mammaire par prothèse ou expandeur

Chapitre 7 Reconstruction mammaire par prothèse ou expandeur



La pratique de l’augmentation mammaire par implant a débuté dans les années cinquante. De nombreux matériaux avaient été utilisés mais, rapidement, la silicone s’est imposée par sa bonne tolérance. Rapidement, des implants gonflables sont apparus, préremplis ou avec valves intégrées permettant de les remplir en peropératoire. Enfin, des prothèses à expansion progressive (expandeurs) sont apparues, certaines provisoires, d’autres définitives. Suspendu de pose pendant plusieurs années, on attendra la fin du moratoire et la méta-analyse du New England Journal of Medicine en 2000, qui confirmera l’innocuité des implants à la silicone et l’absence de lien avec les maladies auto-immunes ou le cancer, pour remettre en service la silicone de façon quasi exclusive. Sont alors apparus de multiples formes, surfaces, consistances, remplissages des implants à la silicone. Ces multiples modèles ont permis d’adapter au mieux le choix de l’implant à la forme du sein controlatéral.



IMPLANTS ET EXPANDEURS



Types d’implants






Autres types d’implants : les expandeurs


Il en existe de deux types : permanents ou non.






image RECONSTRUCTION MAMMAIRE SECONDAIRE PAR PROTHÈSE


La reconstruction secondaire par prothèse se déroule généralement en deux ou trois phases à distance des traitements adjuvants, au moins quatre à six mois après une mastectomie associée ou pas à une chimiothérapie. En revanche, il faudra attendre neuf à douze mois après une radiothérapie de paroi et évaluer la qualité des tissus pour confirmer l’indication d’une reconstruction par prothèses si elle est envisageable.


De nombreux artifices, décrits plus loin, ont permis d’augmenter les indications et la qualité des résultats de la reconstruction par prothèse :



le lipomodelage (cf. chapitre 16) : il permet, en réinjectant de la graisse purifiée, de « resurfacer » une reconstruction par prothèse lorsque les tissus locaux sont trop fins et dessinent les moindres défauts de l’implant. Ceci peut être réalisé avant ou après la pose de l’implant;




Si le choix s’est porté sur la reconstruction secondaire par prothèse, les informations et le bilan évoqué dans le chapitre 6 sont à préciser de vive voix et par un écrit spécifique (notice d’information).


Dans la plupart des cas, le geste sera bilatéral afin de diminuer le nombre d’interventions nécessaires à la reconstruction. Certains opérateurs envisagent même aujourd’hui des reconstructions en un seul temps opératoire avec d’éventuelles retouches à distance. Il faut pour cela pouvoir évaluer les modifications postopératoires, le positionnement de l’aréole restant toujours difficile.







Déroulement de l’intervention




Du côté de la mastectomie


La cicatrice de mastectomie est reprise le plus souvent au centre ou à la partie externe sur 3 cm à 5 cm de celle-ci; puis on décolle la peau du muscle pectoral sur 2 cm à 4 cm en périphérie en fonction des besoins afin de faciliter la fermeture des deux plans en fin d’intervention (figure 7.9).



Le muscle pectoral est incisé dans le sens des fibres, en regard d’une côte afin d’éviter une intrusion sanglante dans les espaces intercostaux très vascularisés. On évite aussi une éventuelle brèche pleurale.



Cette incision doit être située plus haut que la zone d’insertion inférieure du muscle pectoral, mais pas trop haut afin de limiter les difficultés opératoires lors de la création du LAA et du sillon sous-mammaire (figure 7.8b).


On passe ensuite sous la totalité des muscles de la paroi, au ras du gril costal, au bistouri électrique en effectuant la coagulation préventive des différents vaisseaux perforants (en particulier : thoracique interne, sous-claviculaire…) si nécessaire.


Le décollement des quadrants supérieurs est très facile et sera effectué généralement au doigt (figure 7.10).



Le décollement supérieur et externe réalisé, on positionnera la patiente assise afin d’effectuer, sous contrôle d’une valve éclairante, le décollement interne et, surtout, inférieur. Celui-ci est plus difficile : on utilisera le bistouri électrique.


Après avoir réalisé le décollement des zones définies par le dessin préopératoire, en position assise on va décoller au ras de l’aponévrose la peau sur toute la zone prédéfinie et, souvent, quelques centimètres plus bas afin de faciliter l’ascension de ce lambeau dermograisseux (figure 7.11a). De profil, on descend plus bas que l’insertion du muscle pectoral, en sous-cutané, sur quelques centimètres (figure 7.11b).


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May 5, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on mammaire par prothèse ou expandeur

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