Chapitre 7 Reconstruction mammaire par prothèse ou expandeur
IMPLANTS ET EXPANDEURS
Types d’implants
Enveloppe
Les enveloppes sont faites de plusieurs couches de silicone (trois à sept couches) empilées les unes sur les autres, ce qui les rend très solides et limite la perspiration (passage de molécule de silicone à travers la paroi). Elles peuvent être lisses ou texturées (figure 7.1). Les enveloppes texturées sont censées limiter les phénomènes de coque (figure 7.2); elles sont d’ailleurs les seules prises en charge par l’assurance-maladie.
Forme
Formes rondes
Elles ont une base plane, leur diamètre est variable et elles peuvent avoir des projections (distance antéropostérieure) plus ou moins marquées : profils haut, moyen ou bas (figure 7.3a).
Formes anatomiques
Les prothèses ont des formes variables, plus hautes que larges ou plus larges que hautes selon les besoins. Leur projection est également variable, avec un point de projection maximal plus ou moins haut. Les combinaisons sont multiples et permettent d’adapter au mieux le choix de l’implant à la forme du sein controlatéral (figure 7.3b).
Autres types d’implants : les expandeurs
Il en existe de deux types : permanents ou non.
Modèles gonflables à une seule chambre
Ces expandeurs ne sont pas permanents. Ils sont remplis progressivement par l’intermédiaire d’une valve qui est soit intégrée à la face antérieure de l’implant (figure 7.5), soit déportée et reliée par un tube de silicone (figure 7.4). De forme ronde ou anatomique, ils sont positionnés de la même façon que les prothèses définitives mais devront être à terme remplacés par un implant définitif.
Modèles à double lumière
Certains sont même également des implants définitifs si on le souhaite (figure 7.6) : en effet, le tube de silicone peut être retiré par voie externe par simple traction. À la sortie des deux chambres, il existe des clapets qui se ferment automatiquement lorsqu’on extrait le tube de silicone. Le volume est alors définitif, en partie silicone et en partie sérum physiologique.
RECONSTRUCTION MAMMAIRE SECONDAIRE PAR PROTHÈSE
Si le choix s’est porté sur la reconstruction secondaire par prothèse, les informations et le bilan évoqué dans le chapitre 6 sont à préciser de vive voix et par un écrit spécifique (notice d’information).
Trois situations sont le plus fréquemment envisagées :
Dessins préopératoires
Du côté de la mastectomie
Matériel
Le matériel spécifique souhaitable consiste en :
Déroulement de l’intervention
Du côté opposé à la mastectomie
Certains – dont l’auteur de ces lignes – préconisent de débuter l’intervention par le remodelage du sein opposé s’il est nécessaire (plastie d’augmentation ou de réduction). Ceci afin de pouvoir simuler au mieux la reconstruction par prothèse (cf. chapitre 13 consacré à la symétrisation).
Du côté de la mastectomie
La cicatrice de mastectomie est reprise le plus souvent au centre ou à la partie externe sur 3 cm à 5 cm de celle-ci; puis on décolle la peau du muscle pectoral sur 2 cm à 4 cm en périphérie en fonction des besoins afin de faciliter la fermeture des deux plans en fin d’intervention (figure 7.9).
Cette incision doit être située plus haut que la zone d’insertion inférieure du muscle pectoral, mais pas trop haut afin de limiter les difficultés opératoires lors de la création du LAA et du sillon sous-mammaire (figure 7.8b).
Le décollement des quadrants supérieurs est très facile et sera effectué généralement au doigt (figure 7.10).
Après avoir réalisé le décollement des zones définies par le dessin préopératoire, en position assise on va décoller au ras de l’aponévrose la peau sur toute la zone prédéfinie et, souvent, quelques centimètres plus bas afin de faciliter l’ascension de ce lambeau dermograisseux (figure 7.11a). De profil, on descend plus bas que l’insertion du muscle pectoral, en sous-cutané, sur quelques centimètres (figure 7.11b).