39. Macrolides
ÉRYTHROMYCINE. ÉRYTHROCINE
L’érythromycine est produite par une souche de Streptomyces erythreus. Elle est portée sur la liste de l’OMS. On utilise des esters de l’acide propionique (Propiocine), de l’acide éthylsuccinique (Abboticine, Erythrocine). On utilise également l’ester propionique et le laurylsulfate de l’ester propionique sous le nom de estolate.
Activité antimicrobienne
L’érythromycine est active:
– sur les coques Gram +: staphylocoques résistant à la pénicilline, streptocoques du groupe A, pneumocoques, entérocoques;
– sur les coques Gram –: méningocoques, gonocoques;
– sur les bacilles Gram +: B. diphteriae, Listeria;
– sur les bacilles Gram –: Pasteurella, Brucella, Hemophilus influenzae;
– sur les spirochètes, rickettsies;
– sur Mycoplasma pneumoniae;
– sur Legionella pneumophila (maladie des légionnaires).
Des résistances acquises apparaissent chez les staphylocoques (résistance extra-chromosomique, plasmidique), chez les Clostridium, chez les Streptocoques. La résistance par mutation chromosomique a été également constatée.
Pharmacocinétique
L’érythromycine est administrée avant les repas per os dans des formes galéniques acido-résistantes qui se délitent dans la partie supérieure de l’intestin. Le pic sanguin est atteint en une heure. La liaison aux protéines sériques est inférieure à 20%. Les esters sont hydrolysés soit dans l’intestin (stéarate) soit après passage dans le sang.
L’érythromycine diffuse bien dans les tissus (foie, poumons, prostate). Les concentrations tissulaires sont supérieures aux concentrations sanguines. On la retrouve dans les sécrétions bronchiques, le liquide prostatique.
Elle est éliminée sous forme active par la bile principalement. L’élimination urinaire est faible.
L’érythromycine traverse la barrière placentaire et se concentre dans le lait. Elle traverse mal la barrière hémoméningée.