Myopathies et syndrome de fatigue chronique

15. Myopathies et syndrome de fatigue chronique


Il faut distinguer les nombreuses myopathies génétiques qui peuvent s’exprimer à tout âge et les causes iatrogènes dues à la corticothérapie, la ciclosporine, et certains autres traitements. Leur diagnostic positif, surtout dans les formes mineures, repose sur un faisceau d’arguments, cliniques, RMN, histologiques, génétiques. L’épreuve d’effort occupe une place importante. L’intolérance à l’exercice musuculaire sous forme d’une fatigue centrale ou périphérique est souvent au premier plan d’une symptomatologie qui peut concerner la plupart des organes. Elle est souvent associée à une dyspnée et des douleurs musculaires d’importance très variable. Ces symptômes sont dus aux conséquences de « l’hyperutilisation » du métabolisme anaérobie.


PROTOCOLES D’ÉPREUVES D’EFFORT

L’exploration à l’effort à visée diagnostique est surtout indiquée devant un phénotype incomplet et/ou atypique ou dans le cadre général d’une intolérance à l’effort inexpliquée. Elle aide alors à poser l’indication d’une éventuelle biopsie musculaire avec analyse histochimique et au microscope électronique. L’épreuve d’effort cardiorespiratoire peut aussi être indiquée dans le cadre du réentraînement à l’exercice de ces patients, aujourd’hui proposé comme thérapeutique adjuvante.

Les protocoles recommandés sont des efforts, limités par les symptômes, continus (paliers de 2 minutes) ou discontinus (paliers de 3 minutes) très progressivement croissants. La première puissance sera de 10 % de la PMA. L’état nutritionnel pré-effort, à jeun ou non, doit être connu. Le diagnostic positif repose principalement sur l’évolution des concentrations plasmatiques des marqueurs de l’activité musculaire. Classiquement, la phosphoryl créatine kinase (CPK), l’aldolase et l’ammoniémie sont mesurées au repos et 3 à 5 minutes après la fin de l’exercice. Une élévation de la lactatémie de repos doit toujours alerter, son évolution à l’effort peut être suivie à chaque palier ou entre 40 et 60 % de la PMA pour détecter un SL1 précoce. La cinétique de récupération du lactate, entre 8 et 20 minutes, doit aussi être suivie. L’analyse des échanges gazeux n’est pas obligatoirement associée aux paramètres métaboliques, elle apporte des renseignements complémentaires, en particulier sur le critère objectif de la limitation du VO2max. En effet, le métabolisme musculaire occupe une place majeure dans le prélèvement d’oxygène à l’effort.

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May 13, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on Myopathies et syndrome de fatigue chronique

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