. En cas d’hyperaldostéronisme secondaire, les diurétiques épargneurs de potassium (spironolactone, SOLUDACTONE) peuvent limiter les pertes urinaires et aider à la correction d’une hypokaliémie.
Corriger le déficit potassique
Voie orale en l’absence de troubles du rythme, de paralysie, ou de trouble digestif
Traitement préventif
Un traitement préventif est souvent utile chez les patients soumis à un traitement hypokaliémiant, par exemple corticoïde ou diurétique.
En revanche, lorsqu’un IEC est associé au diurétique, la supplémentation potassique n’est généralement pas utile.
POTASSIUM (3) – PHARMACOLOGIE
Hypokaliémies : traitement curatif ou préventif (coprescription avec diurétiques hypokaliémiants ou corticoïdes).
Prudence (risque d’hyperkaliémie) : insuffisance rénale sévère, insuffisance surrénalienne, diabète sucré.
Comprimés : ingérer debout ou assis, avec de l’eau.
Voie veineuse : ne jamais dépasser 1,5 g/h ; jamais d’injection intraveineuse directe (IVD) sinon risque de mort subite par arrêt cardiaque ; voie périphérique : dilution dans un soluté salé ou glucosé isotonique, avec concentration ≤ 4 g/L sur une veine périphérique.
Préférer le chlorure de potassium en cas d’alcalose associée.
Voie orale : nausées, gastralgies, vomissements, diarrhée.
Voie veineuse : irritation veineuse (concentrations élevées) ; risque de mort subite (perfusion trop rapide).
HYPOKALIÉMIE DES DIURÉTIQUES (1)
Caractéristiques
Deux types de diurétiques d’usage courant sont pourvoyeurs d’hypokaliémies : les diurétiques thiazidiques principalement, et les diurétiques de l’anse à un degré moindre. Cette complication des thiazides ou des diurétiques de l’anse est rare (≤ 5 %), précoce (≤ 3 sem. de traitement) et dose-dépendante. Les hypokaliémies « tardives » (au-delà de la 3e semaine de traitement) sont liées soit à une augmentation de la posologie du, diurétique, soit à une réduction des apports potassiques alimentaires, soit à des pertes potassiques extrarénales (diarrhée).
Diagnostic
Lorsque la cause d’une hypokaliémie (K+ < 3,5 mmol/L) est incertaine, un ionogramme urinaire est indispensable.
Kaliurèse basse (< 20 mmol/24 h) sans déficit chloré
Les pertes de potassium sont digestives basses (diarrhée, prise de laxatifs).
Fuite rénale de potassium (kaliurèse > 40 mmol/j) chez un hypertendu
Il faut évoquer de principe, outre le rôle des diurétiques, certaines HTA secondaires (hyperaldostéronisme primaire, sténose artérielle rénale, hypercortisolisme, hyperminéralocorticisme, syndrome de Liddle).
Conduite thérapeutique
Hypokaliémie modérée (> 3 mmol/L) liée à l’emploi de diurétiques hypokaliémiants
Le meilleur traitement est l’utilisation de la posologie minimale efficace des diurétiques (par exemple 12,5 à 25 mg d’hydrochlorothiazide (ESIDREX) dans le traitement de l’HTA).
Hypokaliémie sévère (< 3 mmol/L) ou persistante
L’amiloride (mieux toléré, en particulier par l’homme) est le produit de choix. Ces diurétiques épargnent en outre le magnésium.
Hypokaliémies sous diurétiques + IEC
La coprescription d’un IEC limite les pertes urinaires de potassium et rend l’hypokaliémie très rare : il n’est pas utile de prescrire systématiquement une supplémentation potassique.
Si une hypokaliémie survient (souvent lors des 3 premières semaines du traitement), il faut diminuer la posologie du diurétique, ou augmenter la posologie de l’IEC. En seconde intention, une supplémentation en chlorure de potassium est possible : dans ce cas, la kaliémie doit être surveillée de façon hebdomadaire (du fait du risque d’hyperkaliémie), sachant qu’un nouvel état d’équilibre sera atteint en 3 sem. L’adjonction d’une faible dose d’un diurétique « épargneur de potassium » à l’association IEC-diurétique est trop délicate à manier pour être conseillée en pratique extrahospitalière.
HYPOKALIÉMIE DES DIURÉTIQUES (2)
Diurétiques (indications préférentielles)
DIURÉTIQUES DE L’ANSE (2) – PHARMACOLOGIE
Sulfamides diurétiques inhibant au niveau de la branche ascendante de l’anse de Henle la réabsorption du NaCl ; accessoirement, ils augmentent l’excrétion urinaire de potassium, du magnésium, et du calcium. Les diurétiques de l’anse ont une puissance dose-dépendante, et sont les seuls diurétiques couramment utilisables en situation d’insuffisance rénale avancée (Cl créatinine < 50 mL/min), moyennant l’utilisation de fortes doses.
Après administration orale, la résorption digestive du bumétanide (95 %) est meilleure que celle du furosémide (60 %) ; l’action débute rapidement (30 min) et est brève (6 à 8 h) ; les formes retard ont une action moins intense et plus prolongée : leur galénique est particulièrement adaptée au traitement de l’HTA, mais ne convient pas en cas d’insuffisance rénale (le pic de concentration tubulaire nécessaire à l’action diurétique est rarement obtenu).
Après injection parentérale, l’action natriurétique débute en 5 min et dure moins de 2 h ;elle est précédée d’un effet vasodilatateur veineux, utile en cas d’œdème pulmonaire. L’élimination des diurétiques de l’anse se fait par voie urinaire essentiellement et digestive accessoirement.
Voie orale : hypertension artérielle ; syndromes œdémateux d’origine rénale ou hépatique ou cardiaque ; insuffisance cardiaque congestive. Voie parentérale : œdème aigu du poumon ; rétentions hydrosodées sévères d’origine cardiaque, rénale ou hépatique ; hypercalcémies sévères.
Hypersensibilité aux sulfamides.
Insuffisance rénale par obstruction urinaire.
Déshydratation extracellulaire, hypovolémie.
Grossesse : pour bumétanide et pirétanide ; furosémide utilisable dans des circonstances exceptionnelles.
Allaitement : déconseillé (passage dans le lait maternel et réduction de la lactation).
Insuffisance rénale aiguë : écarter la possibilité d’une cause obstructive.
Surveillance biologique régulière (kaliémie, natrémie, créatininémie) en début de traitement.
Prudence particulière en cas de cirrhose (risque d’encéphalopathie hépatique), de coprescription de digitaliques, produits hypokaliémiants ou anti-arythmiques (en particulier chez les sujets cirrhotiques, insuffisants cardiaques ou dénutris : risque de troubles du rythme sévères et de torsades de pointes).
Diabète : risque de déséquilibre glycémique faible lorsque les posologies habituelles sont employées.
Interrompre 24 h avant un examen iodé.
Grossesse : les diurétiques sont contre-indiqués dans le traitement des œdèmes et de l’HTA gravidiques (risque de majoration de l’ischémie fœtoplacentaire) ; le furosémide reste utilisable en cas de syndrome œdémateux lié à une affection rénale, cardiaque ou hépatique.
Déshydratation extracellulaire puis globale (avec hypernatrémie) en cas de surdosage (interrompre, réhydrater). L’hyponatrémie est rare : elle ne s’observe qu’en cas de régime désodé strict avec apports hydriques libres chez des patients ayant une forte activation du système rénine-aldostérone (insuffisance cardiaque sévère, cirrhose, certains syndromes néphrotiques).
Hypokaliémie : rare lorsque les doses employées sont modérées.
Risque d’encéphalopathie hépatique chez le cirrhotique.
Élévation (inconstante et modérée) de la glycémie, des lipides plasmatiques et de l’uricémie (± crises de goutte) ne devant pas faire interrompre le traitement.
Rarement : allergie cutanée, photosensibilisation, leucopénie, thrombopénie, insuffisance rénale immunoallergique.
Associations déconseillées : lithium (risque de surdosage) ; médicaments entraînant des torsades de pointes.
Associations à manier avec prudence : AINS, IEC, produits de contraste iodés, aminosides injectables (risque d’insuffisance rénale aiguë) ; corticostéroïdes, diurétiques, laxatifs stimulants (risque d’hypokaliémie), metformine (risque d’acidose lactique), antidépresseurs tricycliques et neuroleptiques (risque d’hypotension orthostatique).
Phénytoïne : diminution de l’activité du diurétique (50 %).
Antiacides (diminution de l’absorption du furosémide) : respecter un intervalle de 2 h entre les prises.
DIURÉTIQUES THIAZIDIQUES
Indapamide
Sulfamides diurétiques inhibant la réabsorption tubulaire de NaCl au niveau du segment cortical de dilution. Par ailleurs, augmentent l’excrétion urinaire de potassium et de magnésium ; réduisent la calciurie ; réduisent la diurèse en cas de diabète insipide néphrogénique.
Résorption digestive (50 à 80 %) ; délai d’action de 2 h, persistant 12 à 72 h selon les produits. Élimination urinaire sous forme inchangée. Passage transplacentaire et dans le lait maternel.
Inefficaces en cas d’insuffisance rénale chronique avancée (Cl créatinine < 50 mL/min).
Surveillance biologique régulière (kaliémie, natrémie, créatininémie) en début de traitement.
Prudence particulière en cas de cirrhose (risque d’encéphalopathie hépatique), ou de coprescription de digitaliques, produits hypokaliémiants ou antiarythmiques (en particulier chez les sujets cirrhotiques, insuffisants cardiaques ou dénutris : risque de troubles du rythme sévères et de torsades de pointes).
Risque de déséquilibre diabétique faible lorsque les posologies habituelles sont employées. Interrompre 24 h avant un examen iodé.
Hyponatrémie + déshydratation extracellulaire.
Hypokaliémie : risque faible (< 5 %) avec les doses actuellement préconisées dans le traitement de l’HTA.
Risque d’encéphalopathie hépatique chez le cirrhotique.
Élévation (inconstante et modérée) de la glycémie, des lipides plasmatiques et de l’uricémie (± crises de goutte) ne devant pas faire interrompre le traitement.
Hypercalcémie : rare, doit faire rechercher une hyperparathyroïdie associée.
Nausées, constipation, céphalées, paresthésies, flou visuel.
Rarement : allergie cutanée, photosensibilisation, leucopénie, thrombopénie, agranulocytose, anémie hémolytique, aplasie médullaire, insuffisance rénale immunoallergique, pancréatite aiguë.
Associations déconseillées : lithium (risque de surdosage) ; médicaments entraînant des torsades de pointes.
Associations à manier avec prudence : AINS, IEC, produits de contraste iodés (risque d’insuffisance rénale aiguë) ; corticostéroïdes, diurétiques, laxatifs stimulants (risque d’hypokaliémie), metformine (risque d’acidose lactique), antidépresseurs tricycliques et neuroleptiques (risque d’hypotension orthostatique), calcium (risque d’hypercalcémie).
DIURÉTIQUES ANTIALDOSTÉRONE
Éplérénone
Diurétiques épargneurs de potassium agissant par antagonisme compétitif des récepteurs tubulaires de l’aldostérone. Action antiminéralocorticoïde maximale après 48 à 72 h de traitement, et effets natriurétique et antihypertenseur modérés mais prolongés (24 à 48 h). Résorption digestive lente, suivie d’une biotransformation en de nombreux métabolites, puis d’une élimination prolongéemixte (urinaire et fécale). Propriétés antiandrogéniques. Faibles inducteurs enzymatiques.
Traitement de l’hyperaldostéronisme primaire par hyperplasie bilatérale des surrénales.
Hypertension artérielle essentielle.
Hypokaliémies modérées liées à un traitement diurétique (de l’anse, thiazidique).
Œdèmes avec hyperaldostéronisme secondaire : syndrome néphrotique, cirrhose décompensée, rétention hydrosodée de l’insuffisance cardiaque, œdèmes cycliques idiopathiques.
Traitement adjuvant au cours de la myasthénie.
L’éplérénone est réservée au traitement de l’insuffisance cardiaque post-infarctus et de l’hypertension artérielle.
Insuffisance rénale sévère ou aiguë. Hyperkaliémie. Association au potassium ou à d’autres produits hyperkaliémiants (sauf hypokaliémie). Insuffisance hépatique terminale. Hypersensibilité connue à la spironolactone.
Troubles graves de la conduction auriculoventriculaire (pour la forme).
Allaitement : déconseillé (passage dans le lait maternel, réduction de la lactation).
Surveillance régulière de la kaliémie (notamment en début de traitement) et des fonctions rénales et hépatiques (notamment chez les diabétiques, sujets âgés ou traités par un diurétique puissant). Éviter chez les cirrhotiques avec natrémie < 130 mmol/L et chez les sujets susceptibles de présenter une acidose.
Hyperkaliémie (principalement en cas de surdosage, d’insuffisance rénale ou de diabète déséquilibré). Risque de déshydratation faible. Effets endocriniens chez l’homme (gynécomastie dose-dépendante le plus souvent réversible, impuissance),et chez la femme (troubles des règles). Nausées, vomissements, diarrhée. Réactions cutanées allergiques. Somnolence, céphalées.
Associations contre-indiquées du fait du risque d’hyperkaliémie (sauf en cas d’hypokaliémie chronique, si un contrôle hebdomadaire de la kaliémie dans le premiermois est possible) : potassium, diurétiques hyperkaliémiants (amiloride, triamtérène) et IEC.
Association déconseillée : lithium.
Associations à utiliser avec précautions : AINS, produits de contraste iodés, biguanides, diurétiques hypokaliémiants, antidépresseurs tricycliques, neuroleptiques.

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