Lithiase urinaire

6. Lithiase urinaire




Définition et physiologie


Présence de calculs dans l’arbre urinaire.


Épidémiologie


Prévalence de 3 %, 2 fois plus fréquente chez l’homme que chez la femme. Découverte entre 30 et 50 ans.


Physiopathologie et mécanismes d’adaptation


Par une diurèse insuffisante et une modification du pH, les urines se concentrent et se saturent en un sel lithogène qui se cristallise, constituant ainsi un calcul qui augmente de volume jusqu’à obstruer la voie excrétrice.

Les calculs peuvent être de deux types :




calciques dans 90 % des cas et donc radio-opaques : oxalate ou phosphate de calcium favorisée par l’hypercalciurie et l’hyperoxaliurie ;


non calciques :




– radio-opaques : phospho-ammionaco-magnésiens (struvite) à pH alcalin par infections urinaires (rapidement coralliformes), cystine à pH acide,


– radio-transparents : acide urique, xanthine, médicamenteux (antirétroviraux).


Étiologie






Facteurs favorisants : alimentation riche en calcium, protéines, purine, sel, sucre raffiné, hydratation insuffisante (été +++), sédentarité, obésité, haut niveau socio-économique.


Anomalies de la voie excrétrice :




congénitales : maladie de Cacchi et Ricci, mégacalicose, kystes parapyéliques, polykystose rénale, rein en fer à cheval, malrotation rénale, syndrome de la jonction pyélo-urétérale, méga-uretère, reflux vésico-urétéral, urétérocèle, duplicité pyélo-urétérale, diverticules pyélo-caliciels, vessie neurogène ;


acquises : corps étrangers, compression urétérale extrinsèque (adénocarcinome pancréatique), obstacle cervico-prostatique (hypertrophie bénigne de prostate, sclérose du col vésical).


Infections urinaires à Proteus mirabilis, Klebsiella.


Lithiase calcique :




– primitive dans 90 % des cas avec hypercalciurie et/ou hyperoxalurie ;


– secondaire : hypercalciurie avec hypercalcémie (hyperparathyroïdie, sarcoïdose, myélome, métastases osseuses, intoxication à la vitamine D), hypercalciurie sans hypercalcémie (apport exogène, hypercorticisme, hyperthyroïdie, immobilisation, Paget), hyperoxalurie (maladie de Crohn, maladie cœliaque, malabsorption, intoxication à la vitamine C).


Lithiase urique : goutte, alimentation, hémopathies, syndrome de lyse tumorale (chimiothérapie), iatrogènes (Desuric, Cordarone, thiazidiques).

Only gold members can continue reading. Log In or Register to continue

Stay updated, free articles. Join our Telegram channel

May 3, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on Lithiase urinaire

Full access? Get Clinical Tree

Get Clinical Tree app for offline access