11. Myorelaxants
RAPPEL SUR LA PHYSIOLOGIE DE LA MOTRICITÉ
La motricité réflexe est sous la dépendance de deux types d’arcs réflexes, l’un monosynaptique, l’autre polysynaptique (fig. 11.1).
Fig. 11.1 |
L’arc réflexe monosynaptique met en jeu un protoneurone proprioceptif et un motoneurone α. Le type en est le réflexe rotulien ou réflexe patellaire. Un choc sur le tendon de la rotule détermine une contraction des extenseurs de la jambe.
L’arc réflexe polysynaptique met en jeu un protoneurone extéroceptif, des neurones intercalaires et plusieurs motoneurones α et γ. Le réflexe est provoqué par le pincement de la peau. L’influx parcourt plusieurs étages de la moelle et provoque la contraction du même côté que la stimulation (réflexe ipsilatéral) ou du côté opposé (réflexe contralatéral). Le tonus des réflexes synaptiques est sous la dépendance des centres supérieurs. Par ablation des zones corticales inhibitrices on obtient la rigidité de posture. La formation réticulée a des effets facilitateurs et inhibiteurs sur les réflexes mono et polysynaptiques.
PRINCIPAUX MYORELAXANTS
Ils entraînent, au fur et à mesure de l’augmentation des doses, une diminution de l’activité motrice et du tonus musculaire sans trouble de la conscience. Ils produisent des difficultés de la marche, une paralysie de type flasque et la mort par arrêt respiratoire. Ils sont employés dans les spasmes douloureux d’origine traumatique (entorses, foulures) et pour faciliter certaines rééducations fonctionnelles. Ils sont dits «antispastiques».