M
MAL DES TRANSPORTS
Symptômes
Les nausées, l’hypersalivation et les vomissements qui caractérisent le mal des transports sont la conséquence de la stimulation du centre bulbaire par des stimuli d’origine labyrinthique provoqués par la mobilisation rythmée de la tête au cours du transport.
Les vomissements d’origine labyrinthique sont spécifiquement combattus par les antihistaminiques ou par la scopolamine dont l’activité antiémétique est indépendante de leurs propriétés antihistaminiques ou sédatives et résulte d’une action directe sur les voies nerveuses de l’appareil vestibulaire.
MALADIE PARODONTALE
Définition
Maladie buccale la plus fréquente chez les carnivores, elle est due au développement et à l’accumulation de la plaque dentaire bactérienne qui se dépose naturellement sur les dents.
Facteurs favorisants
Malocclusions, dents lactéales persistantes, corps étrangers, tartre, absence de mastication et d’auto-nettoyage naturel, certaines maladies systémiques, alimentation et absence d’hygiène, etc.
Les chiens de petite taille, pour différentes raisons (génétique, support osseux réduit, absence de mastication, etc.) sont particulièrement affectés.
Classification
MALADIE VALVULAIRE DÉGÉNÉRATIVE MITRALE
Définition
Affection dégénérative d’origine inconnue de la valve mitrale entraînant une insuffisance valvulaire.
Formation de nodules sur le bord libre des valves, épaississement en plaque et perte d’élasticité des cordages tendineux aboutissant à une incapacité de fermeture. Des ruptures de cordages sont également possibles.
L’insuffisance mitrale (défaut de coaptation des valves) induit une régurgitation mitrale (reflux du ventricule vers l’atrium gauche pendant la systole), d’où une surcharge de type volumique entraînant une dilatation atriale importante capable de soulever et de comprimer la bronche souche gauche en suscitant de la toux, surtout chez les chiens de petite taille.
Ultérieurement apparaîtra un œdème pulmonaire.
Association dans 20 % des cas à une maladie valvulaire dégénérative tricuspidienne.
Un dépistage est mis en place chez le Cavalier King Charles chez lequel la prévalence est très élevée et le développement de la maladie est plus précoce.
Symptômes
Signes radiographiques
Diagnostic
• ECG
Stades échographiques de la maladie valvulaire dégénérative mitrale
Stade 1 | Aucune conséquence hémodynamique |
Stade 2 | Dilatation atriale gauche |
Stade 3 | Dilatation atriale gaucheDilatation ventriculaire gauche en Diastole |
Stade 4 | Dilatation atriale gaucheDilatation ventriculaire gauche en diastole et systole |
Stade 5 | Dilatation cavitaire globale |
MALADIES AUTO-IMMUNES À EXPRESSION CUTANÉE
Définition
Ensemble hétérogène de maladies relativement rares qui ont en commun l’existence de mécanismes d’auto-immunisation (immunization d’un organisme contre ses propres éléments) vis-à-vis de divers constituants de la peau.
Classification
Elle repose sur la localisation des lésions cutanées et la nature des auto-anticorps qui les provoquent, ce qui conduit à distinguer classiquement :
Les autres « dermatites auto-immunes associées à la présence d’auto-anticorps à cible cutanée spécifique » comprennent : le syndrome uvéo-cutané, l’alopecia areata et certaines for-mes de vitiligo.
Les autresmaladies non bulleuses à expression cutanée comprennent : la maladie des agglutinins froides, les cryoglobulinémies, les cryofibrinogénémies et certaines formes de vascularite.
Toutes entités regroupées, la fréquence des maladies auto-immunes à expression cutanée est de l’ordre de 1 % des dermatoses du chien. Toutefois, leur gravité potentielle, leur caractère spectaculaire et leur intérêt en pathologie comparée leur confèrent une place particulière en dermatologie canine.
Dermatites auto-immunes bulleuses
Généralités – classification
Àla différence de l’homme et du fait de la minceur de l’épiderme du chien, les bulles se rompent rapidement et sont assez difficiles à mettre en évidence cliniquement. De plus, ces bulles sont immédiatement colonisées par des polynucléaires et revêtent en fait l’aspect de pustules que rien ne distingue des pustules non folliculaires de certaines pyodermites
En conséquence, la plupart des maladies bulleuses des carnivores revêtent l’aspect de dermatoses croûteuses, érosives et pustuleuses.
Chez les carnivores, l’entité dominante est le pemphigus foliacé (ou superficiel) caractérisé par une acantholyse sous cornée. Plus rarement, on peut rencontrer le pemphigus vulgaire, de pronostic nettement plus réservé, caractérisé par une acantholyse plus profonde, intra-épidermique ; et la pemphigoïde bulleuse, caractérisée par une lyse dermo-épidermique. La minceur de l’épiderme ne justifie pas de distinguer d’autres entités sur une base anatomique.
En revanche, diverses dénominations mal codifiées, font références à des nuances pathogéniques, en particulier à la possibilité d’une origine iatrogène (« pemphigus médico-induits », syndrome « pemphigus-like »).
Pemphigus foliacé
Cette dermatite croûteuse, érosive et pustuleuse est la maladie auto-immune à expression cutanée la plus fréquemment rencontrée chez le chien et le chat. Au plan histopathologique, elle est caractérisée par la formation de pustules superficielles, sous cornées, résultant d’un processus d’acantholyse.
• CHEZ LE CHIEN
Le tableau clinique dominant est celui d’une dermatite croûteuse ou très kérato-séborrhéïque, plus ou moins érosive, avec la presence de quelques rares pustules, rapidement détruites qui évoluent en collerettes épidermiques.
Initialement, les principales localisations comprennent la tête (face et pavillons auriculaires) et les extrémités podales ; à ce stade, l’état general n’est que modérément affecté. Le processus a tendance à se généraliser très progressivement, laissant un animal alopécique, couvert de squames et de croûtes avec quelques plages ulcérées.
• CHEZ LE CHAT
Pemphigus vulgaire
Décrit chez le chien et le chat, le pemphigus vulgaire est beaucoup plus rare que le précédent. De ce fait, il n’y a pas de predisposition d’âge, de sexe ou de race.
Par rapport au pemphigus foliacé, et tout en retrouvant certains de ses aspects principaux (dermatite croûteuse), le tableau clinique du pemphigus vulgaire est dominé par :
Les ongles (périonyxis, onychogryphose) peuvent être touchés.
La gravité des lésions et l’atteinte souvent marquee de l’état général induisent un pronostic nettement plus réservé.
Pemphigoïde bulleuse
Elle se caractérise par des ulcérations sévères de la cavité buccale (75 % des cas), des regions soumises à des frottements d’origine mécanique (zones axillaires et inguinales) ainsi que des extrémités (coussinets et zones périunguéales).
La maladie est plus douloureuse que prurigineuse ; et les répercussions sur l’état general sont importantes.
Maladies non bulleuses
En pratique, il convient de distinguer :
Lupus systémique (voir Lupus érythémateux disséminé)
• CHEZ LE CHIEN
Il existe une prédisposition raciale nette pour le Berger allemand et les races apparentées ; dans une moindre mesure, pour le Caniche, le Colley et les races apparentées.
Le lupus systémique canin est dominé par l’évolution chronique d’une polyarthrite, non érosive, évoluant par crises associées. En outre, il peut y avoir une glomérulonéphrite et diverses perturbations hématologiques.
Les aspects cutanés ne sont pas systématiques et sont généralement peu spécifiques : érythème, états kérato-séborrhéiques, pyodermite réfractaire à l’antibiothérapie.À noter, la possibilité d’une alopécie localisée, avec pigmentation fréquente, en regard des articulations lésées.
• CHEZ LE CHAT
On observe une atteinte cutanée dans un quart des cas ;mais les lésions ou localisations, non spécifiques, peuvent simuler de multiples dermatoses : état kérato-séborrhéique ; dermatites squamocroûteuse, érythémateuse et alopéciante, affectant plus particulièrement la face, les pavillons auriculaires et les extrémités podales.
Le pronostic est réservé lors de glomérulonéphrite ou de troubles hématologiques.
Le traitement repose sur la corticothérapie à dose immunosuppressive, éventuellement associé à l’azathioprine (Imurel*) chez le chien, et le chlorambucil (Chloraminophène*) chez le chat.
Lupus cutané (anciennement appelé « lupus discoïde »)
Il existe une prédisposition raciale nette pour le Colley et le Shetland, le Berger allemand et le Sibérian husky.
Suivant les formes épidémiologies ou cliniques, et la nature plus précise des lésions microscopiques, diverses terminologies sont également usitées : « dermatite lichénoïde idiopathique », « dermatite lichénoïde photoaggravée », « dermatite solaire nasale », « nez de Colley ».
La région nasale est la principale localisation.
Les lésions sont de gravité très variable et généralement photosensibles : depuis un érythème qui laisse généralement place à une simple dépigmentation, jusqu’à des ulcers d’autant plus graves qu’ils peuvent générer des épisodes d’épistaxis spectaculaires. Dans les cas les plus classiques, la truffe est initialement touchée, puis les lésions s’étendent éventuellement au chanfrein.
Plus rarement, d’autres lésions peuvent évoluer sur les pavillons auriculaires, les canthi internes des paupières, les marges anales, le prépuce ou la vulve.
Thérapeutique générale des MAI à expression cutanée
Le traitement de ces diverses entités a pour trait commun de briser la formation des auto-anticorps par une immunomodulation, c’est-à-dire un changement ou un ajustement de la réponse immunitaire.
Ce traitement doit être adapté à chaque cas particulier, ce qui implique une démarche diagnostique rigoureuse et l’évaluation de l’état general du malade au début et au cours du traitement.
Une fois le diagnostic établi, le propriétaire de l’animal doit être averti qu’il aura à collaborer étroitement avec le praticien pour qu’ensemble, ils puissent espérer un résultat positif.
Corticothérapie
Dans la plupart des cas, les corticoïdes sont la base du traitement, utilisés à dose immunosuppressive et parfois pendant longtemps.
• CHOIX DU CORTICOÏDE
Il doit se porter sur les molécules à demi-vie brève pour permettre la mise au point d’un traitement au long cours respectant le plus longtemps possible l’axe hypothalamus-hypophysesurrénales.
On retiendra : prednisone : Cortancyl* ; prednisolone : Microsolone, Mégasolone ; méthylprednisolone : Oro-Médrol.
• POSOLOGIE
Si l’animal malade apparaît guéri, continuer la corticothérapie à la dose minimale pendant 2 ou 3 mois après disparition des symptômes.
D’où la nécessité d’un traitement complémentaire ou de substitution à l’aide de medicaments antimitotiques à effets immunomodulateurs. Ils sont utilisés seuls ou plus souvent associés à la corticothérapie (thérapeutique combinée).
Médicaments immunomodulateurs antimitotiques
Ce sont les agents alkylants (cyclophosphamide et chlorambucil) ; les thiopurines (azathioprine et 6-mercaptopurine) et les sels d’or. En pratique, seul le chlorambucil est utilisable chez l’espèce féline, très sensible à la toxicité des autres molécules.
On retiendra essentiellement :
MALADIES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES DE L’INTESTIN (MICI)
Définition
Affections intestinales chroniques idiopathiques caractérisées par l’infiltration de la lamina propria de l’intestin grêle et/ou du côlon par différentes populations de cellules inflammatoires (lymphocytes, plasmocytes, granulocytes éosinophiles ou neutrophiles, macrophages).
Une perturbation immunitaire provoquée par un élément présent dans la lumière intestinale (aliment, bactérie non entéropathogène, autoantigène) paraît être responsable de la plupart des MICI.
Chez le chat, les MICI peuvent être associées aux cholangites-cholangiohépatites et à la pancréatite.
Diagnostic
Les biopsies permettent de confirmer le diagnostic et d’identifier la nature de la population cellulaire infiltrant la paroi intestinale.
MAMMITES
Définition
Infection (essentiellement staphylocoque, mais aussi streptocoque ou colibacille) de la mamelle ayant tendance à évoluer vers une abcédation ou une gangrène.
Rare chez les carnivores ; ne pas confondre avec la lactation de pseudo-gestation.
Diagnostic
MARQUAGE RÉACTIONNEL DU CHAT
Définition
Comportement caractérisé par l’émission de petites quantités d’urines projetées en jet horizontal sur des supports verticaux, le chat étant debout, la queue dressée. Le volume d’urine est faible. Le marquage a toujours lieu dans des endroits visibles. Il est fait pour communiquer.
Le marquage urinaire apparaît à la puberté dans les deux sexes mais chez la femelle c’est surtout au moment de l’oestrus qu’il est le plus important.
Ce comportement peut apparaître lors de modification de l’environnement et de la remise en question du territoire du chat, par exemple à la suite d’un déménagement, d’un changement de mobilier, de l’introduction d’un nouveau chat dans la maison.
Traitement
La castration réduit la fréquence du marquage urinaire surtout s’il est lié aux activités sexuelles.
Si le marquage urinaire est dû à un état anxieux (remise en question du territoire) :
Les progestatifs sont absolument contre-indiqués en raison des effets secondaires.
MASSAGE CARDIAQUE
Définition
Compression rythmique du coeur par voie thoracique externe afin de pallier l’arrêt circulatoire.
Technique
Chiens de taille moyenne : une main bloque la paroi thoracique droite, l’autre main exerce une compression rythmée en région précordiale.
Chiens de grande taille : massage à deux mains : paume d’une main en région précordiale, l’autre main exerçant une pression rythmée sur la première.
Il faut vérifier l’efficacité du massage par palpation du pouls fémoral (à chaque pression doit correspondre une pulsation périphérique, sinon la réanimation est inefficace).
Mise en place d’une perfusion de Ringer lactate ou de soluté salé isotonique à débit élevé pour améliorer le remplissage vasculaire ; en cas d’échec au bout de 5 à 10 minutes, passer au massage cardiaque direct.
MASTOCYTOME DU CHIEN
Épidémiologie
Symptômes

Full access? Get Clinical Tree

